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Rudyard Kipling est né le 30 décembre 1865 à Bombay

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The Stranger within my gate,
He may be true or kind,
But he does not talk my talk–
I cannot feel his mind.
I see the face and the eyes and the mouth,
But not the soul behind.

The men of my own stock,
They may do ill or well,
But they tell the lies I am wanted to,
They are used to the lies I tell;
And we do not need interpreters
When we go to buy or sell.

The Stranger within my gates,
He may be evil or good,
But I cannot tell what powers control–
What reasons sway his mood;
Nor when the Gods of his far-off land
Shall repossess his blood.

The men of my own stock,
Bitter bad they may be,
But, at least, they hear the things I hear,
And see the things I see;
And whatever I think of them and their likes
They think of the likes of me.

This was my father’s belief
And this is also mine:
Let the corn be all one sheaf–
And the grapes be all one vine,
Ere our children’s teeth are set on edge
By bitter bread and wine.

L’étranger qui passe mon portail,
Il peut être sincère ou aimable,
Mais il ne parle pas ma langue,
Je ne peux pas connaître son esprit
Je vois son visage et ses yeux et sa bouche,
Mais pas l’âme qui est derrière.

Les hommes de mon propre sang,
Ils peuvent faire le mal ou le bien,
Mais ils disent les mensonges que je connais.
Ils connaissent les mensonges que je dis,
Et nous n’avons pas besoin d’interprète
Lorsque nous allons acheter et vendre.

L’étranger qui passe mon portail,
Il peut être mauvais ou bon,
Mais je ne peux pas dire quel pouvoir le contrôle
Quelle raison gouverne son humeur ;
Ni quand les dieux de son lointain pays
Reprendront possession de son sang.

Les hommes de mon propre sang
Ils peuvent être très mauvais,
Mais au moins ils entendent les choses que j’entends
Et voient les choses que je vois ;
Et quoi que je pense d’eux et de leurs goûts
Ou qu’ils pensent de mes goûts.

C’était la croyance de mon père
Et c’est aussi la mienne :
Le grain doit former une seule gerbe
Et la grappe doit donner un seul vin,
Et nos enfants doivent se faire les dents
Sur le pain dur et le vin.

Rudyard Kipling (1865-1936)

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Jacques Laurent-Cély, né le 5 janvier 1919 à Paris, mort le 29 décembre 2000 à Paris, était un journaliste, romancier, et essayiste français, ayant notamment publié sous divers pseudonymes dont celui de Cécil Saint-Laurent, et élu à l’Académie française en 1986. Militant royaliste dans sa jeunesse devenu anarchiste de droite, son nom reste associé au mouvement littéraire dit des Hussards.

Jacques Laurent aurait aimé que les étudiants se constituent en une classe. Au lieu d’aller faire la cour aux ouvriers dans les usines (quand ils y allaient encore). Qu’ils admettent que le prolétariat s’est intégré au système capitaliste et a cessé de détenir une vocation révolutionnaire. Selon ses vœux, c’était à eux, les étudiants, qu’il appartenait d’inventer une classe dont le rôle serait essentiellement critique.

Il considérait que dans une société de consommation, l’action révolutionnaire devait prendre une autre forme qu’au XIXe siècle et au début du XXe. Qu’elle devait reposer non pas sur des revendications élémentaires, mais sur une exigence intellectuelle et spirituelle.

Mais il fallait que les étudiants soient à la hauteur de cette entreprise en remettant en cause des habitudes de pensée, issues de la mode qui les conduisent trop souvent à bêtifier. Il fallait qu’ils s’insurgent « en faveur des hommes contre les schémas ».

Mais ils ne furent pas à la hauteur … et ils ne le sont pas plus aujourd’hui …

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On ne voit bien souvent en Jean Fontenoy, au mieux, qu’un écrivain journaliste passé du parti communiste au PPF de Jacques Doriot. Au pire, et bien, on ne voit rien du tout, parce qu’il est carrément oublié. On se souvient pourtant d’André Malraux mais il est vrai qu’il appartenait au camp des vainqueurs et que Fontenoy, en tant que réprouvé, ne mérite que la fosse commune de l’Histoire. Pourtant, Dominique Venner voit en lui un « être d’exception » et quand il le compare à l’auteur de « la Voie Royale », il en fait « une sorte de Malraux sympathique, plus aventureux et plus vrai ».

C’est en outre, un véritable héros de roman qui figurerait avantageusement aux côtés des personnages d’Hugo Pratt : Pratt et Corto eux mêmes, mais aussi Raspoutine, le Baron Ungern, le général Enver Pacha, Butch Cassidy, Jack London, le Baron von Richthofen, et tous les autres…

Né en 1899 dans une famille paysanne, à 17 ans, il fréquente les milieux ultra-anarchistes. Ce qui ne l’empêche pas, mobilisé à la fin de 14-18, de décrocher un galon de sous-lieutenant et la croix de guerre. Il est attiré par le bolchevisme, mais comme il méprise la copie française, il veut aller sur place pour découvrir l’original. Il s’inscrit à l’École des langues orientales, apprend le russe et le chinois (déjà il lit Sophocle et Ovide dans le texte) et se fait envoyer à Moscou pour l’agence Havas. C’est une période de grands reportages et de grandes déceptions : en 1925, les fonctionnaires, qui vont faire le succès du régime , ont déjà remplacé les exaltés… Alors Fontenoy va traquer la révolution jusqu’en Chine : il y fonde le « Journal de Shangaï », devient conseiller de Tchang Kaï-Chek, mais s’intéresse, dit-on, surtout à la jolie femme du maréchal, Song Meiling . Parcourant le pays à cheval, la main sur le pistolet, il assiste aux exploits d’un général chrétien qui baptise ses troupes avec une lance d’incendie

Déçu et guéri du communisme et du « tiers-monde », il lorgne du côté du fascisme. Après un rapide passage aux Croix-de-Feu, il adhère en 1936 au PPF de Jacques Doriot, mais le quitte à l’époque de Munich. La brouille, très personnelle, sera durable. Il se fait connaître par la publication de ses romans et de ses reportages. Entre temps, il bourlingue dans l’Europe qui bouge : en Allemagne, où il rencontre Otto Abetz, en Pologne, en Hongrie, au Portugal, en Espagne où il fait le coup de feu avec les nationalistes à Irun. Dans cette vie bien occupée, il trouve pourtant le temps de traduire Tolstoï pour la Pléiade et d’épouser Madeleine Charnaux, aviatrice célèbre qui partage ses options politiques et qui mourra de la tuberculose en 1943.

En janvier 1940, il s’engage dans l’armée finlandaise pour combattre l’Armée rouge. Il a le visage gelé et le maréchal Mannerheim, commandant en chef des forces finlandaises , lui offre un poignard d’honneur. A Paris, en juillet 1940, puis à Vichy, il sert d’intermédiaire entre Abetz et Laval et se lance dans les tourbillons de la Collaboration. Après un nouvel accrochage avec Doriot, il devient l’un des chefs du MSR du cagoulard Eugène Deloncle, et fait également partie de la direction du RNP de Marcel Déat. A ce titre il participe à la fondation de la Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme en 1941 et, contrairement à d’autres, part se battre en Russie. Chef de la section de propagande, il se fait muter au 1er bataillon, pour participer aux combats devant Moscou en novembre-décembre 1941. Il fait toute la retraite à pied dans des conditions effroyables puis ses démêlés avec Doriot lui valent d’être renvoyé à Paris. Il y fonde l’hebdomadaire « Révolution nationale ». On le décrit alors comme ne s’éloignant jamais de son « calibre » et passant beaucoup de son temps à « téter le bambou ». Ayant suivi la retraite allemande à la fin de 1944, il se tue dans les ruines de Berlin d’une balle de pistolet, le jour de l’entrée des troupes soviétiques en mai 1945.

Dans « Péché d’orgueil », son ami Lucien Combelle le mettait en scène en 1942, déjà désabusé :  « Quand ce fascisme pour lequel nous nous défonçons prendra le pouvoir, supposition docteur ! Supposition ! Que fait-il de nous, le fascisme ? Eh bien il nous fout en taule, toi et moi, docteur, en taule pour mauvais esprit… »

Source : Dominique Venner : « Histoire de la Collaboration ».

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Belle rogne en effet, à cause de ces deux apprentis ayatollahs, Dany le Rouge-de-honte et Miller-la-hyène…

D’abord, je suis tombé plus ou moins par hasard sur une vidéo youtube où Daniel Cohn Bendit « débattait » avec Oskar Freysinger sur le vote des Suisses contre les minarets… bon je vous passe le mépris souverain que cette bonne conscience de gôche affiche vis à vis du peuple et de ses choix en recourant à cette bonne vieille réductio ad Hitlerum, je vous passe le mépris souverain qu’il affichait vis à vis de son interlocuteur, l’appelant « mon chéri » avec une condescendance gluante … tout juste si on ne s’attendait pas à ce qu’il lui dise d’un ton badin qu’il niquait sa mère … mais ce que j’ai du mal à vous passer c’est son étonnement sidérant quand son vis à vis a du lui préciser qu’en démocratie, on ne faisait pas revoter des gens qui se sont déjà prononcés « contre » jusqu’à ce qu’ils votent « pour » … « c’est pas comme ça que ça se passe » qu’il opposait… « ah bon, et pourquoi ? » demandait le vieux bobo-gaucho-libéral, véritablement estomaqué … à l’ entendre ou devinait le vide abyssal de son incompréhension… ces gens là ont tellement peu eu de contradicteurs sur le simple plan du bon sens qu’ils ne comprennent pas qu’on puisse ne pas accepter leurs diktats : « t’as voté contre et ça m’emmerde, alors je vais t’obliger à voter pour »…Il ne comprend pas plus quand on lui parle du fossé qui sépare les « élites » (qui prétendent détenir la vérité et dont il fait partie) du peuple … Les dieux savent si, fut un temps, je n’ai pas éprouvé que de l’animosité contre DCB , quand il était encore un joyeux trublion, mais ce qu’il faut retenir de ça aujourd’hui, c’est qu’il n’est plus maintenant qu’un vieux con… un peu triste, non ?… comme le dit Freysinger ce n’est plus Dany le Rouge, mais ce devrait être Dany le rouge de honte …

Bon allez, l’ autre rogne en vitesse … Cette fois c’est Gérard Miller, autre bobo,  l’objet de ma vindicte .. le Miller avec sa tronche suante de haine, les traits crispés, qui insulte Marc-Edouard Nabe, et qui insulte par la même occasion Fabrice Luchini, Céline et Rebatet, qu’il confond d’ailleurs avec Brasillach puisqu’il lui prête la phrase célèbre « il faut pas seulement les déporter il faut aussi emmener les petits ». Ce qui est une citation inexacte, tronquée et sortie de son contexte (méthode récurrente appliquée  par ce genre de personnages…) à qui l’on fait dire à peu près le contraire de ce qu’écrivait réellement Brasillach (et non pas Rebatet). Il écrivait en effet : « l’archevêque » de Toulouse proteste contre les mesures prises envers les juifs (…) il parle de brutalités et de séparations que nous sommes tout prêts à ne pas approuver, car il faut se séparer des juifs en bloc et ne pas garder les petits, l’humanité est ici d’accord avec la sagesse …» Donc, à une époque où l’on ne savait pas ce qui se passait dans les camps, Brasillach, alors qu’on lui prête une démarche inverse, suivait une logique humanitaire : ne pas séparer les enfants des parents … Malhonnête jusqu’au bout, Miller-la-hyène parle de Rebatet « qui a été fusillé à la Libération ou en tout cas qui le méritait ». Là encore il se plante car Rebatet n’a pas été fusillé (c’est Brasillach…) et s’il « le méritait » en raison des articles qu’il a écrit dans Je Suis Partout, Miller nous donne là une drôle de leçon d’humanité qui réclame la peine de mort pour expression de ses idées…en complète contradiction avec la déclaration des droits de l’homme, dont il se fait habituellement le chantre auto-proclamé et qui stipule : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience … »

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Je ne sais plus qui m’a dit un jour : « tu n’espères quand même pas inverser le cours des choses avec des bouquins ? » d’ailleurs, je crois bien me rappeler que le « je ne sais plus qui » en question utilisait force citations littéraires pour étayer ses arguments … et bien pourquoi pas ? Mais pas qu’AVEC des bouquins : l’étude et la connaissance ne sont rien sans l’action, sinon simples branlettes intellectuelles, mais inversement on n’est qu’un gros bourrin si on privilégie l’action seule au détriment de l’étude et de la connaissance …et malheureusement des gros bourrins comme des adeptes intellos de la veuve poignée, on en compte beaucoup (trop) dans notre mouvance … C’est pourquoi je me décide aujourd’hui à mettre en liens les sites où on parle des auteurs, à mon sens importants et sans lesquels je ne serais certainement pas celui que je suis aujourd’hui , romanciers, essayistes ou chercheurs… même si je ne partage pas toutes leurs orientations…

A souligner quand même que cinq auteurs, parmi les plus importants, brillent par leur absence, il s’agit de :

Paul Léautaud,

Roger Nimier,

Jacques Laurent,

Antoine Blondin,

Michel Déon,

sur lesquels je n’ai pas trouvé de pages ou de sites satisfaisants…

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paysage de souche : la neige est tombée sur la cabane rose du jardin…

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« Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante, mais une réalité. Une réalité aussi tangible que la dureté de cette pierre ou ce souffle de vent. Le symbole du solstice est que la vie ne peut pas mourir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au rendez-vous du printemps.

Nous croyons avec eux, que la vie ne meurt pas et que par-delà la mort des individus, la vie collective continue.

Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dressant aujourd’hui, en affirmant que nous voulons rester ce que nous sommes, que demain pourra venir.

Nous portons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de souvenir. Non pas un feu de piété filiale. Mais un feu de joie et de gravité qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous voulons vivre et remplir notre devoir d’hommes sans renier aucune des particularités de notre sang, notre histoire, notre foi entremêlés dans nos souvenirs et dans nos veines…

Ce n’est pas la résurrection d’un rite aboli. C’est la continuation d’une grande tradition. D’une tradition qui plonge ses racines au plus profond des âges et ne veut pas disparaître. Une tradition dont chaque modification ne doit que renforcer le sens symbolique. Une tradition qui peu à peu revit. »

Jean Mabire

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« Je répugne naturellement aux modes d’emploi, au prêt-à-penser comme au prêt-à-s’émouvoir. Je ne trouve aucun intérêt à dire : je suis païenne, donc je fais mon pain de telle et telle façon. Je ne vais ni suivre une recette ni obéir à un décalogue -je vais éveiller des cohérences, tenter d’exprimer la totalité de ce que je suis, donner la pleine mesure dans chaque geste- et cela sans lyrisme, sans exubérance, dans l’ équilibre et l’autonomie.

Pétrir le pain ce n’est pas un raisonnement,

c’est faire couler la farine entre ses doigts.

Ce n’est pas une leçon d’histoire,

c’est le souvenir de l’épi, du champ de blé, et du moissonneur.

Ce n’est pas peser le sel

c’est cligner des yeux avec le paludier au grand soleil de l’été.

Voir pousser le levain,

ce n’est pas une chimie amusante,

c’est sentir battre le sang de la terre.

Façonner tresses et couronnes,

c’est embellir la table et, bientôt, réjouir les amis.

Et, du pétrin au four, savoir ce que vaut l’attente.

Sentir monter cette odeur chaude, ensorcelante,

du pain, de notre pain.

Être tout entière dans ces gestes,

avec intensité et légèreté, sans lourdeur ni contrainte,

être là, dans ce geste mille fois répété

qui relie aux gestes de la lignée. »

Anne-Laure Blanc (in « Païens ! »  Les Éditions de la Forêt)

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A l’âge où l’on étudiait au lycée « le Grand Meaulnes » ou les pièces d’auteurs classiques, telles le Cid et autres Bourgeois Gantilhomme, et pour autant que j’en sache, ce sont peut être maintenant les merdes de Pierre Perret, le menteur mythomane ou de Serge Ginsburg, le taré au talent très surfait, je me souviens être tombé chez Gibert sur un bac d’occasions où s’empilaient des bouquins de poche à la couverture bleue que j’avais déjà repérés dans la bibliothèque paternelle au rayon des livres de guerre… Parmi ceux ci, deux titres « Journal dun pilote » et « Pilote de stukas » d’un dénommé Hans Ulrich Rudel que j’ai dévorés et souvent relus, complètement admiratif devant le courage de l’auteur et son respect constant de l’honneur et de la fidélité (Devise : « Verloren ist nur, wer sich selbst aufgibt » : « Sont perdus, uniquement ceux qui s’abandonnent eux-mêmes ». )

Hans-Ulrich Rudel (2 juillet 1916 – 18 décembre 1982) a été le pilote allemand de Stukas le plus décoré durant la Seconde Guerre mondiale.

Il a réalisé un total de 2530 missions de combat, représentant toujours un record mondial, détruisant près de 2000 cibles au sol (dont 519 chars), mais on compte également parmi ses « victoires » un cuirassé, deux croiseurs et un destroyer ainsi que 9 victoires aériennes homologuées. Il a été abattu 32 fois (derrière les lignes ennemies), mais est toujours parvenu à s’échapper malgré les 100 000 roubles de récompense que Staline en personne avait placés sur sa tête. Blessé, amputé de la jambe, il passe outre aux ordres et continue de voler jusqu’à la capitulation. Il se rend aux forces alliées le 8 mai 1945 .

En 1948 il émigre en Amérique du Sud où il fonde, à Buenos Aires, le « Kameradenwerk » , une organisation d’aide aux nationaux socialistes, fugitifs ou emprisonnés. Même avec une jambe en moins, il reste un sportif actif, joue au tennis et goûte aux joies du ski. et de l’escalade sur les plus hauts sommets… Fidèle à ses idées, il soutient divers groupements politiques en Allemagne de l’Ouest et se présente même à des élections parlementaires.

Il meurt à Rosenheim en le 18 décembre1982, et est enterré à Dornhausen.

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Né le 18 mars 1906, les idées de Pierre Antoine Cousteau, journaliste polémiste politique et accessoirement frère aîné du célèbre océanographe, sont plutôt d’extrême gauche, parce que, comme il le dit lui même « j ‘avais poussé jusqu’à l’absurde les tendances naturellement critiques de mon tempérament » Mais il se détache de la gauche quand celle ci est gagnée par un bellicisme antifasciste qui lui hérisse le poil . Fondamentalement hostile au communisme et à la démocratie parlementaire il collabore au journal Je Suis partout en compagnie de Lucien Rebatet et de Robert Brasillach, y signant des articles à l’ ironie caustique et à la force de frappe remarquables de ses initiales PAC. Arrêté en 1945, condamné à une mort qu’il attend les chaînes aux pieds pendant cinq mois avant d’être gracié à Pâques 1947, il passe huit années à la centrale de Clairvaux et à celle d’Eysse. Libéré en 1954, il meurt le 17 décembre 1958. Dans les jours suivant, « Rivarol » publie le « testament » qu’il avait confié à son ami Lucien Rebatet :

«  Je tiens à ce qu’en aucune manière on ne laisse supposer que j’ai pu affronter la mort dans d’autres dispositions philosophiques que celles qui ont toujours été les miennes, c’est à dire un agnosticisme total (…) Je tiens essentiellement à n’être présenté ni comme une « victime des événements », ni comme un innocent. Si j’ai adopté, en 1941, une attitude de collaboration, ce ne fut pas pour limiter les dégâts, sauver les meubles ou par quelque calcul relevant du double jeu. C’est parce que je souhaitais la victoire de l’Allemagne, non pas parce qu’elle était l’Allemagne, mais parce qu’elle représentait à l’époque, « avec tous ses crimes », la dernière chance de l’homme blanc, alors que les démocraties, « avec tous leurs crimes », représentaient la fin de l’homme blanc. Dans l’acte d’accusation de mon procès, il est précisé « que Cousteau ne regrette qu’une chose, la défaite de l’Allemagne ». C’est la seule partie exacte de cet acte d’accusation. Et j’ai continué, jusqu’à mon dernier souffle, à déplorer la défaite de l’Allemagne. Dans un univers qu’elle avait soumis à sa domination, les Anglais seraient toujours aux Indes et à Suez, et dans toute l’Afrique franco-allemande, il n’y aurait pas un indigène qui oserait lever le petit doigt. »

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