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Relevé ces jours derniers :
L’association étudiante de l’Université d’Ottawa (Canada) a refusé cette année de collecter des fonds pour la lutte contre la fibrose kystique sous prétexte que cette maladie n’était pas « assez inclusive » (sic). C’est à dire, grosso modo, qu’elle ne concerne pas assez de catégories de malades potentiels. En effet, d’après la direction étudiante, cette maladie n’ affecterait (que) « principalement les Blancs, surtout des hommes », qui, naturellement, dans l’ambiance actuelle d’ethno-masochisme, peuvent bien tous crever …
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Edwy Plenel, ex de la LCR, ancien directeur de la rédaction du Monde, a soutenu- lors d’une table ronde sur « Les médias face à l’antisémitisme » – que s’il faut bien sûr résister à l’antisémitisme, il fallait aussi combattre le « nouveau racisme » que serait la critique du métissage : est-ce qu’on va vers une pénalisation ? C’est lui qui a dit : « Quand j’entends Français de souche, j’entends raciste de souche » qui est quand même un modèle du genre … rien qu’avec cette phrase, il gagne sa place au paradis des bien-pensants …
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La HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) est à l’origine d’une étude de 207 pages sur « la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires » : « Nous n’avons pas eu la possibilité, faute de temps, d’étudier les textes des manuels. En effet, certains textes pourraient contenir des stéréotypes. Par exemple, en français, le poème de Ronsard »Mignonne allons voir si la rose… » est étudié par tous les élèves. Toutefois, ce texte véhicule une image somme toute très négative des seniors. Il serait intéressant de pouvoir mesurer combien de textes proposés aux élèves présentent ce type de stéréotypes, et chercher d’autres textes présentant une image plus positive des seniors pour contrebalancer ces stéréotypes. ». …le patron de la HALDE, Louis Schweitzer, pas encore senior, est aussi laid que Ronsard, mais pas sur qu’à son âge il aura les mêmes succès féminins …
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Le Club Averroès (Observatoire de la diversité dans les médias… oui, oui ça existe …) vient de rendre public son troisième rapport annuel sur la diversité dans les médias. D’après Amirouche Laïdi, la représentation des minorités ethniques a reculé dans les médias français. Le rapport va jusqu’à parler de “purification ethnique”, même s’il décerne un bon point à Canal+ et France 4 .
Pour “colorer les écrans”, le Club Averroès, décidément bien fort en gueule, menace, si besoin est, d’intenter des procès aux chaînes publiques comme privées :
Le Club Averroes a en effet déposé un amendement dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel public votée à l’Assemblée nationale. Cet amendement vise à rendre obligatoire la diversité dans le domaine public afin d’éviter d’aller jusqu’au système des quotas. Chaque année, les chaînes devront montrer l’évolution au CSA. Si rien n’a changé en un an, l’arsenal législatif pourra être déclenché. Amirouche Laïdi, qui souhaite étendre cette initiative aussi aux chaînes privées a porté de graves accusations de racisme contre France Télévisions suite aux licenciements de “personnes issues de la diversité”. Le Club Averroès a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. On a l’impression que le mec, tout guilleret, frétille de partout depuis qu’ il a trouvé un but à sa vie qui lui donne enfin la sensation d’exister : l’Inquisition…
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Pétage de plombs du “sociologue” Michel Wieviorka, qui ne comprend pas pourquoi les propos tenus la semaine dernière à la télévision par Eric Zemmour sur “les races” et la “hiérarchie des cultures” ne sont pas sanctionnés. Dans une tribune envoyée à Télérama, le grand inquisiteur Wieviorka commence par instruire le procès d’Eric Zemmour. Il demande qu’Arte fasse connaître son indignation, voire que la justice soit saisie!
(Invité le 13 novembre sur la chaine Arte dans un débat intitulé “Demain, tous métis ?”, Eric Zemmour avait déclaré qu’il existait des races reconnaissables “à la couleur de peau”. Puis : « J’ai le sentiment qu’à la sacralisation des races de la période nazie et précédente a succédé la négation des races ». Deux attitudes qu’Eric Zemmour a qualifié d’ « aussi ridicule l’une que l’autre ». Apostrophé par Rokhaya Diallo, d’origine sénégalaise, le chroniqueur avait alors lancé : « J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire ».)
La sociologie, ça mène à tout, suffit d’en sortir … même à la police de la pensée…
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La femme du mari de la chanteuse, en s’engageant dans une interview au Journal du Dimanche en faveur de l' »appel pour l’égalité réelle des chances » lancé par l’ homme d’affaires Yazid Sabeg, avoue avoir été marraine de SOS-Racisme : « J’ai aimé cette société multiculturelle, cette mini-France des potes […] Les gens des cités doivent devenir le pouvoir, eux aussi, à leur tour ! Je me suis souvent demandé d’où venait le blocage de nos sociétés – ce qui fait que nous soyons si Blancs, dans les élites, au Parlement, dans les cercles dirigeants (la musique, la mode, c’est autre chose) alors que la société est métissée. » Pourtant, comme le dit le Journal du Chaos : « Il me semble que dans l’ensemble des amants de dame Bruni que la presse a pu répertorier, il n’y a pas beaucoup de Noirs ou d’Arabes mais une proportion impressionnante de gens riches et Blancs ! Elle aurait dû faire un effort. »
« Nous croyons faire l’éloge d’un être en disant qu’il est sensible. Sensible: offert à tout ce qui peut écorcher. Loin de cultiver la sensibilité, on devrait la détruire dans une société qui multiplie les causes d’écorchement ».
Michel de Saint-Pierre: « la Mer à Boire ».
… et c’est de plus en plus vrai !… ah putain, si je pouvais me débarrasser de cette sensibilité qu’on ne distingue plus bien de la sensiblerie, j’arrêterais de passer de la tristesse à l’indignation et ça me ferait de belles économies de pansements tout en me promettant une plus belle espérance de longue vie … j’en ai marre d’être couvert d’écorchures !… devenir un salaud !… comment ils font les autres ?…
Auteur d’une centaine d’ouvrages, notamment sur les Celtes, Jean Markale est mort hier matin, à l’hôpital d’Auray. Il avait quatre-vingts ans.
De son vrai nom Jacques Bertrand, Jean Markale avait, avant de se lancer dans l’écriture, exercé, pendant vingt-cinq ans, le métier de professeur de lettres classiques dans un collège parisien. Mais, en 1979, fort de son succès avec « La femme celte » (Payot), il avait arrêté l’enseignement et était venu s’installer à Camors, près d’Auray, le pays de ses ancêtres. C’est là qu’il écrira, à une cadence pour le moins soutenue, tous ses livres. Ses grandes spécialités : les Celtes, le mythe du Graal, l’histoire de la Bretagne, l’ésotérisme et les énigmes historiques. Autant de thèmes qu’il a développés à satiété et exploités sous différentes formes, en particulier à travers des « cycles » qui lui permettaient de laisser libre cours à sa verve épique et à son imagination.
Son manque de rigueur scientifique était, d’ailleurs, le reproche que lui faisaient ses nombreux détracteurs. Mais Markale s’en moquait : « Je préfère être considéré comme poète plutôt que comme chercheur », assurait-il. Source : Le Télégramme
Les livres sont chers, même si on parle beaucoup de culture, tout en sachant qu’il est de bon ton de n’en louer que le métissage, en passe de devenir obligatoire, mais sans s’attacher vraiment à en faciliter l’accès. Et pourtant, il fut un temps où les livres de poche ne valaient que quelques sous et mettaient réellement la culture à la portée de n’importe qui, ou presque …
Pour le môme que j’étais, le Club des Cinq et les aventures de Michel étaient de bonnes introductions à Bob Morane et Nick Jordan. Avant de passer à tout ce qu’on trouvait alors, donc, en « poche » . Je me souviens encore que le n° 1 de la collection « le Livre de Poche » était « Koenigsmark » de Pierre Benoit… et le 1000, « le Grand Meaulnes »…, et je finissais par savoir par coeur les catalogues, à force de les lire et relire …
Je vous passerai les anecdotes, l’odeur des pages de ce vieux « Dracula », en Marabout, le visage féminin, à la Grace Kelly, en couverture de « la Brière », les écorchures sur les « Sept Couleurs », suivant presque exactement les nervures de la feuille d’arbre de la couverture, les passages censurés par des grands « blancs » dans « Mort à Crédit »…En revanche je ne vous épargnerai pas la liste des auteurs dont je me rappelle:
Théophile Gautier, Alexandre Dumas et Paul Féval. Francis Carco, Pierre Mac Orlan, René Fallet, Luc Dietrich, Henri Bosco et Jean Giono, Jacques Perret, Marcel Aymé et Michel Mohrt, Henri Queffelec.
Brasillach, Drieu la Rochelle, Céline, Henri Béraud. Alphonse de Chateaubriant. Saint Loup et Saint Paulien, Guy Sajer, Ernst von Salomon et Knut Hamsun, Herman Hesse, Thomas Hardy, Michel de Saint Pierre, Jean de La Varende, Jean Lartéguy aussi. Henry de Monfreid.
Jacques Laurent, Michel Déon, Roger Nimier, Antoine Blondin. Les classiques Stendhal, Flaubert et Balzac. Et Faulkner, et Steinbeck. Erskine Caldwell, Hemingway. James Joyce et Liam O’Flaherty. D.H. Lawrence.
Jean Ray, Thomas Owen, Claude Seignolle. Maurice Leblanc et Gaston Leroux, Auguste le Breton et Simenon. Et même Exbrayat et OSS 117 … Tous en format de poche …
Tous ces auteurs, que j’ai lus entre 10 et 17 ans ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Pas étonnant qu’il y ait un fossé entre les générations quand on voit les auteurs qui figurent maintenant dans les catalogues « au format de poche »: la plupart de ceux que je cite sont tombés dans l’oubli, seulement connus de quelques timbrés ou nostalgiques dans mon genre. Et je n’ai aucune envie d’ouvrir les livres qui paraissent aujourd’hui, d’auteurs à la mode, souvent nuls et prétentieux, style Christine Angot, ou autres habitués des colonnes laudatives de Télérama et des Nulsrockuptibles, même si quelques autres, publiés ultérieurement ou que j’ai connus après se sont quand même rajoutés à ma liste. Parmi lesquels, pas mal d’auteurs de polars, dont le goût m’est venu plus tard: Léo Malet, Ellroy, Ed Mc Bain par exemple, mais aussi, plus classiques mais, parmi d’autres, carrément infréquentables, François Augiéras et Gabriel Matzneff …
On assiste actuellement à un tel déferlement de mensonges, de mauvaise foi, de démagogie, de contre-vérités, de laideur, de férocité … à une telle offensive tous azimuts de la pensée unique (j’entrerai pas dans les détails, il suffit de jeter un oeil aux Actualités) qu’il est possible effectivement que ce soit la fin comme il est dit ici (après tout, nous sommes en fin de cycle, le kali yuga). Si c’est bien le cas, chouette spectacle, auquel nous assisterons, sereins, debout dans les ruines et droits dans nos bottes.
Avallon, l’île d’éternelle jeunesse où le roi Arthur fut transporté pour y être soigné par Morgane après la tragique bataille de Camlann, les terres Fortunées au nord du monde, la Grande Plaine où coule une rivière de miel, le Verger de la Joie, le Val sans retour … L’Autre Monde celtique atteste de la croyance des Celtes en l’immortalité de l’âme. L’accès à ces contrées à la fois mystérieuses et merveilleuses n’était jadis possible qu’à quelques hommes bénis des dieux ou des fées au terme d’un périple initiatique, par delà l’océan des âges et des apparences.
Les lieux saints de l’antiquité demeurent sacrés et le passage vers l’au-delà reste ouvert. Bernard Rio propose de retrouver les traces de cet Autre Monde dans le paysage contemporain, l’architecture religieuse et les traditions populaires.
Ces esquisses d’une géographie sacrée offrent une nouvelle et revigorante lecture de la forêt de Brocéliande, de la cité de Glastonbury ou de l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire. Elles replacent l’homme sur le chemin de la connaissance, en route vers le milieu du monde.
Sommaire :
– 1 introduction : Le milieu du monde
– 2. Avallon, l’île éternelle
– 3. Saint-Benoît-sur-Loire, locus consecratus des Gaulois
– 4. L’arbre au centre du monde
– 5. Le recours à la forêt
– 6. Brocéliande, la forêt réinventée
– 7. Une chasse fantastique entre les mondes
– 8. Saint Jacques ou le chemin de la voie lactée
Ecrivain et journaliste, Bernard Rio est l’auteur de nombreux ouvrages sur le patrimoine et les traditions dont “L’arbre philosophal”, un essai publié en 2001 aux éditions L’Age d’Homme et consacré aux mythes et légendes de la forêt.
Bernard Rio : Avallon et l’Autre Monde. éditions Yoran Embanner.
La silhouette mythique de Merlin est absolument passionnante … et complexe… pour essayer de débroussailler un peu le sujet et commencer à y voir plus clair, je me suis attardé sur « la Vie de Merlin » de Geofrey de Monmouth, le texte irlandais « la Folie de Suibhne », des textes latins concernant un Merlin écossais, Lailoken, et des livres de Philippe Walter traitant du personnage.
On sait qu’en dépit de la diversité apparente de leurs traditions, les Celtes d’Irlande, ceux de Gaule, ceux du Pays de Galles, voire ceux d’Europe Centrale, possédaient un héritage commun de mythes et de croyances qui ont survécu pour la plupart dans la tradition orale jusqu’au Moyen Age.
Il n’est pas vraisemblable que Merlin puisse être une création pure du Moyen Age. Il semble plutôt qu’il soit l’héritier d’une longue mémoire de divinités sylvestres. Saisi dans son expression la plus ancienne, le mythe de Merlin pourrait présenter des traits archaïques pré indo européens; il tournerait autour d’une figure qui n’incarnerait ni la fécondité ni la prouesse guerrière (tout au moins à priori) mais bien une forme de souveraineté plutôt magique, une sorte de royauté chamanique.
La compréhension du personnage de Merlin passe par le rétablissement autour de cette figure imaginaire, de tout un ensemble de croyances gravitant autour des notions de métamorphose et de double. Merlin est une figure de revenant, c’est aussi une figure dédoublée qui peut prendre une apparence zoomorphe ou qui peut adopter diverses apparences humaines. C’est encore une figure constamment associée au monde animal.
Le premier mystère de Merlin est dans son nom. Un Merle ? Difficile de répondre: la mythologie repose sur une linguistique plus fantastique que scientifique. Elle procède par assimilation et confusion poétique de mots beaucoup plus que par analyse scientifique de racines linguistiques.
Le cycle des saisons
Les principaux épisodes de « la Vie de Merlin » suivent d’assez près le cycle des saisons:
1) le texte débute par l’évocation d’une bataille estivale qui voit la défaite de l’armée de Merlin
2) la défaite militaire est pour lui le début d’une période de folie qui dure jusqu’à l’hiver
3) capturé et ramené de force à la Cour, Merlin se livre à une première prédiction à l’époque où les feuilles tombent des arbres, puis après une incontrôlable crise d’hilarité, il prédit trois morts apparemment différentes pour un seul et même personnage
4) plusieurs années passent. Il retourne dans la forêt et aperçoit un jour dans les astres le remariage de sa femme. Monté sur un cerf il encorne son rival avant d’être capturé une seconde fois
5) il profère deux nouvelles prédictions qui se vérifient, aussitôt avant de rejoindre dans sa forêt une demeure spéciale, véritable observatoire astronomique, qui lui permet de mieux connaître les secrets du temps et de la destinée
6) au printemps, l’apparition « miraculeuse » d’une source va permettre à Merlin de guérir de sa folie. Une longue discussion avec Taliesin traite des questions de cosmologie. L’apparition d’un troisième personnage (Maeldin, guéri lui aussi de sa folie) constitue à la fin de « la Vie de Merlin », une
triade de devins. Le texte se conclut sur les prophéties de Ganieda, sœur de Merlin, qui décide à son tour de vivre dans la forêt en compagnie des trois devins.
La Guerre perdue.
La folie de Merlin est présentée comme la conséquence directe d’un désastre militaire. Incarnant primitivement la souveraineté sous son double aspect (guerrier et magique), Merlin se trouve dépossédé par sa défaite de la souveraineté guerrière et doit désormais se contenter de la seule souveraineté magique.
Tout concourt à faire de la mélancolie furieuse de Merlin une maladie saisonnière, liée au cycle des saisons et plus particulièrement au 1er mai.
Merlin, homme sauvage.
Dans l’univers celtique, la forêt est un sanctuaire, un lieu de résidence des divinités. Par sa folie, par son séjour sylvestre, Merlin se rapproche de la divinité. Il devient l’authentique divinité des bois. De plus il lui arrive d’utiliser des cerfs comme monture , et durant l’hiver, il vit en compagnie d’un loup gris, ce qui le rattache au chamanisme. Le loup est maître Blaise, scribe de Merlin, en fait son double, comme le loup est le compagnon de l’Homme Sauvage. Et puis Merlin, à sa naissance, est velu comme un ours.
Les analogies Taliesin-Merlin sont très nombreuses, à un point tel qu’il est sans doute possible de les considérer comme deux aspects d’un seul et même être mythique.
Merlin n’appartient pas seulement à la forêt, il est lui même le Forêt. Il est la Nature à lui seul parce qu’il en incarne les mouvements secrets et l’énergie première. Il porte en lui le rythme des saisons et le principe même du temps (et l’homme sauvage est lié à une symbolique de la royauté alternative).
La première prédiction.
Capturé et ramené de force à la Cour, Merlin se met à prophétiser (il dit l’avenir) avec un rire étrange. Certains y voient un lien avec saint Hilaire (le « gai », le « rieur ») lui même lié à saint Martin dont le nom serait phonétiquement rapprochable de Merlin (tant il est bien montré que les chrétiens ont tout fait pour s’accaparer les vieilles divinités païennes, les fêtes, les mythes et les légendes qui sont pourtant totalement étrangers à leur univers)
Merlin cocu.
Ce cocuage prend certainement place à une date rituelle de l’année et le fait qu’il sorte de sa forêt monté sur un cerf, et en jette les cornes sur son rival, accentue cette probabilité… calendes d’hiver ? (des déguisements païens en cerf au 1er janvier sont attestés). Et symbolisme très riche de l’animal, étroitement relié au cycle du temps.
La guérison de Merlin.
En goûtant l’eau d’une source nouvelle qui vient de jaillir, Merlin retrouve alors son ancien ami Maeldin, devenu fou, empoisonné par un fruit. Il le guérit aussi avec l’eau. Merlin, Taliesin, Maeldin décident alors de vivre ensemble dans la forêt avec la sœur de Merlin, Ganieda qui, désormais, prophétise à leur place (avatar de la Grande Déesse honorée à Imbolc ? : lustration, etc…?)
Le devin maudit.
Le récit d’une « chute » ? Les « Trois fautes du Druide »: défaite militaire de Merlin (incapacité guerrière qui renvoie à la 2ème fonction), défaite sexuelle (Merlin cocu, disqualifié pour la 3ème fonction qui induit fécondité), défaite sacerdotale (Ganieda le dépossède de son pouvoir prophétique: disqualifié sur le plan de la 1ère fonction).
(et comme le personnage me passionne … comme les sources sont encore nombreuses … je peux, sans crainte, promettre: à suivre …)
Ce pourrait être un chapitre inédit des « Fables de Venise » qu’Hugo Pratt aurait planqué dans le fond d’un tiroir avant de tirer sa révérence … trop explosif … impubliable…
Pourtant, j’en ai trouvé l’écho dans une publication du GDG, c’est une thèse développée par Andrew Chugg, dans son livre « The quest for the tomb of Alexander the Great » qui reprend les recherches faites pour trouver la tombe perdue d’Alexandre.
Cette tombe se trouvait jadis à Alexandrie mais le corps embaumé du Conquérant y connut moult vicissitudes jusqu’à ce qu’il disparaisse (tremblement de terre ? Vandalismes romains ?) vers + 390 alors que les chrétiens se plaignaient encore de la présence de ce « cadavre en pleine ville ». Or, en 392, saint Jérôme écrit que l’auteur du deuxième Évangile, saint « Marc est enterré à Alexandrie ». Comme la Légende Dorée affirme que ce saint a été brûlé en 67 « par les idolâtres irrités de ses nombreuses conversions », on se demande pourtant, même si d’autres sources parlent de « reliques », quel peut bien être le corps proposé à l’adoration des fidèles…En 828, deux marchands vénitiens profitent de ce que l’Egypte et Alexandrie deviennent musulmanes pour voler les reliques/la momie et la rapportent à Venise qui, justement, se cherchait un nouveau puissant protecteur céleste pour la protéger, remplacer saint Théodore et rivaliser avec Rome et son saint patron saint Pierre. Elle se trouve depuis sous l’autel de la basilique qui fut spécialement construite pour l’occasion et dans laquelle, en 1963, fut trouvé un bloc calcaire exactement à l’endroit où la momie avait été placée initialement. Il s’est avéré être un fragment de stèle funéraire de style macédonien. « En 1988, ce bloc est comparé avec des sculptures provenant du tombeau de Philippe, le père d’Alexandre: le style est le même… En 2006, l’étude structurelle du bloc calcaire montre qu’il provient d’une carrière égyptienne… L’étau se ressert ! Difficile de ne pas penser que le corps de saint Marc pourrait en réalité être celui d’Alexandre le Grand ! » quelle ironie ce serait … quel éclat de rire : une basilique qu’on aurait bâtie sur le corps d’un Roi païen et qu’on honorerait depuis des siècles en croyant qu’il s’agissait d’un saint chrétien… mais les autorités religieuses refusent bien sur toute expertise de leur sacro sainte (mais fausse ?) relique…N’empêche, c’était bien une aventure digne de Corto Maltèse …
Quelques notes en vrac, recueillies ce week end, qui, toutes, sont autant de pistes de recherche et de réflexion …
Toute langue s’adresse aux dieux d’une ethnie particulière et nos ancêtres mettaient leur point d’honneur à parler correctement. C’est l’idéologie indo-européenne du « uek os tek », de la parole charpentée, élaborée, construite. La langue doit être parfaite et utilisée au mieux possible. Donc, en contradiction avec les affirmations de Jean Louis Brunaux, les gaulois parlaient la même langue du nord au sud car les druides étaient là pour leur faire respecter ce principe de la langue parfaite, commune à toute une ethnie.
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Dans l’Antiquité, on ne saluait pas tout le monde de la même manière. Ça changeait selon la qualité de l’interlocuteur. On ne salue que ceux qui appartiennent à la même ethnie (chez les celtes, les membres de la Touta ou de la Kenetl : voisins de même souche). Les tribus « étrangères » pouvaient se rencontrer, se saluer si les druides et les rois avaient auparavant créé des liens.
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Sunerto est probablement le « bonjour » gaulois: bonne force (pour parcourir la durée du jour sous l’oeil et la protection des divinités diurnes) limité aux membres des deux premières fonctions (il n’y a que les druides/rois et guerriers à être concernés par « Ner »: « Force »)
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Cosmogonie : Ulatis (en Gaulois: la Puissance. Une force qui n’est pas décrite : Prajapati Indien) crée l’Univers, mais en même temps la Parole, les Dieux, vers le haut, et les Hommes sur Terre (aux antipodes du dieu tout puissant créateur monothéiste). Et donc, on peut invoquer les dieux et les hommes (« j’ai besoin de l’aide des dieux et j’ai besoin aussi de l’aide des hommes »). Prajapati se sacrifie à lui même (se sacrifie pour permettre la création).
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Il faut travailler sur les contes et les légendes dans une vision dumézilienne (à partir des trois fonctions) sinon on passe à côté.
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On crée le mot français à partir du singulier : on part de 1 chêne pour arriver à des chêneS. Alors que c’est le contraire dans les langues celtiques (et donc le Gaulois) : on part des chênes « derw » pour arriver à 1 chêne « derwenn » (en français, on rajoute une ou des lettres pour parvenir au pluriel alors qu’en celtique, on rajoute une ou des lettres pour parvenir au singulier): le « poly » est la base de départ en quelque sorte… car si le pluriel existe avant le singulier, LES dieux sont antérieurs au dieu unique…
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Le mauvais roi est mis à mort, le mauvais druide (qui doit être au service de ce qui est dessous tout en étant au dessus) est chassé de la Touta.
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Taliesin représente la Parole vraie, la parole sincère d’un druide.
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S’adresser aux dieux sans paroles, c’est historiquement le plus haut degré de l’initiation.
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Dans notre société actuelle, on ne peut guère faire qu’ étudier la tradition druidique, la transmettre à des jeunes qui, eux mêmes … jusqu’à ce qu’un jour, les conditions fassent qu’il soit possible de …
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Il faut étudier la Tradition pour retrouver ce qui peut l’être et construire le reste sans faire d’erreurs pour pouvoir vivre notre paganisme au quotidien.
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