Dernier carré d’une Europe qui va mourir
La 33e division SS de grenadiers volontaires Charlemagne dite Division Charlemagne, est l’une des 38 divisions de la Waffen-SS qui sert durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est constituée de Français volontairement engagés sous l’uniforme Waffen-SS pour combattre le bolchevisme.
Au printemps 1945, quelques centaines de ces français, rescapés du piège de Poméranie où leurs camarades ont disparu dans des combats extrêmement durs, se voient offrir la possibilité d’abandonner le combat pour rejoindre un bataillon de travailleurs. Nombreux sont ceux qui décident de poursuivre la lutte jusqu’à la fin et prêtent à nouveau le serment de servir « avec fidélité et bravoure jusqu’à la mort ». Sur un ordre de la Chancellerie, trois cents d’entre eux seront dirigés sur Berlin et parviendront à rejoindre la capitale du Reich, au moment même où les forces soviétiques referment leurs tenailles sur la ville, que les volontaires français traversent en chantant au milieu d’une population stupéfaite. Les hommes du bataillon d’assaut Charlemagne parviennent à reprendre quelques pâtés de maisons, mais doivent se replier pour n’être pas encerclés. Ils sont alors organisés en commandos d’intervention contre les chars pour défendre les grandes artères qui mènent à la porte de Brandebourg et au Bunker de la Chancellerie où Adolf Hitler vit ses dernières heures. Dans une ville en ruines qui n’est plus défendue que par des vieillards et des enfants du Volkssturm et de la Hitlerjugend, il ne reste que quelques unités allemandes démantelées.
Pendant une terrible semaine d’héroïsme, de bruit et de fureur, du 24 avril au 2 mai, la poussée des forces soviétiques vers le centre de la capitale sera enrayée par les volontaires européens de la Waffen SS, notamment les Baltes, les Hollandais, les Britanniques, les Norvégiens et les Danois de la division Nordland, ainsi que les Français du bataillon Charlemagne qui ont, à leur tête, un Haupsturmfürher de 26 ans, Henri Fenet.
Après avoir mis plus de soixante chars russes hors de combat, ils seront les derniers à se battre encore au matin du 2 mai 1945, lors de la capitulation des forces allemandes.
Sur les trois cents Français, partis « mourir à Berlin » le 24 avril, il n’en reste plus qu’une trentaine qui voient s’écrouler l’univers national-socialiste dans le décor même du crépuscule des dieux.
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Pour en savoir plus : http://www.division-charlemagne.net/
4 commentaires
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avril 25, 2009 à 3:48
parrabellumtango
Ave,
Sur ce sujet, une rare et graphiquement belle « BD » de Marc de Witte, aux éditions L’HOMME LIBRE : » Berlin 45″.
avril 25, 2009 à 4:02
lecheminsouslesbuis
oui, merci … je l’avais vue en cherchant des illustrations … Je crois qu’ils en parlent, aussi, sur le site que je cite (hem… pas trop élégant cette répétition …)
août 23, 2018 à 5:15
Henri Poncy de Lanzac
Permettez-moi de faire le point sur un petit détail qui ne vas certainement pas mettre de l’ombre sur votre résumé: il n’y a pas eu de Britanniques parmi les quelques centaines de volontaires venus des quatre coins d’Europe défendre la capitale du Reich. Par contre, une poignée d’Espagnols, des vieux de la Division Azul et d’autres qui ont bravé l’interdiction du régime franquiste de poursuivre la lutte contre le bolchevisme, encadrés dans la Unidad Ezquerra, se sont battus aux côtés de leurs camarades Français, pêle-mêle au sein de la Division Nordland. Honneur et fidélité à eux tous!
août 23, 2018 à 7:01
lecheminsouslesbuis
merci pour ces précisions. Honneur et Fidélité à eux tous !