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Alors que j’attends avec une certaine fébrilité une ou deux petites choses que j’ai commandées et que le facteur tarde à me délivrer, ma boite aux lettres commence à se remplir de professions de foi en vue des élections européennes du 7 juin… aujourd’hui c’était le PS avec un texte d’une affligeante nullité, hier c’était le Front de gauche : pas mieux .. penser que ce sont ces gens là qui président à nos destinées … j’ai jamais pu comprendre …Élections, pièges à cons, ça n’a jamais été aussi vrai que pour ces européennes. Car on ne sait même pas de quelle Europe il s’agit… celle du fric assurément, celle des marchands qui veulent tout uniformiser, car il ne faut pas se leurrer, la droite et la gauche sont objectivement complices, les uns et les autres acharnés à gommer les identités, à promouvoir un gouvernement mondial … et pourtant, l’Europe à laquelle je crois, l’Europe que je rêve, d’autres l’ont rêvée avant moi : l’Europe des Patries charnelles …

Europe des ethnies

« Des idées qui nous sont aujourd’hui familières – enfin et heureusement ! – n’ont pas toujours la longue histoire que certains imaginent. Ainsi en est-il de ce qu’on nomme tantôt l’Europe des régions, tantôt l’Europe des Ethnies, tantôt l’Europe des Peuples, tantôt l’Europe des Patries charnelles, toutes notions assez synonymes surgies d’un combat guère plus ancien, celui de l’Europe des Minorités.

Parce que le XIXe siècle avait vu la naissance de l’unité italienne et de l’unité allemande, certains le nommèrent un peu hâtivement le siècle des Nations. C’était aller vite en besogne et y voir un prélude à cette Europe des Nations qui fut le grand échec du XX ème siècle. C’était oublier une des grandes lois de la nature, donc de la politique : les réalités vivantes ne sont jamais semblables et on ne peut appeler – comme aujourd’hui – du même nom de « nation » des entités aussi diverses que l’Espagne ou le Luxembourg, pourtant membres l’une et l’autre à part entière de cette communauté Européenne, qui a décidé de se construire sur les États existants, un peu comme en Afrique qui tient encore compte des frontières coloniales et non des réalités tribales.

Dans ce mariage de la carpe et du lapin, le fameux slogan de l’unité dans la diversité – belle formule par elle même – se réduit à un voeu pieux. Comment inclure dans un ensemble une Allemagne fédérale, bien vivante en ses Länder et une France centralisée, prise dans le corset d’un bi-séculaire jacobinisme ? Pour un observateur attentif, la « nation » en Europe se confond rarement avec « l’Etat ».

L’idée européenne

Il ne faut pas croire que l’idée d’Europe, au cours d’une très longue histoire, se soit confondue avec celle des patries qui la composent. Héritier d’une vieille tradtion « européenne » (où s’étaient déja illustrés ses compatriotes normands Pierre Dubois, le légiste coutançais, Philippe le Bel et l’abée de Saint-Pierre, l’adversaire du Roi-Soleil), Pierre Drieu La Rochelle écrivit en 1931 un essai très justement intitulé l’Europe contre les patries. C’était l’époque du rêve Européen de certains combattants de 14-18, qui mesuraient, avec un Aristide Briand, toutes les folies d’un traité de Versailles ayant crée de nouvelles « patries » aussi monstrueuses que la Tchécoslovaquie ou la Yougoslavie, héritières non du fédéralisme instinctif de l’empire des Hasbourg mais d’une conception « républicaine » et centralisée d’inspiration jacobine.

La plupart des partisans d’une Europe politique ne voyaient pas cette contradiction interne, car ils ne songeaient qu’à l’unification totale du continent, prêts à accepter une hégémonie qui n’était plus espagnole ou autrichienne comme au temps de l’Ancien Régime, ni française comme au Siècle des Lumières et surtout de l’Empire napoléonien mais fatalement, par sa position centrale et son dynamisme. Prussienne, allemande, germanique, cette Europe conduisait, sans le dire, à l’emprise d’une nouvelle hégémonie, celle de la première puissance continentale. On retrouvait finalement le rêve jacobin et bonapartiste. A l’Europe de Genève d’entre les deux guerres et à son échec, succédait inévitablement en 1940 la réalité de l’Europe de Berlin. C’est pourquoi il devait séduire tout à la fois des hommes de gauche et des technocrates. Voir à ce sujet le remarquable essai de L’Europe nouvelle de Hitler de Bernard Bruneteau (Le Rocher, 2003).

L’Europe unie des Européens démocrates comme celle des Européens « fascistes » (les guillemets s’imposent) était fatalement une Europe uniforme avant d’être une Europe en uniforme. L’idée européenne que prônaient les nationaux-socialistes au moment de la Croisade contre le Bolchevisme prétendait respecter les anciennes nations. Il ne pouvait rien en être, surtout en pleine guerre totale et le général Vlassov, par exemple, devait connaître bien des malheurs. Il ne fut jamais question d’une Europe fédérale et il fallut attendre 1945 pour que le fédéralisme devînt un peu à la mode.

Le génie de Fouéré

yann-fouere-copie-1 Mais alors d’où vient l’idée de cette Europe des régions dont nous nous réclamons aujourd’hui ? Absolument pas des partisans de l’unité Européenne de l’Entre-Deux-Guerres, à commencer par le fameux comte Goudenhove-Kalergi, né en 1894 à Tokyo de père Autrichien et de mère Japonaise, et pour qui les États-Unis d’Europe de son mouvement paneuropéen, fondé à Vienne en 1922, n’étaient que les États alors existants.

La réaction viendra de la base, c’est à dire des militants des « minorités ». C’est au début de l’année 1937 que paraît le premier numéro de la revue Peuples et Frontières, consacré, déjà, au Pays Basque péninsulaire, alors que la Guerre d’Espagne faisait rage et que le franquisme, férocement unitaire, était en train de triompher. Qui était l’animateur de Peuples et Frontières (qui portait le sous-titre de « revue d’information sur les peuples opprimés d’Europe occidentale ») ? Tout simplement le Breton Yann Foueré, né en 1910, qui devait par la suite écrire un superbe livre-manifeste L’Europe aux cent drapeaux (1968) et qui vit toujours à Saint-Brieuc, portant allègrement et combativement ses 94 printemps.

Alors que s’affrontaient démocraties et fascismes, nationalismes et internationalismes, droites et gauches, naquit un mouvement précurseur que la Seconde Guerre Mondiale ne pourra que totalement fracasser. Mais les 25 numéros de Peuples et frontières n’avaient pas semé en vain.

Le plus européen des penseurs politiques européens, Drieu La Rochelle, avait accueilli, il faut le dire, le mouvement Breton de Breiz Atao par des sarcasmes de Normand (vieille querelle gauloise du Couesnon) dont on trouve un triste témoignage dans un articulet fielleux de la Nouvelle Revue Française. Pendant la guerre, cependant, Drieu fut le seul à entrevoir l’idée d’une Europe fédérale. Il faut lire à ce sujet deux textes essentiels dans Le Français d’Europe. Le premier fut écrit en 1942 et parut en 1943 dans la revue Deutschland-Frankreich. Il s’intitule « France, Angleterre, Allemagne ». Le second, encore plus significatif, fut publié dans la NRF, en mars 1943, sous le titre « Notes sur la Suisse ». On y voit évoqué le mythe d’une Europe en quelques sorte helvétique qui serait celle des peuples et non des nations. Drieu se suicida. Le Français d’Europe fut pilonné et on n’en parla plus.

Cependant l’esprit de Peuples et Frontières, tel qu’il avait été développé jusqu’à la mi-juin 1939, ne pouvait disparaître. On va le retrouver au lendemain de la guerre, dans le cadre de la revue Fédération et surtout du Mouvement Européen des Régions et Minorités, animé par Joseph Martray, l’ancien bras droit de Yann Foueré, alors « empêché » et exilé en Irlande. Curieux mouvement qui enchanta mes vingt ans. Pour la première fois, on y était intégralement Européen sans renier sa communauté d’origine. On était Européen parce que Breton ou Flamand, Ecossais ou Catalan. Je me souviens d’un magnifique congrès à Versailles, ce devait être en 1947 ou 1948. L’amphithéâtre était décoré des blasons de tous les peuples alors « interdits ». De chacun d’eux partait un ruban écarlate rejoignant une vaste couronne de feuillage dominant l’assemblée. Cela avait une allure de solstice des peuples et j’avais passé quelques nuits avec des copains à assurer cette multicolore décoration d’une salle frémissante d’enthousiasme. Un second congrès eut lieue à Leeuwarden, capitale de la Frise occidentale, aux Pays-Bas. j’y étais aussi…

Idée née à la base

Il faut savoir qu’il régnait alors une ambiguïté qui n’a pas totalement disparu : le ton était donné par les « minorités », souvent à la base linguistique et les « régions » étaient mal reconnues.

On n’avait pas trop su où mettre les Normands, puisqu’ils prêchent un dialecte d’oïl ou parlent plus simplement la langue de Malherbe et de Corneille. Étaient donc absents de ces réunions « européennes » les Français, les Allemands, les Anglais, les Italiens, les Espagnols… L’Europe des minorités l’emportait sur l’Europe des peuples ! On devait par la suite retrouver les mêmes dérives dans les ouvrages du professeur Guy Héraud, qui vient de disparaître en janvier 2004, et dont le beau livre L’Europe des ethnies (1963) souffre de reposer exclusivement sur des critères linguistiques, qui ne devraient pas être les seuls. C’était bien l’avis de mon vieil ami Paul Sérant. L’auteur de La France des minorités (1965) avait pourtant compris que l’Europe devait arborer cent drapeaux (et j’en dénombrais pour ma part trois fois plus, si l’on voulait que toutes les « régions » de la future Euro-Sibérie soient présentes.

Cette idée de l’Europe des Régions n’est pas venu de quelque sommet bruxellois ou strasbourgeois mais de la base. Elle est née de militants enracinés dans leur terroir et non pas de fonctionnaires internationaux pris de l’envie de transformer l’Europe technocratique en un gigantesque puzzle.

L’Europe des minoritaires ou des régionalistes, peu importe leur étiquette, a plus d’un demi-siècle d’existence. C’est le serpent de mer qui ressurgit périodiquement. On l’a vue, il y a une vingtaine d’année, s’exprimer à Copenhague par l’organe puissant et rural de Pierre Godefroy, député-maire de Valognes et ancien collaborateur de la revue Viking, un de mes plus vieux compagnons de combat identitaire. C’est à lui que je dois d’avoir connu l’œuvre du grand réformateur Danois Nicolas Grundtvig (1783-1872) et de ses hautes écoles populaires.

Ne nous y trompons pas. Tous les « régionalistes » ne sont pas Européens, pas plus que tous les « Européens » ne sont régionalistes. On l’a bien vu avec le livre de Jean Thiriart, Un Empire de 400 millions d’hommes : l’Europe (1964). Nationaliste Européen de l’espèce jacobine et ennemi farouche des mouvements identitaires qui étaient à ses yeux séparatistes, il se voulut chef autoritaire mais, avant même sa mort, il avait sclérosé son propre mouvement par les outrances du caporalisme le plus sectaire. Il est peu d’exemple qu’une aussi grande idée laisse aussi peu de traces dans l’aventure d’une génération malgré quelques admirables militants.

Le prophète

Saint-Loup_portrait-copie-1Le vrai prophète de l’Europe des peuples ne fut pas un chef de bande mais un authentique écrivain. Il s’agit de Saint-Loup. On n’a pas assez insisté sur la rupture qu’il peut y avoir entre les idées qui furent les siennes au temps des auberges de jeunesse du Front Populaire ou des Jeunes de L’Europe Nouvelle (JEN) de l’occupation et des idées qu’un tout nouveau public devait découvrir dans quelques-uns des romans du chantre des « patries charnelles ».

Ancien volontaire du Front de l’Est, il avait rompu avec l’idée d’une Europe une-et-indivisible à la mode jacobine, telle que le voyait les dirigeants du Reich national-socialiste. Magnifique romancier à l’imagination fertile, Marc Augier avait de la vérité historique une vision qui rejoignait celle d’un Alexandre Dumas : il inventa littéralement une Europe des « patries charnelles », dont il attribua la paternité aux éléments oppositionnels de la SS et dont il publia la carte dans son récit historique Les SS de la Toison d’or (1975).

Sous le titre de « l’Europe des Ethnies » figure ainsi un projet dont il prétendait qu’il était tiré « des cartes ébauchées par le clan non pangermaniste de la Waffen SS », dans lequel chaque province d’Europe « recevait son autonomie culturelle totale et restait dépendante de la fédération pour l’économie, la politique étrangère et la défense ».

En attribuant à la SS un découpage en contradiction formelle avec le vieux projet pangermaniste d’une seul empire de la Norvège à la Flandre et au Tyrol à l’Estonie, l’écrivain fondait un mythe gigantesque, encore présent au XXIème siècle. Mais il l’enfermait dans une dangereuse nostalgie en l’accouplant à une incapacitante diabolisation. Lier l’Europe des peuples au combat crépusculaire du IIIe Reich ne sert pas cette cause qui repose sur un évident contre-sens historique. Sous cet aspect, un homme comme Jean Thiriart, qui fut dans sa prime jeunesse membre de l’association culturelle wallonne AGRA (Amis du Grand Reich Allemand) était plus « dans la ligne » hitlérienne que le sergent Marc Augier de la LVF !

Il n’est pas besoin de chercher de tels parrainages enfouis dans les cendres de l’Histoire. Transformer en fédéral un vieux rêve unitaire n’en est pas moins une belle trouvaille.

Saint-Loup aura beaucoup fait pour que l’idée de l’Europe des Ethnies (ou des Régions ou des Peuples) ait abouti à remplacer chez beaucoup de jeunes, le mot nationaliste par le terme identitaire. Les romans du Cycle des Patries charnelles, comme Nouveaux Cathares pour Montségur ou Plus de pardons pour les Bretons, sont l’œuvre d’un prodigieux éveilleur. Ces récits, où l’imagination transfigure la réalité historique, ne sont pas les témoignages d’une nostalgie du passé mais le fondements d’une vision de l’avenir.

Et pourquoi n’existerait-il pas contre l’Europe jacobine, une Europe romanesque ?  »

Jean Mabire

source : http://dhdc2917.over-blog.com/article-31295104.html
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Celine-Meudon-litterature-perroquet_articlephoto
Le 27 mai 1894, Louis-Ferdinand Destouches nait à Courbevoie. Il est le fils de Fernand Destouches, licencié es lettres, modeste employé d’assurances originaire du Havre, et de Marguerite Guillou, parisienne et dentellière.
Soixante sept ans plus tard, Lucien Rebatet écrira à propos de son enterrement:
« Nous n’étions pas trente pour l’accompagner au cimetière. Le curé de la paroisse lui avait refusé son eau bénite. Tous les honneurs ! Il pleuvait. Un enterrement incomparable, celui que méritait Céline. De même qu’un artiste, qu’un voyant de sa taille ne pouvait pas avoir une autre vie dans un temps et un pays prostitués ».
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Vient de paraitre:
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JüngerLa présentation de l’éditeur
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Ernst Jünger à Dominique Venner (9 janvier 1995) : «Nous autres, camarades, nous pouvons montrer nos blessures !»
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Très jeune héros de la Grande Guerre, nationaliste opposé à Hitler, ami de la France, Ernst Jünger (1895-1997) fut le plus grand écrivain allemand de son temps. Mais ce n’est pas rendre service à l’auteur & Orages d’acier que de le ranger dans la catégorie des bien-pensants. Il n’a cessé au contraire de distiller un alcool beaucoup trop fort pour les gosiers fragiles. C’est ce Jünger, dangereux pour le confort, que restitue Dominique Venner. Il y replace l’itinéraire de l’écrivain dans sa vérité au coeur des époques successives qu’il a traversées. Belliciste dans sa jeunesse, admirateur d’Hitler à ses débuts, puis opposant irréductible, subsiste en lui le jeune officier héroïque des troupes d’assaut qui chanta La Guerre notre mère, et l’intellectuel phare de la «révolution conservatrice». Mais il fut aussi le guerrier apaisé qui tirait gloire d’avoir donné son nom à un papillon.
Dans cette biographie critique, Dominique Venner montre qu’aux pires moments du siècle Jünger s’est toujours distingué par sa noblesse. En cela il incarne un modèle. Dans ses écrits, il a tracé les lignes d’un autre destin européen, enraciné dans les origines et affranchi de ce qui l’opprime et le nie.
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Ecrivain et historien, Dominique Venner dirige la Nouvelle Revue d’Histoire. Il a écrit plus d’une quarantaine d’ouvrages consacrés a de grands moments du XXe siècle, notamment Les Blancs et les Rouges, Histoire de la Collaboration, Le Siècle de 1914. Il est également l’auteur d’un ouvrage de réflexion sur la longue durée : Histoire et Tradition des Européens, 30 000 ans d’identité. Il a aussi publié des méditations sur ses engagements nés de la guerre d’Algérie, Le Coeur rebelle. Son Histoire de l’Armée rouge a été couronnée par l’Académie française.
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« Le cargo grec Ile de Naxos, capitaine Notaras, naviguant de Colombo à Marseille par le canal de Suez avec un chargement de bois précieux, et ayant franchi le dixième parallèle à mi-chemin entre Ceylan et Socotra, rencontra sur sa route un premier naufragé qui sembla retrouver la vie à l’approche du navire, levant faiblement le bras au dessus de l’eau en signe d’appel. La mer était plate, le vent nul. Le capitaine fit stopper le navire et donna l’ordre de mettre un canot à la mer. C’est alors que l’officier de quart, examinant le malheureux à la jumelle, repéra soudain tout autour du survivant de très nombreux cadavres flottant juste au-dessous de la surface de l’eau. Le capitaine saisit à son tour ses jumelles et découvrit droit devant lui, presqu’à perte de vue sur la mer, un océan de corps flottant ou à peine immergés selon qu’ils vivaient ou non. « Les hommes du Gange ! » dit-il. Il rappela le canot qu’on débordait déjà des portemanteaux et fit remettre en route, arrière lente, tandis que l’homme voyant le navire s’éloigner, fermait les yeux sans un cri et se laissait couler. « Capitaine! » dit l’officier du quart, « allez-vous les abandonner ? » C’était un tout jeune homme, pâle d’émotion, au bord des larmes. « Vous connaissez les ordres », répondit le capitaine Notaras, « ils sont formels. Et si j’embarque tous ces gens là, qu’est-ce que nous en ferons, je vous le demande ? Moi je transporte du bois, c’est tout. Je ne suis pas chargé de favoriser l’envahissement de l’Europe. » Cette fois le petit officier pleurait franchement : « vous les condamnez à mort, capitaine ! Vous n’en avez pas le droit ! » « Ah ! Vous croyez ! » dit le capitaine, « eh bien vous vous trompez ! » Et plaçant le levier du chadburn sur « en avant toute » il ajouta dans le téléphone-machine : « donnez moi le maximum de tours, s’il vous plait ! » Au timonier, il jeta un ordre : « comme ça, la barre, et si tu modifies ta route d’un seul demi-degré, je te flanque aux fers pour mutinerie en haute mer ! »
« Comme ça la barre! » cela voulait dire : droit devant. Et droit devant, sous la proue du navire lancé à pleine vitesse, commençait le champ marin de fleurs noires aux pétales blancs, morts et vivants balancés par la houle comme une cressonnière humaine. A vingt-cinq nœuds, le cargo grec «Ile de Naxos », par la volonté de son capitaine et la passivité coupable de son équipage, perpétra en cinq minutes un milliers d’assassinats. Hormis les actes de guerre, ce fut probablement le plus grand crime de l’histoire du monde jamais commis par un seul homme. Un crime que le capitaine Notaras considérait justement, à tort ou à raison, comme un acte de guerre, probablement commandé par le nom qu’il portait et le souvenir qui s’y rattachait. »
Jean Raspail : « Le camp des saints »
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Depuis près d’un siècle, on injecte à notre peuple une morale où ce qui est résistant est appelé « tendu », où ce qui est fier est appelé « hautain », où l’indignation est appelée « mauvais caractère », où le juste dégoût est appelé « agressivité », où la clairvoyance est appelée « méchanceté », ou l’expression de ce qui est appelé « inconvenance »; où tout homme qui se tient à des principes et dit non est décrété « impossible »; où tout homme qui sort du conformisme est « marqué » (comme on dit dans le langage du sport); où la morale se réduit presque uniquement à être « bon », que dis-je, à être « gentil », à être aimable, à être facile; où la critique se réduit à chercher si on est moral, et moral de cette morale là. Avec cela, le christianisme ou ses séquelles, l’humanitarisme, le pacifisme, l’irréalisme, la place donnée aux «affaires de cœur », un énervement systématique et sans cesse plus accentué de la justice, et vous aurez la morale, je veux dire le glaire horrible dégluti par l’école, par le journal, par la radio, par le ciné, par la tribune et par la chaire, et dans lequel baigne et marine notre malheureux peuple depuis nombre de générations. Étonnez vous après cela qu’il flanche, pour le petit et pour le grand !
Henri de Montherlant « L’équinoxe de septembre »
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« Depuis que les naïfs croient, avec de l’instruction, des explications, un « conditionnement » progressif et scientifique, élever le goût populaire, celui-ci n’a cessé de baisser. Il ne se concevait qu’aux approches immédiates de la Nature ou dans la dépendance et l’imitation d’une aristocratie. Le peuple livré à lui même aime le bas et le plat dont on aura beau tenter de l’écarter. Au mieux, il rejoindra péniblement, au niveau du médiocre, l’esprit bourgeois, dont il rêve, et qui n’est pas autre chose que son rêve idéalisé »
Robert Poulet «Contre l’amour, la jeunesse, la plèbe »
P4110040
« L’âme des prolétaires : une envie …
L’âme des bourgeois : une trouille. »
Céline « L’école des cadavres ».
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Dans les semaines qui viennent, des intégristes, royalistes, nationalistes, anti-IVG de tous poils, qui s’indignent de ce que la femme, cette salope, ose pousser l’outrecuidance jusqu’à se prétendre la propriétaire de son cul et de son ventre, organisent ça et là des « marches pour la vie »…
Au passage, d’ailleurs, il est amusant de constater que les couleurs du nationalisme le plus étroit, qui n’a rien à voir avec les principes de l’ancienne Europe mais est, au contraire un héritage direct de la Révolution française, (voir Dominique Venner : « le Siècle de 1914 »), sont paradoxalement arborées par les royalistes, adeptes du nationalisme intégral de Maurras…
J’attendais ce matin le bus, au milieu d’un groupe de garçons et de filles légèrement handicapés mentaux (la ligne est celle qui dessert un Centre d’Aide par le Travail) et dont les attitudes ne laissaient aucun doute quant aux envies qui les chatouillent en ce début de printemps … et je me suis pris à imaginer une société où on irait jusqu’au bout de l’erreur de jugement et où la contraception et l’avortement seraient interdits. Oui, interdits comme certains le réclament, y compris dans les CAT, les structures d’enseignement spécialisées et les hôpitaux psychiatriques (parce que, hein ? sur quels critères pourrait-on interdire ici et permettre là ?) … effectivement, considérant la totale désinhibition sexuelle des malades mentaux, le retard (les fameux 250 000 avortements remplacés par le même nombre de « néo-français »)qu’affiche aujourd’hui la reproduction autochtone, serait sans aucun doute vite rattrapé … mais à quel prix puisqu’on a l’air d’oublier que c’est dans la surpopulation qu’est véritablement le problème et non pas dans la natalité moindre des peuples européens …
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sex_gruendsaetzlich «Dans bien des cas, [l’avortement] est bel et bien un moindre mal. Une naissance avec des antécédents pathologiques a toutes chances de donner un taré, même si une fois sur des millions elle donne un Beethoven (…) Même avec des parents normaux, une naissance dans un contexte de misère et d’angoisse donnera presque toujours un être perturbé et une aggravation des conditions de vie de la famille. L’enfant non souhaité est voué au malheur et à le répandre sur son entourage. Cette prise de conscience s’est largement répandue dans les jeunes couches de la société moderne. Elle est naturellement alourdie par la perspective du chômage et l’effroyable surpopulation de la planète.
C’est surtout là que résident les causes de la dénatalité chez les peuples européens. Le baratin moralisateur et politicard n’y changera rien et c’est tant mieux.
Oui, l’avortement est un meurtre et il est bon que cela se sache, que cesse cette croyance puérile et irresponsable sur un fœtus qui ne serait qu’un chiffon de tissu organique. Oui, il faut que les femmes sachent à quels risques elles s’exposent par l’avortement, cela fait partie de leur réelle liberté de décision, car il n’y a pas de liberté réelle dans l’ignorance. Mais nul n’a le droit d’imposer à une femme un enfant dont elle ne veut pas et l’enfant en question lui même n’a pas ce droit. La liberté de l’avortement est donc une liberté fondamentale à la dignité de la femme. Et pour que cette liberté ne soit pas un privilège de la fortune, il est indispensable que l’avortement, comme toute intervention, bénéficie de la couverture sociale ».
Robert Dun : « Une vie de combat ».

Correspondances pour les 4 fêtes celtiques :
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Imbolc :
correspondance au niveau de la saison : début du printemps. Cœur de la période sombre,
du calendrier agraire : naissance des agneaux, les jours s’allongent,
du vent : aquilo,
de l’arbre/plante associé : bouleau, houx,
de l’animal tutélaire : sanglier,
du règne : végétal,
de la justification : fête de la purification et du retour de la Lumière (fête des Chandelles)
de l’étymologie/symbolisme : « lustration ». Fête initiatique d’un passage primodial (éveil initiatique et préparation),
de l’âge de l’humanité : âge d’Or
de l’âge humain : enfance (0-7 ans), période lunaire,
de la situation ou degré familial : les enfants
de la caractéristique éventuelle :
de l’anniversaire éventuel :

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Beltaine :
correspondance au niveau de la saison : début de l’été, début de la période claire (Gam),
du calendrier agraire : on sort le bétail, saison des amours, croissance de la plante,
du vent : Eurus (ou Volturnus)
de l’arbre/plante associé : chêne, bruyère,
de l’animal tutélaire : taureau,
du règne : animal,
de la justification : retour et plénitude de la fertilité, célébration de la vie, de la croissance, de l’amour et de la sexualité,
de l’étymologie/symbolisme : « feu de Bel », Fête de la passion charnelle et de la semence (renaissance)
de l’âge de l’humanité : âge d’argent,
de l’âge humain : jeunesse (14-21 ans), période vénusienne,
de la situation ou degré familial : les amoureux,
de la caractéristique éventuelle : ouverture de la saison militaire,
de l’anniversaire éventuel : arrivée des Tuatha en Irlande.
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Lugnasad :
correspondance au niveau de la saison : début de l’automne. Cœur de la période claire,
du calendrier agraire : moissons et stocks. Fruits mûrs,
du vent : Africus,
de l’arbre/plante associé : blé, peuplier blanc,
de l’animal tutélaire : l’ours
du règne : humain,
de la justification : récolte et action de grâce,
de l’étymologie/symbolisme : « réunion de Lug ». Le Roi rassure le peuple quant à la paix, la prospérité et l’éternité des cycles de la vie (récolte et distribution des richesses)
de l’âge de l’humanité : âge du Bronze,
de l’âge humain : adulte (30-50 ans), période solaire,
de la situation ou degré familial : la famille
de la caractéristique éventuelle :
de l’anniversaire éventuel : Mort de Tailtiu, mère ou nourrice de Lug, après avoir rendu la terre fertile.

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Samain :
correspondance au niveau de la saison : fin de l’été. Début de la période sombre (Sam) et début de la nouvelle année,
du calendrier agraire : bétail abattu et stocks,
du vent : cautus (ou Corus)
de l’arbre/plante associé : if, gui,
de l’animal tutélaire : le cheval,
du règne : minéral,
de la justification : fin de l’été. Hommage aux Ancêtres. Saison du gel et du feu de bois,
de l’étymologie/symbolisme : « réunion, assemblée ». Hors du Temps, permet contact avec l’Autre Monde (Mort),
de l’âge de l’humanité : âge du Fer,
de l’âge humain : vieillesse, période saturnienne,
de la situation ou degré familial : les Ancêtres
de la caractéristique éventuelle : clôture de la saison militaire,
de l’anniversaire éventuel : bataille de Mag Tured.
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Correspondances pour les 4 fêtes solaires (équinoxes, solstices)
stonehedge
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Équinoxe de Printemps :
correspondances au niveau du calendrier : point culminant printemps,
de l’élément : air -humide et chaud =jaune,
du gardien : sylphe
et des offrandes : fleurs ,
du symbole : corbeau – genêt,
du calendrier agraire : semailles,
de l’heure : aurore,
de la situation : jour égal à la nuit,
du vent : solanus,
des arbres/plantes : trèfle,
des animaux : merle, oiseaux en général,
du thème de célébration : réveil,
de l’âge humain : adolescence (7-14 ans), période mercurienne
du comportement : raisonnement,
de la psychologie : réceptivité à la sagesse,
de l’organe/physiologie : l’esprit,
de la fonction corporelle : souffle, respiration,
du symbole druidique : l’Épée, apportée de l’île de Findias par le druide Uscias
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Solstice d’Été :
correspondances au niveau du calendrier : point culminant été,
de l’élément : feu -sec et chaud = rouge,
du gardien : salamandre
et des offrandes : encens ,
du symbole : dragon, bruyère,
du calendrier agraire : sommet agraire,
de l’heure : midi
de la situation : jour le plus long, nuit la plus courte,
du vent : auster,
des arbres/plantes : chêne, mélisse, verveine,
des animaux : cerf, lièvre, aigle,
du thème de célébration :célébration de la générosité de la terre. Pouvoir intense et magique,
de la caractéristique : herbes de la saint-Jean,
de l’âge humain : jeunesse/adulte (20-30 ans), période martienne,
du comportement : intuition et enthousiasme,
de la psychologie : expression —> réalisation,
de l’organe/physiologie : l’intellect,
de la fonction corporelle : chaleur corporelle,
du symbole druidique : la Lance apportée de l’île de Gorias par le druide Escras.
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Équinoxe d’Automne :
correspondances au niveau du calendrier : point culminant automne,
de l’élément : eau -humide et froid = bleu
du gardien : ondines
et des offrandes : vin, ,
du symbole : saumon, peuplier,
du calendrier agraire : fin des moissons,
de l’heure : soir,
de la situation : jour = nuit,
du vent : favonius,
des arbres/plantes : chêne,
des animaux : grue, grenouille, saumon, cygne, chien,
du thème de célébration : seconde récolte et Mystères,
de l’âge humain : maturité (50-70 ans), période jupitérienne,
du comportement : affectivité,
de la psychologie : évocation/réflexion,
de l’organe/physiologie : l’émotion,
de la fonction corporelle : le sang,
du symbole druidique : le Chaudron, apporté de l’île de Murias par le druide Semias.
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Solstice d’Hiver:
correspondances au niveau du calendrier : point culminant hiver,
de l’élément : terre -sec et froid = vert,
du gardien : gnomes
et des offrandes : pain ,
du symbole : pin argenté, serpent,
du calendrier agraire : la graine commence à germer, elle devient lumière au sein de la terre,
de l’heure : nuit,
de la situation : jour le plus court, nuit la plus longue,
du vent : septentrio (ou Borée)
des arbres/plantes : houx, gui,
des animaux : serpent, ours, bœuf, taureau,
du thème de célébration : renouveau et renaissance au cœur de l’hiver,
de l’âge humain : mort et renaissance,
du comportement : pratique, sensualité,
de la psychologie : inspiration (écoute de l’intuition),
de l’organe/physiologie : le corps,
de la fonction corporelle : la chair,
du symbole druidique : la Pierre, apportée de l’île de Falias par le druide Morfessa.
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Suis tombé par hasard cet après midi sur ce bouquin qui m’a séduit (le thème, l’écriture …) et j’ai craqué…
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bayard4ème de couverture :
Le monde souterrain, par sa richesse infinie et inviolée, hante l’imagination de l’homme. Ce domaine mystérieux ne se révèle que rarement; la caverne obscure et profonde, aux bruits étranges, inspire la terreur et la superstition.
Il faut interroger ces bouches de l’enfer, examiner ces grottes où l’homme a parfois dessiné son rêve et son émoi, il faut prier devant la Vierge noire, accessible après un long parcours, un labyrinthe où l’eau souterraine serpente et luit dans les ténèbres.
Il faut visiter les entrailles de la Terre-Mère et en revenir transfiguré: tout au long de cet ouvrage l’auteur aborde le thème de la descente de l’Esprit dans la matière et sa lente cristallisation.
Ce livre est un excellent outil de référence mais surtout le résumé d’une quête spirituelle conduisant le lecteur aux mystères de l’Absolu.

En célébrant les cycles de la vie animale et végétale, les différentes fêtes païennes font apparaitre une profonde interdépendance entre la vie du corps et de la psyché et celle de la planète, du soleil et de la lune car chacun d’eux signale la puissante conjonction du temps et de l’espace.

Ces 8 Fêtes permettent d’accorder notre rythme personnel au rythme de la nature et du cosmos.

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rouesaisons En plus de la succession des saisons, la Roue offre aussi un tissu complexe de corrélations qui recouvre des niveaux de significations très divers. Aux phénomènes naturels annuels viennent s’ajouter des événements, des qualités et des faits d’ordre intérieur pour tisser une trame d’ensemble très complexe. La Roue renvoie à des significations en nombre presque infini : dates importantes, éléments, couleurs, vents, arbres, plantes, animaux, totems, etc.
La Roue devient alors le lieu magique dont la circonférence représente les parcours quotidiens et annuels de toute notre vie, inextricablement liés aux cycles quotidiens et annuels de la Terre ainsi qu’aux huit directions chargées de leurs significations et de leurs associations psychologiques et spirituelles. Elle est le symbole central qui matérialise une compréhension de la vie humaine, de la vie naturelle et de la relation entre les deux. Cette compréhension se traduit par une pratique spirituelle qui honore les saisons comme elle honore les étapes de notre croissance et de notre évolution.(source : John Matthews : « Le Chaman Celtique »)

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Le paganisme en général, et donc le druidisme peut se définir comme intégrant un certain animisme, le culte des Ancêtres, le culte des Divinités et la magie naturelle.

C’est pourquoi, pour revenir à la Roue, il faut se tourner vers chacune des directions, leurs significations, leurs symboles et leurs associations, en acceptant l’influence qu’ils peuvent exercer sur notre vie. En voir les limites et les effets négatifs comme la richesse et les bienfaits, et les envisager comme des réserves d’énergie. C’est se rattacher ainsi au courant vital des Ancêtres, au courant vital culturel de la Tribu, à la puissance du sol à travers l’esprit du Lieu, et à celle de son époque à travers l’esprit du Temps.

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Animaux associés

Les animaux associés aux diverses fêtes peuvent être classés en trois familles. Ce n’est qu’en les « fréquentant », en travaillantsur eux, en prenant contact avec eux (méditation, évocation,observation en milieu naturel quand c’est possible) que peut s’établir ce classement. Et ce n’est qu’après un tel classement qu’ils pourront aider à progresser dans la connaissance de nous-même et de l’Univers (source : Philip Carr-Gomm : « l’Oracle des Druides »)

Les animaux intérieurs : ce sont les symboles et les images de nos peurs et de nos besoins les plus profonds ou qui hantent les parties de notre psyché négligées, réprimées ou reniées.

Les animaux-puissance : ce sont les esprits qui nous visitent le temps de nous dynamiser, nous guérir, nous donner une inspiration ou un conseil.

Les animaux-totems : ce sont des animaux-puissance avec lesquels nous établissons un lien privilégié, dont nous pouvons avoir une conscience accrue de leur présence à nos côtés comme guides, maîtres et aides.

Il en va de même pour les Oiseaux, les Plantes et les Arbres associés.

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PSYCHOLOGIE :

Le Solstice d’Hiver représente l’époque d’ouverture aux forces de l’inspiration. L’intuition naît dans le silence immobile de la nuit. L’Equinoxe de Printemps représente le temps de la réceptivité à la sagesse et aux pouvoirs porteurs de lucidité (y naît la lumière). Le Solstice d’Eté est le temps de l’expression, de la réalisation de nos rêves et du travail dans le monde extérieur. L’Equinoxe d’Automne est le temps d’une énergie qui favorise l’évocation, la réflexion qui opère la synthèse des expériences.

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L’ESPRIT DES ANCETRES est placé au Nord Ouest, place de Samain et du soleil couchant en plein été. Il nous relie sur le plan génétique et c’est par lui que nous nous percevons comme un maillon de la chaîne qui, issue d’un passé lointain, se projette indéfiniment vers l’avenir.

L’ESPRIT DE LA TRIBU est situé sur l’axe Imbolc-Lugnasad car c’est en premier lieu entre l’enfant et sa famille que s’exercent les influences tribales et environnementales. Lors du Solstice d’Hiver, l’influence génétique due aux Ancêtres imprègne l’enfant qui naît avec cet héritage.

L’ESPRIT DU LIEU (puissante influence sur notre identité de notre lieu de naissance. En outre, certains points de la Terre considérée comme sacrée sont particulièrement reliés à divers aspects de la puissance divine). Il correspond à la ligne Est-Ouest car dans une certaine mesure, notre sens de l’espace est gouverné par la conscience du lever et du coucher du soleil. L’Est représente les terres lointaines d’où vient la Lumière, et l’Ouest, les « Iles des Bienheureux », refuge et lieu de repos et de plénitude.

L’ESPRIT DU TEMPS (de l’époque mais aussi du temps qui se déroule) est associé à la verticale Sud-Nord traversant la ligne horizontale de l’Espace et reliant les deux solstices. A leur interaction se situe l’instant de transformation de l’Infini et de l’Eternité car les esprits du temps et du lieu sont respectivement, dans le monde physique, des manifestations des esprits de l’Eternité et de l’Infini. (source : Philip CARR GOMM).C’est l’endroit où se trouve l’Axis Mundi, le Chêne de la Tradition Celtique ou l’Yggdrasil des nordisants, le lien qui relie le ciel à la terre, et qui nous relie aux dieux.

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ASTROLOGIE -SYMBOLIQUE

astrologieLes signes astrologiques du Zodiaque qui influent sur le caractère de chacun des natifs d’entre eux, peuvent aussi, quand on voyage chronologiquement de l’un à l’autre, constituer symboliquement un véritable « chemin de vie »(source pour les caractéristiques de chaque signe: André Barbault « Traité pratique d’astrologie ») :

Le SCORPION :

Il symbolise le glas de la végétation, la chute et la décomposition des feuilles, expression de la destruction des valeurs objectives et des formes extérieures à la faveur d’un processus de fermentation, de putréfaction, de désagrégation. Ce signe d’Eau Fixe est celui de l’eau immobile, fétide des marais, comme celui de l’eau de vie ou de la lave volcanique. Ce signe est sous la tutelle de Mars et de Pluton, « le Prince des Ténèbres » symbole des profondeurs et des ténèbres de notre nuit originelle, surtout de nos régions infernales.

Le SAGITTAIRE :

Depuis l’épreuve du Scorpion, la végétation n’est plus. Le signe est sous les auspices planétaires de Jupiter, principe de cohésion, de coordination, de globalisation.

Le CAPRICORNE :

Il est le dépouillement, le recroquevillement, le silence, la concentration de l’hiver dans sa sévère grandeur. Signe de Terre Cardinal, il marque le stade de la graine enfouie au sol, amorce d’une lente maturation sans éclat en vue d’une ultime conquête à lointaine échéance. Symbole d’un minuit céleste, le Solstice d’Hiver se présente comme un stade de conception, de racine, de souche. Le Capricorne tend à l’impersonnel, à la dématérialisation, à la délivrance du terrestre. En cela, il est le signe de Saturne auquel s’adjoint (exaltation) Mars.

Le VERSEAU :

Il est la première assimilation de la graine nouvellement semée qui s’intègre au milieu terrestre. Ce signe d’Air Fixe ne représente ni le lien de l’esprit des Gémeaux, ni le lien du cœur de la Balance, mais celui de l’âme, révélé par le monde des affinités électives dont l’aboutissement est celui de la fraternité universelle. Il représente l’accès au stade supérieur de la Personne par l’acceptation d’autrui et jusqu’à la destination à l’appartenance universelle. La Tradition a fait de Saturne la planète directrice de ce signe.

Les POISSONS :

Etat transitoire entre l’hiver qui finit et le printemps qui se prépare, monde de l’imprécision où tout demeure dans l’informe, sans frontières bien tracées. L’Eau Mutable qu’elle représente est aussi bien ces crues hivernales, déluge purificateur où les liens sont déliés, les forces de cohésion effacées, que la masse mouvante et anonyme des eaux marines dans quoi tout se jette. Eau dissolvante mais aussi eau fécondante dont les fonds inépuisables du milieu marin sont l’exemple. Les Poissons apparaissent comme le monde de l’ensemble, du global, de l’illimité, de l’infini, du virtuel, du latent, de l’insaisissable où l’irrationnel et le sur-rationnel règnent sans partage. Les astres de fécondité y règnent : Jupiter y trône et Vénus y est exaltée. Archétype de la dissolution et de l’intégration universelles, Neptune y figure comme nouveau maître.

Le BELIER :

Il symbolise le Feu originel qui se manifeste à l’entrée du Printemps, le jaillissement des forces brutes de la vie (éclatement des bourgeons, sortie des pousses de la terre, rut des animaux…) Le rythme vital, sous ce signe, est celui d’un bond en avant, d’une accélération : commencement, renouvellement, propulsion, impulsion, jet, éclatement, explosion…C’est le souffle du feu prométhéen, à la fois créateur et destructeur, aveugle et généreux, chaotique et sublime, capables de fuser dans toutes les directions. C’est la décharge irruptive, fulgurante, indomptable de la foudre, une libération de forces nouvelles, inclassables et inadaptées, aux généreuses promesses, portées vers leur essor. Cette nature est d’essence martienne, mais apparaît aussi l’exaltation solaire, symbolisée par la victoire des jours sur les nuits, de la chaleur et de la lumière.

Le TAUREAU :

Dans la nature, c’est la condensation de l’élan du bélier, la matérialisation des forces créatrices qui se concrétisent dans l’abondance des formes, cette seconde tranche du printemps étant celle de la végétation massive et de l’apparition des premiers fruits. A l’image du bovidé, le rythme nouveau est à la lenteur, et à la stabilité par la lourdeur, l’épaisseur et la densité de la matière. Mais cette incarnation est riche : elle s’assimile à la Terre nourricière, à la mère-nature, féconde par excellence. Sa nature est d’essence vénusienne : c’est la paix, la joie de vivre dans l’enivrement des sens, les valeurs d’une Vénus charnelle, toute pleine et vibrante d’émotions terrestres.

Les GEMEAUX :

Symbole dans la nature après l’éclosion du Bélier (éclatement des bourgeons) et l’incarnation du Taureau (la plante s’est enfoncée au sol pour s’enraciner) de la conquête aérienne de la végétation par le branchage et le feuillage, cette troisième tranche printanière étant celle de la plénitude de la fonction chlorophylienne. Sa nature est de l’essence adolescente , hermaphrodite de Mercure, principe de liaison, d’échanges, de mouvement, d’adaptation, de communication, d’interpénétration, de cérébralisation.

Le CANCER :

Le premier stade de l’été qui correspond à la formation des graines et marque le triomphe des forces génératrices maternelles. Conception, gestation, maternité, tel est le processus cancérien. Symbolise aussi l’eau originelle, les eaux mères au moment de l’année où la sève végétale gonfle les tissus de la nature en pleine fécondité. Cette nature est d’essence lunaire, la Lune étant le symbole de la Mère et de l’enfant, de l’eau, de la croissance, de l’alimentation, de la fécondité, de la vie végétative, instinctive, crépusculaire, inconsciente.

Le LION :

La culmination végétale, la plénitude du fruit, toute magnificence ou maturité sous le plus éclatant soleil de l’année. Il est le signe de la pleine affirmation de l’individualité, de la volonté et de la conscience du « Je ».Le Feu Fixe du Lion est l’expression d’une force maîtrisée, d’une énergie lumière disciplinée, d’un feu individualisé, consacré aux puissances du Moi, de la volonté dirigée, force centrale régulatrice et irradiante de vie, de chaleur, de lumière et d’éclat. C’est un signe solaire.

La VIERGE :

C’est l’aboutissement d’un lent processus : semé au Capricorne, le grain donne ici l’épi mûr, prêt à être fauché ; c’est la moisson, l’engrangement. Sous ce signe de Terre Mutable, pour un temps stérile, tout, dans la nature se dessèche (le grain se détache de l’épi en se détachant de sa graine), se différencie, se sélectionne, se particularise, se réduit, s’assigne des limites précises. L’élan vital est à son déclin, les forces s’amenuisent, les formes s’amincissent, mais l’appauvrissement de la vie brute est compensé par un ordre de l’esprit : c’est l’apparition de la raison, l’homme cherchant sa mesure dans la logique. Signe de Mercure, il est en affinité avec l’astre dans la répression de la vie sensible, dans l’intellectualisation et la socialisation au profit des usages et des conventions soumis aux règles du bon sens.

La BALANCE :

C’est l’équilibre des jours et des nuits marqué par la remontée du monde nocturne, égalisé par le déclin du monde diurne, de la lumière et de la chaleur (chute du Soleil). Les derniers fruits mûrs se détachent des arbres ; c’est la préfiguration d’une ère de repos, de détente, de paix, où les formes extérieures s’effacent progressivement devant la vie intérieure. Signe de la moyenne, de la mesure, des demi-tons, des nuances, il est un signe d’Air à la nature subtile et éthérée, sous la tutelle de Vénus l’apaisante, la Vénus-Aphrodite des roses de l’automne, ordonnatrice céleste de l’amour, du beau, du juste, inspiratrice des arts.

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la triple déesse de la lune

triple déesseLa Déesse jeune (Brigantia) correspond à la Lune croissante : elle symbolise la naissance et l’expansion (période de préparation)

La Déesse femme (Bélisama) correspond à la Pleine Lune : elle symbolise la maturité et l’épanouissement (période de développement « extérieur » de la personnalité et de l’individualité)

La Déesse vieille (aspect « clair » : Rosmerta ; aspect « sombre » : Rigantona) correspond à la Lune décroissante et à la Lune Noire : elle symbolise l’enseignement ou la révélation de la sagesse acquise (période de développement « intérieur » et des réalités universelles).

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LES ELEMENTAUX :

LES SYLPHES (Air) représentent l’intellectualité, la vitesse, la communication, le détachement et l’adaptabilité.

LES ONDINES (Eau) représentent les émotions, la sensation, la réceptivité, la compréhension et la sympathie.

LES SALAMANDRES (Feu) représentent la créativité, l’ardeur, la valeur, la loyauté et l’énergie brute.

LES GNOMES (Terre) représentent la cérémonie, les acquisitions et les biens de toutes sortes et sous toutes formes, la conservation et le sens pratique.

LE PETIT PEUPLE ET LES FEES, qui ne sont pas vraiment des élémentaux, sont actifs à l’occasion de chacune des 8 fêtes mais plus particulièrement au retour du Printemps, au Solstice d’Eté ainsi que les nuits de pleine lune.

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LES VENTS :

Le Vent est synonyme du Souffle et, en conséquence, de l’Esprit, de l’influx spirituel d’origine céleste. Les vents sont une manifestation d’un divin qui veut communiquer ses émotions, de la douceur la plus tendre aux courroux les plus impétueux (dictionnaire des Symboles) : ils trahissent donc les intentions des dieux (pour comprendre les messages de Zeus il fallait interpréter les bruissements du vent dans les feuilles d’un chêne). Par ailleurs on croit souvent à la campagne que l’air est rempli d’esprits. On comprend alors pourquoi les Vents sont associés aux diverses directions et à leur symbolisme ainsi qu’à leurs autres associations..

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LES DIVINITES :

À part les associations traditionnelles (Brigantia à Imbolc, Belenos à Beltaine, Lug à Lugnasad) un grand nombre de combinaisons sont possibles.

On peut par exemple les associer systématiquement en couples pour démontrer la dualité des principes divins (Cernunnos et Rosmerta à Samain, Esus et Brigantia à Imbolc, Belen et Belisama à Beltaine et Lug et Rigani à Lugnasad).

chaudron de Gundestrup Une divinité peut également apparaître plusieurs fois sur la Roue si on l’honore dans tout ou partie des trois modes cultuels grâce à son triple aspect : Sagesse, Force et Prospérité. Et si l’on suit l’interprétation du chaudron de Gundestrup par J.J.Hatt, la distribution des divinités autour de la Roue est encore différente : Esus pour Imbolc quand il peut réapparaitre sur la terre, dépouillé des bois de Cernunnos grâce au sacrifice du cerf par Smertrios, Rigantona pour l’Equinoxe de Printemps qui peut reprendre sa forme de déesse (de ce monde ci cette fois) grâce au sacrifice du taureau, Esus et Rigani pour leur mariage lors de la fête de Beltaine, Rigani abandonnant Esus à la Lugnasad pour rejoindre son amant céleste Taranis, Esus alors redevenu Cernunnos, dieu de la Nature, de la terre et de ses productions et redescendant dans l’Autre Monde à la Samain car chaque hiver la vie de la nature se réfugie sous terre, bientôt rejoint par Rigantona, grande Reine de l’Autre Monde et fêtée lors de la Modra Necht .

Cernunnos est également un cas particulier : il peut être honoré pour Beltaine dans son aspect abondance, fécondité, beauté de la nature et puissance sexuelle, mais aussi, on l’a vu, à Samain quand il redescend pendre possession de son Autre Monde. Mais en tant que « lumière nouvelle », on le fête aussi lors du Solstice d’Hiver et lors du Solstice d’Eté en tant que « lumière renouvelée » : il représente ici symboliquement l’homme cherchant à s’élever à l’image du cycle du blé : le grain enfoui dans la terre et devant mourir en Hiver pour renaître au Printemps et porter les épis de l’Eté. Rappelons aussi que la chèvre cornue escaladant une montagne est l’image astrologique du Capricorne ce qui renforce encore l’analogie.

De leur côté, Lug et Ana, lors de la Lugnasad, illustrent l’union des deux grands principes originels : la Création provient de l’union du principe lumineux et du principe sombre. On assiste ici à une hiérogamie du ciel et de la terre dont les récoltes étaient le fruit. La Terre, alors, épuisée après son accouchement (les moissons) redevient « vierge » et il faudra attendre la fête opposée, Imbolc, après la longue période de stérilité de l’hiver, pour que la Terre et la Déesse redeviennent fécondables. Car c’est un trait caractéristique : chacune des fêtes a son opposé symétrique, son vis à vis qui vient l’équilibrer 6 mois plus tard. L’union de Lug et d’Ana vient aussi illustrer l’élection ou la confirmation du Roi terrestre qui tire sa souveraineté de son mariage avec la Reine, image de la Déesse.

On peut aussi penser qu’il y avait un autre cycle entre Cernunnos (apparence mi-homme mi-animal) Esus (aspect humain terrestre), peut être Lug (aspect sur-humain céleste) et le Dagda/Dagodevos/Sucellos (vieux dieu incapable de féconder la terre) associé au cycle de la Déesse pour expliquer symboliquement l’évolution du grain de blé .

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