Le vin de sureau que j’avais emmené pour la Lugnasad chez S. et G. avait beaucoup plu (en passant, c’est là qu’on avait eu la démonstration de ce qu’il n’y a pas que les cathos pour faire de nombreux enfants, beaux, intelligents et bien élevés … seuls, ceux qui ne fréquentent que les tradis, sans autre horizon, peuvent affirmer une connerie pareille…un peu comme si quelqu’un qui n’aurait jamais quitté la Côte d’Azur affirmait que seule la Méditerranée est salée…)
Voilà donc la recette du Vin de sureau :
pour 6 belles fleurs de sureau : un litre de vin blanc, rouge ou rosé (12° ou 13°), 150 grammes de sucre, un verre d’eau de vie à 50°
Choisir des fleurs bien épanouies
faire macérer le vin avec les fleurs de sureau pendant 48 heures.
Filtrer.
Ajouter l’eau de vie et le sucre.
Mettre en bouteilles.
On peut consomme le vin immédiatement mais il sera meilleur si on le laisse vieillir.
Pour l’équinoxe d’Automne, c’est la liqueur, de sureau toujours, qui cette fois avait plu. C’était chez Dominique, ma marraine en druidisme (c’est effectivement bien elle ma marraine, mais les liens qui la reliaient à R.D. , ce qu’elle nous en dit et la profonde empreinte qu’on sent qu’il a laissée sur les lieux et les gens qui y viennent ou qui y demeurent font que je ne peux pas m’empêcher d’avoir l’impression qu’il est, d’une manière ou d’une autre, lui aussi mon parrain…)
Pour env. 1 litre 1/2 :
500 g. de baies de sureau
1/2 l. env. d’eau-de-vie de fruits
1/2 l. de vin rouge
450 g. de sucre
Remplir de baies de sureau un bocal d’un litre.
Couvrir d’eau-de-vie jusqu’à 2 cm du bord, fermer le bocal et l’ entreposer env. 3 semaines dans un endroit chaud.
Filtrer le liquide dans une grande cruche en écrasant légèrement les baies.
Porter à ébullition le vin rouge avec le sucre,
Laisser refroidir et versez dans la cruche.
Mettre en bouteilles..
Conservation : au frais et à l’abri de la lumière env. 12 mois
J’ai donc décidé d’augmenter ma production l’an prochain et à cet effet, j’ai acheté un bidon de 30 litres, ça me laissera les coudées plus franches. En attendant, il faut que je trouve de la gnôle, véritable alcool de fruit, plutôt que de me contenter de vodka… j’ai bien envie aussi de faire de l’hypocrasse : en fait, depuis quelques années, je sais que c’est très « tendance » un peu snobe dans la mouvance païenne qui conjugue souvent paganisme et reconstitution médiévale, parfois même ça va jusqu’au mélange pour en faire une espèce de jeu de rôle… Et en ce qui me concerne, je n’avais jamais été gagné encore par cette hypocrassophilie … je ne trouvais pas ça terrible, très surfait … jusqu’à ce que j’en boive (c’était pour la même Lugnasad … bien arrosée ma foi…) et que je trouve le breuvage vachement meilleur que d’habitude, tout simplement parce qu’il avait été fait avec du vin blanc , à l’encontre de ce que préconisent les recettes orthodoxes…
Pareil pour l’hydromel … lui, c’était pour Samain l’an dernier : on m’avait dit que c’était bon mais que c’était pas ….. de l’hydromel …et là, je crois qu’il faudrait que j’essaie de trouver de la levure de vin (ou de champagne, encore mieux parait-il) pour remplacer la levure de boulanger…(parce que je pense que ça n’avait pas bien ni assez fermenté)
Pour l’Hydromel (c’est la plus simple que j’ai trouvée)
1,2 kg de miel
2,5 litres d’eau
10 g. de levure
3 g. de gingembre en poudre
3 g. de poivre en grains
3 g. de cardamome en poudre
16 g. de clous de girofle en poudre
Dans une casserole faire fondre le miel jusqu’à ébullition
Ajouter l’eau chaude et bien mélanger jusqu’à ébullition.
Poursuivre l’ébullition de manière à ce que le mélange réduise à peu près d’1/4.
Verser ensuite dans une grande terrine ou dans un grand bocal en verre.
Quand le mélange est tiédi, ajouter la levure et bien mélanger.
Mettre toutes les épices dans une petite toile fine bien fermée et la mettre dans le liquide de façon à faire infuser les épices.
Couvrir le bocal avec un bouchon en liège ou avec un linge.
Laisser fermenter à température ambiante (ou sur un radiateur tiède en hiver) pendant 2 à 3 jours.
Le mélange va fermenter et risque de déborder, c’est pourquoi il ne faut pas le fermer hermétiquement.
Au bout de 2 à 3 jours de fermentation, mettre en bouteilles.
Si une mousse se forme à la surface de l’hydromel, c’est que la fermentation n’est pas terminée : il faut donc la laisser se poursuivre avant de mettre en bouteilles.
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5 commentaires
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novembre 4, 2009 à 7:57
druidargos
Quelle drôle de manière de faire de l’hydromel…!
Le buveur prend des risques…
novembre 4, 2009 à 8:59
lecheminsouslesbuis
c’est ce que disait aussi Socrate …
novembre 4, 2009 à 6:34
druidargos
Ah, Ah ! Ce brave Socrate. Il ne manquait pas de bons sens.
Non, je me suis permis de poser un post sur le sujet qui m’est famillier. Pas encore professionnel, mais j’y pense.
Il y a hydromel et hydromel.
Le terme est générique à quelques brevages plus ou moins sérieux, une certaine escroquerie ici par chez moi (ma région), et, surtout, un nectar propre au monde des dieux qui se nomme ambroisie. Si toutefois, l’adepte sait mener cette bataille entre deux mondes que sont les composants de vie contenu dans le mélange.
Mais, bon, commercialement parlant, pour le gogo moyen, ça reste une boisson plus ou moins alcoolisée à base de miel. Les ferments, leur origine, leur force, leurs ennemis qui peut tout faire échouer, cela ils s’en foutent. La griserie n’a plus d’honneur de nos jours…
novembre 4, 2009 à 7:12
lecheminsouslesbuis
… mais ce serait un plaisir que de profiter de ta science … et je ne verrais aucun inconvénient, pour la circonstance, à acheter des gants blancs pour accompagner ma griserie …
novembre 4, 2009 à 9:23
druidargos
Il y eu des époques ou toute science ne s’accédait que par la patience. Le savoir était bâti sur une rigueur qui lui assurait une pérénité. Aujourd’hui, même les domaines les plus secret sont ouverts au commun du mortel qui, généralement, n’en fait qu’une mode, le temps de rassasier son orgueilleuse connaissance d’un autre savoir.
Mais, dans ce temps de dégénérescence, le fait que tout puisse être accessible rend aussi possible l’entretien de savoir qui sont quasi sûrs de disparaître, tant peu de personnes leurs prêtent sens. Ainsi va celui de l’ambroisie, nommé hydromel juridiquement, et parfois chouchen commercialement.
Je vis en la forêt dite de Brocéliande. Ici, toute bouteille de vin de miel est mentionnée chouchen pour bien démarquer, ce qui n’est en fait que de l’hydromel. Un trompe couillon à touristes. La loi du reste ne s’y trompe pas, Elle. oblige toute bouteille de chouchen à y avoir la mention d’hydromel.
Hydre au m(i)el. Eau et miel. Certes c’est la base du moult.
Mais pour le pied de cuve, il n’en va pas de même. Entre hydromel, appelation française, et chouchen, appelation bretonne, il y a la celtitude en différence. Et là, commence une autre vision des choses. Une vision qui ne touche en rien au porte monaie, ni à une législation qui n’a rien d’immortelle. Alors qu’une ambroisie, brevage divin par sa subtilité, même si l’homme venait à disparaître, les ferments utililes demeureront au sein même de la nature, ce melange de la terre et du ciel.
Pour faire simple, l’hydromel existe actuellement par des élevages de levures chimiquement selectionnées. Le chouchen est issu d’un pari qu’un homme de savoir et de patience fait, un contrat qu’il établit entre la Nature et sa nature. Les ferments, levures choisies, seront directement offertent par la nature, donc « bio » par exellence.
Dans l’hydromel, il y a de l’eau, du miel, et une levure (celle du pain est d’un autre usage, pour une autre alchimie), celles du vin ou de la bières sont plus efficaces. Des boites spécialisées en vendent, mais tout hydromelier garde jalousement secret celle(s) qu’il a choisi. Certains font leur propre élevage. Ce sont les plus respectueux du métier, mais là encore, ils se déconnectent du cycle de la nature.
Dans le chouchen, il y a de l’eau, du miel, et une levure qui provient d’un fruit soigneusement récolté et préparé. De plus, la recette n’est pas toujours la même. Là commence une autre aventure qui demande beaucoup plus de temps qu’un simple mélange.
Mais, bon, on peut aussi se la jouer à la gauloise. Eux, il ne s’emmerdaient pas, ils prenaient de l’eau, du miel, et du pollen… Là la fermentation est assurée, et rapide, mais bonjour le tort boyaux. Hors, le but est quand même un nectar des dieux….