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« La forme aujourd’hui la plus courante de [l’] état d’esprit judéo-puritain se trouve donc dans ces trop fameux « droits de l’homme ». Nés avec l’errance nomade si l’on en croit monsieur Valdman [« le Juif et l’argent« ], ils sont inclus dans une vision du monde moraliste, due plus spécialement au puritanisme américain. Il s’agit d’une charte universelle réductrice totalitaire et quasi théologique, qui tend à faire accroire aux hommes que les temps messianiques rêvés de la justice universelle sont enfin venus. Tout comme le seraient également les temps de la félicité matérielle, dans le consumérisme et la gabégie, au nom de l’individu créancier infini de la Nature. Le saccage de la Nature est d’ailleurs justifiable par le don biblique de Dieu, forcément pris au pied de la lettre car le puritanisme est un intégrisme : « Soyez la crainte et l’effroi de tous les animaux de la terre et de tous les animaux du ciel, comme de tout ce dont la terre fourmille et de tous les poissons de la mer : ils sont livrés entre vos mains.

Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout celà au même titre que la verdure des plantes.

[…]

Pour vous, soyez féconds, multipliez, pullulez sur la terre et la dominez » (Genèse, 9, 1 et 7)

Les germes de cette démesure anthropocentriste affecteront l’Occident à l’orée des temps modernes[…]

Il est symptomatique que ces fameux « droits de l’homme » exacerbés, induits de la Bible, ignorent des notions morales ou esthétiques essentielles dans la civilisation européenne, telles le devoir, la bonne foi, la franchise, la droiture, l’honnêteté, la loyauté, le civisme, l’honneur, la fidélité, le mérite, le caractère (virtus romain) ou l’héroïsme. Ces vertus antiques sont déjà résiduelles et moquées par tous les relais de communication, achetés par les puissances d’argent. Les « droits de l’homme », fumeux mais d’une redoutable efficacité subversive, leur opposent l’individualisme radical de l' »utilité personnelle » (Marx), principe socialement délétère pour les souverainetés nationales, les droits des peuples, des familles et autres entités organiques, fondées par nature sur la loi du sang. Les vertus, parce que non quantifiables, sont exclues de l’instrumentalisation juridique du moralisme des « droits de l’homme ». […]

Cette pensée capitaliste et totalitaire a pour point radian les États-Unis, quoique prônant le nomadisme universel de l' »errance primordiale » juive (Valdman). Il est vrai que cette errance peut être virtuelle grâce aux opérations de bourse […]. La pensée capitaliste s’appuie sur la force, toujours justifiée par une morale d’usuriers, d’agioteurs et de boursicoteurs issue du puritanisme et invoquant Dieu . Selon Roger Garaudy, cette pensée est celle « d’une religion qui n’ose pas dire son nom : le monothéisme du marché ».

Les valeurs du « monothéisme du marché » l’emportent sur les vertus grecques : la conception éthique et quantitative du monde repousse brutalement et sans partage la conception issue d’une autre éthique mais surtout d’une autre esthétique; la vision qualitative de la vie est devenue suspecte (« fasciste »). »

Eric Delcroix, Le Théâtre de Satan.

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« Du moment que vous n’élevez aucune objection contre l’excellence du régime parlementaire, les « droits de l’homme » tels que les conçoivent leurs défenseurs officiels, l’ignominie absolue de Mussolini et d’Hitler, les « réparations » dues au Tiers Monde, l’élévation du niveau de vie, le caractère sacré de la majorité, dans tous les domaines, la culture intellectuelle pour tous, la légitimité de la « Résistance » armée, le « bloc » de la Révolution française, la pureté de l’enfance et la générosité de la jeunesse, l’infaillibilité de la science et surtout l’égalité des races, vous pouvez être gaulliste, démocrate-chrétien, socialiste, communiste, anarchiste ou libéral, radical ou trotskiste, ce n’est plus qu’une affaire de polémique journalistique et de luttes électorales. Respectant les tabous essentiels, innommés, sous-entendus, vous demeurez dans l’ordre bourgeois, même si vous réclamez la dictature du prolétariat et l’expropriation sans indemnité des patrons, le bachot pour tous, le droit de vote aux esclaves. »

Robert Poulet, J’accuse la bourgeoisie.

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Jacques Laurent est mort il y a dix ans aujourd’hui, le 29 décembre 2000 à Paris.

« Les grammaires sont des manuels d’éducation sexuelle. Nous ne pourrons jamais oublier que buffet est masculin et armoire féminine. A peine sait-on parler qu’on marie la grenouille et le crapaud, le tigre et la panthère, le parapluie et l’ombrelle. Le buffet en prenait aussitôt une solidité plus pataude que l’armoire, la grenouille auprès du crapaud trapu se trémoussait comme une bavarde et l’évidente frivolité de l’ombrelle confirmait la sexualité de ce vocabulaire. Les hommes se servent d’une épée, pourtant elle est toujours femelle pour moi, femelle du sabre. Malgré que j’en aie je distinguerai toujours par des impressions sexuelles la vaillance, du courage, la mer, de l’océan. En France nous attendons une mort plus feutrée, plus insidieuse qu’en Angleterre où elle est neutre. Même dans la cour du lycée Condorcet, la statue de l’instruction, parce que le vocabulaire l’exige, porte des mamelles; la République a les cheveux longs alors que l’Empire est un oiseau mâle et le criminel un gaillard grincheux poursuivi par une alerte jeune femme.
Ainsi était née ma sexualité.

Les Bêtises.

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« Pour les scandinaves, comme pour les autres peuples européens, un cycle de douze jours marque la célébration du solstice d’hiver : c’est la période de Jul. Pendant ces douze jours, il semble que le soleil se soit arrêté, comme s’il hésitait à reprendre sa course annuelle. La nature semble retenir son souffle, dans l’attente de la renaissance solaire. Vivant en harmonie avec la nature, les hommes doivent eux aussi se reposer douze jours, abandonner leurs travaux quotidiens et surtout éviter les « mouvements rotatifs ». Chez les paysans, le fléau, instrument qu’on n’arrête pas de tourner, doit avoir fini son travail. Doivent s’arrêter aussi les « mouvements rotatifs » revenant aux femmes : celui du moulin à tambour, dont les meules tournent en rond pour moudre la farine des céréales (à l’époque viking), celui des fuseaux et des dévidoirs, tournant chaque soir pour faire le fil destiné aux vêtements et aux couvertures. »

Pierre Vial, Fêtes païennes des quatre saisons.

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Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante mais une réalité. Une réalité aussi tangible que la dureté de cette pierre ou ce souffle de vent.Le symbole du solstice est que la vie ne peut pas mourir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au rendez-vous du printemps.

Nous croyons avec eux que la vie ne meurt pas et que, par delà la mort des individus, la vie collective continue.

Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dressant aujourd’hui, en affirmant que nous voulons rester ce que nous sommes, que demain pourra venir.

Nous portons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de souvenir. Non pas un feu de piété filiale. Mais un feu de joie et de gravité qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous voulons vivre et remplir notre devoir d’hommes sans renier aucune des particularités de notre sang, notre histoire, notre foi entremêlés dans nos souvenirs et dans nos veines…

Ce n’est pas la résurrection d’un rite aboli. C’est la continuation d’une grande tradition. D’une tradition qui plonge ses racines au plus profond des âges et ne veut pas disparaitre. Une tradition dont chaque modification ne doit que renforcer le sens symbolique. Une tradition qui peu à peu revit.

Jean Mabire

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Pierre-Antoine Cousteau est mort le 17 décembre 1958.
« Cousteau – Toi et moi, nous sommes « étiquetés » fascistes. Non sans raison d’ailleurs. Et nous avons fait tout ce qu’il fallait pour justifier cette réputation…
Rebatet – Jusqu’à et y compris la condamnation à mort…
Cousteau – Or, pour le farfelu moyen … et même pour le farfelu supérieur – qu’est-ce qu’un fasciste ? C’est d’abord un énergumène éructant et botté, l’âme damnée de la plus noire réaction et le suppôt du sabre et du goupillon … Et de même qu’on attend d’un nihiliste qu’il ait des bombes dans sa poche, d’un socialiste qu’il ait les pieds sales et d’un séminariste qu’il soit boutonneux, on doit nous imaginer figés dans un garde à vous permanent devant les épinaleries déroulédiennes.
Rebatet – J’en connais en effet, sans aller les chercher très loin, qui sont au garde à vous vingt quatre heures sur vingt quatre, mais ça n’est pas notre cas.
Cousteau – Je crois même que nous sommes parvenus à un degré d’anarchie assez sensationnel. Nous sommes beaucoup plus anarchistes que les anarchistes homologués qui sont en réalité de pauvres types d’un conformisme pénible. Car c’est bien la peine de se débarrasser des vieux mythes pour donner dans le mythe du progrès, dans le mythe de la société sans Etat.
Rebatet – Il n’est pas douteux que nous sommes plus affranchis que ces gars là. Nos moindres propos l’attestent. »
P.A. Cousteau/ L. Rebatet, Dialogue de vaincus.

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Il y a vingt ans aujourd’hui, le 16 décembre 1990, Marc Augier, alias Saint-Loup, rejoignait le Walhalla…


« « Les inspirés ont raison. La lumière vient du nord… (…) Quand je me tourne vers le nord, je sens, comme l’aiguille aimantée qui se fixe sur tel point et non tel autre de l’espace, se rassembler les meilleures et les plus nobles forces qui sont en moi. »

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On pourrait dire qu’assis sous un pommier comme Merlin l’avait été longtemps avant lui, le druide laissa glisser son regard sur les visages des marcassins qui l’entouraient. Puis il ramassa deux pommes, tombées dans l’herbe juste à côté de lui. La première, il la coupa en deux, dans le sens de la hauteur et quand il tendit les deux parties aux regards de ses élèves, chacun d’entre eux put voir que le dessin, figuré en leur centre, ressemblait au sexe d’une femme, grand ouvert, à l’image de la Sheela-Na-Gig qu’on voit encore sur certaines églises ou les murs de cimetières irlandais et qui est la figuration de la Grande Déesse des Commencements ouvrant son ventre maternel pour engloutir les défunts et les faire renaître dans une nouvelle vie. En lui même, le symbolisme est intéressant, associé à celui des pépins (la fécondité), comme à celui du fruit lui même (la Connaissance druidique), qu’on associe traditionnellement à l’Autre Monde, et qui confère l’immortalité. Mais ce qui l’était tout autant, c’est quand le druide coupa l’autre pomme dans le sens horizontal et présenta à nouveau les deux moitiés aux regards de ses marcassins qui y virent tout de suite une Etoile à cinq branches.
Quand j’ai commencé à m’intéresser au druidisme et que je trouvais des allusions au Grand Livre de la Nature, j’ai commencé par me demander où j’allais bien pouvoir dénicher cet indispensable bouquin, avant de comprendre de quoi il s’agissait. Et regarder une pomme coupée en deux , c’est déjà feuilleter ce Grand Livre…
C’est le pan-celtique Lug, le Samildanach, qui représente la lumière physique stellaire ( les irlandais appellent la Voie Lactée, « la Chaîne de Lug ») et Sirona , la déesse gauloise dont le nom signifie « étoile » manifeste l’aspect lunaire de la Grande Déesse, et illustre la lumière visible dans la nuit .
L’ Etoile à cinq branches apparaît d’abord comme un signe de protection et certains y voient, quand elle est à l’envers avec les deux branches en haut, une connotation maléfique et satanique, surtout quand y figure la représentation de la tête d’un bouc. Mais dans la mesure où il faut être chrétien pour croire en l’existence du diable, païen,  je ne crois pas en l’existence d’un diable quelconque et considére le satanisme comme une simple déviance du christianisme. C’est pourquoi je vois plutôt dans cette figure cornue inscrite dans l’étoile inversée, une simple figuration de Cernunnos, sous l’aspect qui lui fait assumer son animalité, et la transcender pour s’élever au stade de l’Homme Cosmique, qu’on retrouve d’ailleurs, bras et jambes écartés, dans le pentagramme de l’alchimiste Agrippa.
L’Etoile à cinq branches est aussi le symbole du microcosme, de la totalité du monde sensible, de la quintessence des choses et des cinq éléments. On pense aussi aux cinq sens, symbolisés par les cinq courants, charriant les noisettes cassées par le Saumon, qui partent du bassin de la Fontaine de Sagesse et à l’importance de leur stimulation dans la Quête de la Connaissance.
Persigout, dans son « dictionnaire de mythologie celte » ajoute : « l’étoile à cinq branches, emblème d’immortalité, représente la Déesse Mère au cours des cinq stades de la vie : naissance, adolescence (initiation), maturité, vieillesse, mort et renaissance ». On voit que tous ces symbolismes se juxtaposent et s’interpénètrent pour parvenir à ce qui s’apparente à « un symbolisme total ».
Et puis, le pentagramme était le symbole préféré des Pythagoriciens (dont on sait les liens avec le druidisme) qui le traçaient sur leurs lettres en forme de salutation équivalant à « porte-toi bien ».
Cinq est le nombre des Dieux fondamentaux du panthéon celtique cités par César. Il est aussi la somme du premier nombre pair et du premier nombre impair, et à ce titre, il assure un rôle d’union et d’équilibre. Et comme il est en même temps le nombre du Centre, il est donc le nombre de l’union du principe céleste et du principe terrestre de la Mère. Principe de Vie pour tout dire.
L’Etoile à cinq branches est encore l’illustration le plus parfaite de l’application du Nombre d’Or (1,618) dont l’essentiel des propriétés géométriques est exposé dans les « Eléments de Géométrie » d’Euclide, et qui contient les idées d’équilibre, de mesure et d’harmonie car il engendre ce qu’on appelle la « divine proportion » (qui se retrouve partout à l’état naturel quand on prend le temps de « voir » la Nature).
Pour tracer une Etoile à partir du Nombre d’Or  à partir d’un carré ABCD, tracer un cercle de centre E (milieu de DC) et de rayon EB. L’arc coupe la droite DC en F. Monter la perpendiculaire jusqu’à G. On obtient un carré long AGFD de divine proportion. Tracer la droite IH pour que AH=BG. Du point B tracer un cercle de rayon BG. Du point H, tracer un cercle de rayon AH. Les cercles se coupent en K et L. Tracer la droite KM qui passe par H et la droite KN qui passe par B. Puis la droite MG et la droite NA.
Mis à part le Nombre d’Or et la divine proportion, ce qui est intéressant dans ce tracé, c’est qu’il s’élabore à partir d’un double carré ( carré = symbole du monde manifesté, donc de la Terre) et d’un double cercle ( cercle = symbole des puissances célestes, donc du Ciel) pour construire au sommet de l’Axe du Monde qui relie la Terre au Ciel, la brillante Etoile Polaire, symbole de la Grande Déesse des origines, centre de toute énergie, à laquelle s’accroche la voûte étoilée, en même temps que rappel de notre lieu d’origine.
Les chrétiens, passés maîtres dans l’art de la récupération ne se sont pas trompés sur l’importance du symbolisme de l’Etoile polaire dont ils ont fait l’étoile du berger, guide des rois mages, pour la naissance de leur dieu lors du solstice d’hiver.
C’est précisément au solstice d’hiver, c’est à dire dans quelques jours, que le sorbier atteint une grande puissance : dénudé et recouvert de givre, il semble couvert d’étoiles et exprime la manifestation de la lumière au moment le plus sombre de l’année. Arbre des déesses, plus particulièrement associé à Brigit, la Déesse Mère ( = Rhiannon = Rigantona), proche de l’eau et des rivières, il est au seuil de l’Autre Monde, comme au seuil de la nouvelle année solaire et ses fruits présentent la particularité, à l’opposé de leur tige, d’arborer une minuscule…étoile à cinq branches.
Pour continuer à feuilleter le Grand Livre de la Nature, on rappellera que l’Etoile à cinq branches symbolise la quintessence des choses. Or l’Oursin fossile qui symbolise les structures secrètes  et harmonieuses du monde associées au principe vital de l’Océan des origines et qui illustre toutes les potentialités et le principe de fécondité de toutes choses, présente lui aussi, sur sa coque, le dessin d’une…étoile à cinq branches…Son symbolisme l’assimile donc à l’œuf cosmique primordial que les bâtisseurs romans (détenteurs, dit-on, de la Connaissance druidique) ont souvent fait figurer lui même dans une …étoile à cinq branches .

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Il faudra bien un jour que les salauds paient !

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