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« [cette branche de gui] vient d’un antique chêne multiséculaire, comme celui que ce mécréant de Jules césar au cours du siège de Marseille, lors de sa guerre contre Pompée, a abattu de ses propres mains quand il cherchait du bois, près d’Arles pour construire sa flotte. Explorant les lieux, il était tombé sur une des rares forêts de cette région, forêt sacrée vénérée dans toute la gaule qu’il venait de conquérir. Le légionnaire romain qui devait se charger de l’ignoble besogne tremblait de tout son corps et ne parvenait pas à ses fins. César, furieux, descendit de son cheval, lui arracha la hache des mains et abattit l’arbre en disant :  « Le sacrilège, c’est moi qui l’assume. » Et dire que ce César, qui s’est comporté avec une grande cruauté avec la Gaule chevelue, qui n’a pas eu la clémence d’un Scipion l’Africain à l’égard de Vercingétorix, qui n’a cru bon de rapporter au Sénat romain que son trop fameux, Veni, Vidi, Vici pour résumer sa campagne guerrière, eh bien, ce César nous a légué son nom pour rebaptiser le Quinctilis mensis, le cinquième mois, mois de Julius que nous connaissons maintenant sous le nom de mois de Juillet !

Nous n’en finissons pas d’assumer en toute inconscience, à tout instant de multiples sacrilèges. Et c’est cela qui nous a amené là où nous en sommes, à la chosification de la vie en vertu de ce qu’on appelle le réalisme ou le pragmatisme, une vision du monde purement matérialiste qui a hissé le rendement au rang de vertu supérieure. »

Claude Perrin, Le retour des gueux, le réveil des lions. Les Éditions de la Forêt.

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« En ces temps de violents contrastes reprit le vieil homme, où plus rien ne se passe « comme avant », les masques tombent, les faux semblants s’effacent, les caractères se révèlent. Les ternes, les gris, les inodores qui n’auraient jamais du acquérir le moindre rang, retournant à leur vraie place, c’est à dire celle de la lie. La lie ! Cela ne répond pas à un statut (ou plutôt une absence de statut) particulier ou à un rang social qui serait, par définition mineur. Cela n’est pas non plus une frange homogène quasi-marginale de la société, c’est plutôt, dispersée, éparse dans toutes les couches sociales, une médiocrité de l’âme, une petitesse de l’esprit, une mesquinerie qui sont communes à nombre de gens, mais qui ne les a pas empêchés d’acquérir un rudiment de culture, une place enviée dans cette société en plein déclin. Le vil, l’ignoble émergent dès que sont en jeu les instincts primaires. Quand toutes les règles et les barrières sociales ont disparu, les auréoles tombent et la lie donne libre cours à ses penchants et se révèle telle qu’elle est. »

Claude Perrin, Le retour des gueux, le réveil des lions. Les Éditions de la Forêt.

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Le 28 septembre 1962, au volant de son Aston martin, Roger Nimier nous faussait compagnie

« Quand les hommes de cette planète seront un peu plus difficiles, je me ferai naturaliser humain. En attendant je préfère rester fasciste, bien que ce soit baroque et fatigant. »

Roger Nimier.

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« Vous venez d’assister là à la démonstration des effets pervers de cette philosophie qui nous ronge depuis maintenant des décennies : celle de la planète-village tombée sous la coupe de groupements financiers supranationaux, apatrides, dont le comportement n’a rien à envier aux mafias de toutes sortes, qui prolifèrent également en toute impunité, mais qui peuvent se parer de tous les critères de la légalité, la leur, bien sûr, qui est celle de la jungle. Ces multinationales, avides autant que cyniques et cupides, ont abattu, un à un, tous les obstacles à leur extension et à leur boulimie de profits, tuant ce qu’il y a de meilleur chez l’homme : don de soi, créativité artistique, aspirations diverses à se transcender. Elles ont surtout tué tout sentiment d’appartenance, toute tradition, toute référence au passé, abattant les frontières, les particularismes, ravalant au rang de vieilles lunes les valeurs qui ont conduit autrefois les meilleurs d’entre nous à se dépasser, à se sacrifier, comme par exemple, celles d’honneur et patrie, qui n’évoquent plus rien dans les jeunes générations. Déboussolés, coupés de leur histoire et de leurs traditions, les peuples abandonnés sur les friches de leur civilisation, sont prêts à se donner au premier venu et à le suivre. »

Claude Perrin, Le retour des gueux, le réveil des lions. Les Éditions de la Forêt.

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A côté des 400 000 allemands d’origine, 600 000 étrangers en provenance de plus de trente nations ont pu s’engager dans la Waffen SS parmi lesquels on compte, à la fin de la guerre, près de 5000 indiens dont 59% d’Hindous, 25% de musulmans, 14% de Sikhs, et 2% de bouddhistes et chrétiens.

Au départ, la Freies Indien Legion, ou Indisches Infanterie Regiment 950, parfois encore appelée Legion Hazad Hind est composée de membres recrutés sous l’autorité du leader indépendantiste Subhash Chandras Bose dans les camps de prisonniers en Afrique du Nord pour combattre les Britanniques et gagner l’indépendance de leur pays en marchant sur l’Inde à travers la Perse (l’Iran actuel) depuis le Caucase. Bose avait obtenu des autorités allemandes, très intéressées par ses projets, qu’ils ne seraient pas engagés contre les troupes des autres pays alliés, et en particulier pas sur le front de l’Est.

Une première unité dépendant de la Wehrmacht voit le jour en 1942. Sa mission initiale est de servir de vitrine et recruter de nouveaux volontaires à partir de Frankenberg, près de Chemnitz où elle est stationnée. En août 1942, la Légion est déplacée à Königsbrück, un grand centre d’entraînement, où, le 26 aout, les légionnaires prêtent serment .

Ils portent l’ uniforme allemand. assorti d’un écusson tricolore spécifique cousu à mi-bras droit de la vareuse,auquel est surajouté le motif central d’un tigre bondissant, rehaussé de la mention Freies Indien en caractères noirs sur fond blanc. Les soldats Sikhs sont par ailleurs autorisés pour des raisons religieuses à porter leur turban (d’une couleur appropriée à leur uniforme) au lieu de la casquette réglementaire.

On dit que Hitler considérait cette légion indienne comme « une plaisanterie ». On dit aussi qu’il pensait que les légionnaires « n’étaient bons qu’à faire tourner des moulins à prières ». Mais surtout on sait que les vainqueurs ont toujours et surtout en ce qui concerne la Seconde Guerre, voulu faire endosser aux vaincus l’uniforme du « Mal intégral » : Hitler ne peut donc, pour la « véracité (???) historique » que tenir des propos injurieux ou méprisants et incarner toutes les tares ou défauts du monde … n’a-t-on pas affirmé, il y a peu et pour le déconsidérer encore plus, qu’il avait de vilaines dents et une mauvaise haleine ?… Et pourtant, à côté de ces allégations, on a le témoignage d’un traducteur qui rapporte ce discours que Hitler tint à la Légion : « vous avez la chance d’être nés dans un pays de glorieuses traditions culturelles et d’une puissance humaine colossale. Je suis impressionné par la passion brûlante avec laquelle vous et votre chef cherchez à libérer votre pays de la domination étrangère. Je le [votre chef] salue et l’Allemagne le salue. C’est le devoir de tous les Indiens de l’accepter comme leur guide et de lui obéir sans hésiter. Je ne doute pas que si vous faites cela, son action conduira très bientôt l’Inde à la liberté ».

En décembre 1942, l’Unité, forte alors de 3500 hommes est composée de 3 bataillons, de 4 compagnies chacun, d’une compagnie d’artillerie (Infanteriegeschütz Kompanie 13) réunissant 6 canons de 75 modèles 18, d’une de canons antichars (Panzerjäger Kompanie 14), et enfin la Pionier Kompanie 15 réunissant les troupes du génie.

Partiellement motorisé, le régiment sera plus tard renommé comme une unité de Panzer grenadier. On l’envoie aux Pays Bas avant de la transférer en France où on l’affecte à la surveillance du Mur de l’Atlantique à Lacanau, en Gironde, où elle sera inspectée par le General Feldmarschall Rommel.

Le 8 aout 1944, elle passe sous le contrôle de la Waffen SS. Elle est placée sous le commandement du SS oberführer Heinz Bertling, sous le nom de l’Indische Freiwilligen Legion des Waffen SS.

Quelques jours plus tard, la Légion entame son repli vers l’Allemagne. Le périple commence en train mais, alors que le débarquement des Forces alliées vient d’avoir lieu en Normandie, les maquis deviennent très actifs et le convoi est stoppé. La Légion, qui n’avait jusque là jamais été exposée au feu est violemment attaquée par les FFI. Le 1er bataillon est temporairement cantonné dans la région de Mansles (Charente), le 2e à Angoulême (Charente) et le 3e à Poitiers (Vienne), parant aux attaques des maquisards.

L’Histoire officielle, comment pourrait-il en être autrement, fait état de brutalités, de pillages et de viols de leur part mais un témoin raconte : « il faut insister là dessus : ces gens étaient à bout de nerfs; ils savaient qu’il allait falloir forcer les passages de la Vienne, de la Gartempe, de la Creuse, et que leurs routes transversales seraient bientôt des cimetières d’auto calcinées. Mais ces gens pouvaient, dans leur colère, faire encore beaucoup de mal… ». On a aussi le témoignage d’un habitant sur les déclarations d’officiers allemands promettant une punition exemplaire aux légionnaires qui ne se conduiraient pas correctement. Quoi qu’il en soit, le père Fleury, aumônier du camp d’internement de Poitiers préfère faire déménager les femmes communistes encore présentes dans le camp pour les mettre à l’abri ailleurs …(ce qui montre en même temps qu’elles n’ont pas toutes été envoyées dans les camps de concentration !)

A ce propos, puisqu’il n’est d’habitude fait état des camps que quand ils sont sous administration allemande, on peut d’ailleurs au passage se permettre de citer un rapport de la Cour des comptes datant de 1949 (donc après la « libération » du territoire et que ce sont donc des prisonniers de l’autre bord !)  : « une mention particulière s’impose pour les faits dont le camp de la Chauvinerie, à ,Poitiers, fut le théâtre, en 1945 et qui donnèrent lieu à une enquête de l’Inspection des services administratifs. Elle a fait ressortir que plus de 250 internés civils, parmi lesquels de jeunes enfants sont décédés en quelques mois ; pour plus de 50 d’entre eux, les constatations faites ont conduit à incriminer le défaut de nourriture, non pas que les allocations accordées par l’Etat fussent insuffisantes, mais en raison des vols et malversations commis par un personnel d’encadrement du camp ou certains fournisseurs… » (Philippe Bourdrel : « L’épuration sauvage ») On reconnaît aujourd’hui qu’entre février et septembre 1945 il y eut 262 décès dans ce camp qui accueillit entre 2700 et 3000 hommes, femmes et enfants, victimes de la « libération »… mais les vaincus n’ont pas droit à la pitié.

Après avoir été sans arrêt harcelés par la Résistance qui faisait « régner à l’intérieur de la zone une insécurité totale »., les légionnaires reprennent leur retraite vers l’Allemagne affrontant des forces ennemies à plusieurs reprises et livrant des combats d’arrière garde avec une bravoure exemplaire.

… pendant ce temps, le 19 septembre1944, un ou plusieurs camions transportant des prisonniers indiens capturés dans la région de Montmorillon par des FFI s’arrêtent place d’armes à Poitiers. Des tracts avaient été imprimés appelant les soldats allemands, russes et indiens à déserter, il est probable que certains des prisonniers s’étaient en fait rendus contre l’assurance d’avoir la vie sauve. Mais des coups de feu claquent. Le journal local « La Nouvelle République » du 20 septembre écrit : « Les Poitevins qui n’oublient pas les atrocités commises par ces ignobles individus eurent vite fait d’encercler le camion. Un sous officier en fit descendre deux des prisonniers qui furent exécutés pendant que dans le camion, des coups de feu éclataient, tirés par des FFI. Certaines victimes de ces abominables individus étaient vengées. »

Selon un rapport des renseignements généraux en date du 20 septembre 1944 (archives de la Vienne) « …19 SS dont 18 Hindous ont été exécutés ce jour-là… »

En essayant de trouver refuge en Suisse, la plupart des légionnaires sont faits prisonniers par des unités américaines et françaises. Il est allégué qu’un certain nombre de ceux qui tombèrent entre les mains des français furent abattus, notamment par les marocains des Forces françaises après leur reddition, mais sans que cela donne lieu à une enquête. Les survivants, remis aux Britanniques , quand ils ne furent pas tirés comme des lapins par ces derniers furent ramenés en Inde, et maintenus en détention au Fort Rouge à Delhi. Promis à être jugés pour haute trahison, ils furent pourtant tous libérés dès 1946 sous la pression de la population…. sans commentaire.

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Lu dans l’Express :

Il va se reposer et ne s’immiscera pas dans la primaire. Mais après? DSK n’a visiblement pas l’intention d’abandonner la politique. Quelles pistes s’offrent à lui?

« Toute ma vie a été consacrée à essayer d’être utile au bien public et on verra… » Avec ces mots prononcés dimanche soir sur TF1, Dominique Strauss-Kahn laisse entendre qu’il n’a pas envie d’aller goûter à une douce retraite.


« Bien public », c’t’inquiétant quand même de voir l’interprétation hyper restrictive que ce type fait de certains mots, puisque c’est quand même bien lui qui a écrit : «

« Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. (…) En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël. » (revue Passages N° 35. )

(l’illustration vient de http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkAlEVuFEFpyhmBRzx.shtml)

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« Boyaux avides prolétaires contre boyaux contractés bourgeois. C’est toute la mystique démocratique. »

L.F. Céline

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Après Histoire et tradition des Européens, 30.000 ans d’identité et Le siècle de 1914, Utopie, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, Dominique Venner publie un nouveau livre majeur : Le choc de l’histoire : religion, mémoire, identité. « Français d’Europe, Européen de langue française d’ascendance celtique et germanique », Dominique Venner y fait preuve « d’optimisme historique ». Aujourd’hui en « dormition », les nations de civilisation européenne se réveilleront. Fruit d’une profonde méditation en forme de testament intellectuel, Le choc de l’histoire est un livre lumineux que Jean-Yves Le Gallou présente ici aux lecteurs de Polémia :

1- L’Europe en dormition

A la suite de la catastrophe européenne des deux grandes guerres, l’Europe est entrée en dormition en 1945. Elle recule sur tous les plans. Elle est soumise à la puissance américaine. Elle est culpabilisée sous les prétextes de la « Shoah », de la colonisation et de l’esclavage. « Le monde blanc est en recul général ». Les nations européennes se sont vues imposées « la domination sans partage de puissances et d’idéologies étrangères, dont la pseudo-Union européenne est le produit. » Sous couvert de libéralisme le pouvoir est aux mains « d’oligarchies prédatrices associées aux médias ». De plus – et à la différence de l’Inde, du Japon ou de la Chine – « l’Europe n’a pas de religion identitaire ». Car pour l’auteur, si le christianisme porte une part de l’héritage européen, il est universel : et l’universalisme qui fut un atout de l’Europe au temps de sa puissance se retourne contre elle au moment où notre continent subit une immigration de masse.

2- Le cycle historique commencé en 1914 touche à son terme

Comment dans ces conditions être optimiste ? D’abord parce que le cycle historique commencé en 1914 arrive à son terme. En 1917, sur les ruines de l’ordre ancien aristocratique, quatre idéologies sont nées et ont prospéré : le fascisme, le national-socialisme, le communisme et le mondialisme anglo-saxon. Le fascisme et le national socialisme ont disparu en 1945. Le communisme en 1989. Dans Le siècle de 1914 paru en 2006, Dominique Venner prédisait la chute du mondialisme anglo-saxon. Les crises financières à répétition et le désastre budgétaire américain ont confirmé depuis ce point de vue. On peut d’ailleurs se demander si Dominique Venner n’a pas eu tort de dater de 1989 (la chute du communisme) la fin du XXe siècle ; la date à retenir ne serait-ce pas plutôt 2007, le début de la fin de l’empire américain ?

3- La chute de l’Amérique va libérer les nations européennes

Quoiqu’il en soit, la chute de la domination américaine va libérer les nations européennes. Elle va affaiblir leurs oligarchies dominantes (économiques, médiatiques, politiques, culturelles) qui ne sont que le reflet des intérêts de Wall street, du Pentagone et de leurs alliés. Comme les dépêches de Wikileaks le révèlent, elle va permettre de s’affranchir d’un modèle économique technomorphe et marchand, trop réducteur pour être conforme à la mentalité européenne.

4- Face à l’immigration de masse, un réveil civilisationnel

Face à l’immigration de masse les réactions se font aussi jour : « des signes de réveil populaires apparaissent dans toute l’Europe occidentale montrant que les Européens commencent à retrouver une conscience de soi ». La vitalité des partis populistes, partout en Europe, en témoigne. Mais au-delà de cette analyse politique, Dominique Venner souligne à juste titre que l’opposition entre l’Europe et les masses musulmanes présentes sur son sol se cristallise sur le statut et l’image de la femme : pour une raison majeure, ce sont deux civilisations, deux représentations du monde qui s’affrontent. Or « Les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une planète, ce sont des planètes différentes » (René Marchand, cité par l’auteur). La réaction à l’immigration ne relève pas d’une vulgaire xénophobie mais d’un réveil civilisationnel.

5-La mémoire identitaire : Homère et les humanités

Cet exemple aide à percevoir le rôle de la mémoire identitaire. La mémoire identitaire qui vient du fond des âges. Dominique Venner donne ici une très belle définition de la tradition. Ce n’est pas la nostalgie, « c’est tout le contraire, ce n’est pas le passé, c’est même ce qui ne passe pas. Elle nous vient du plus loin mais elle est toujours actuelle. Elle est notre boussole intérieure, l’étalon des normes qui nous conviennent et qui ont survécu à tout ce qui a été fait pour nous changer » (…) « L’histoire européenne des comportements pourrait être décrite comme le cours d’une rivière souterraine invisible et pourtant réelle. La rivière souterraine de la tradition ». Et Dominique Venner de revenir sur un de ses sujets de préoccupation : « l’Europe n’a pas de religion identitaire » [puisque le christianisme est universel] mais elle possède une « riche mémoire identitaire ». Pour Dominique Venner la cité grecque et Homère en sont le cœur : Homère qui « nous a légués nos principes de vie : la nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon ». Sans doute certains pourront-ils être tentés d’élargir ce point de vue à ce que furent les humanités classiques, modèle de l’honnête homme européen de 1500 à 1960.

6- Revisiter l’héritage : monde prométhéen, monde apollinien

Dominique Venner ne nie pas la part de responsabilité de l’Occident dans la domination arrogante du machinisme, de la technique, du commerce ; dans le triomphe de ce que Heidegger appelle le « Gestell », la raison utilitaire. Ce qu’un autre philosophe de l’histoire Spengler appelait la part prométhéenne, la part faustienne de la civilisation européenne. Dominique Venner appelle lui à réhabiliter la part apollinienne de la civilisation européenne qui est caractérisée par l’ordre, la mesure, la maîtrise de soi. Il est aussi permis de penser à Orphée à qui précisément Apollon donna des dons de communion avec la nature. Communion avec la nature que l’auteur évoque en se définissant ainsi : « Je suis du pays de l’arbre et de la Forêt, du chêne et des sangliers, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fée, du solstice d’hiver et de la Saint Jean d’été ».

7- Le cœur rebelle et la bataille des mots

Loin de ces perspectives bucoliques, Dominique Venner n’oublie pas ses engagements de jeunesse dans le combat français sur l’Algérie ; engagement qui lui coûta dix-huit mois de prison en échange… d’une formation historique vécue. Cela vaut au lecteur de beaux passages sur Le cœur rebelle, titre d’un ouvrage paru en 1994. Car le cœur doit être « aventureux » pour se libérer du conformisme du politiquement correct et de la persuasion clandestine de la pub : « Le cœur aventureux se reconnaît à ce qu’il tire son plaisir de ce qui pour les autres serait un enfer ». Comment ne pas penser à la diabolisation et à son parfum capiteux. Autre définition, celle qu’on trouve dans Le Hussard sur le toit de Giono ; « Sois toujours très imprudent, mon petit, c’est la seule façon d’avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufacture. » Dominique Venner souligne ici l’importance du courage moral (très différent du courage physique comme le comportement des militaires en est souvent l’illustration). Un courage moral qui doit être utilisé pour « se libérer de la peur ou de la fascination des mots ». Car le retour sur le devant de l’histoire des nations européennes passe aussi par la bataille du vocabulaire.

8- Le réveil européen : l’inattendu qui vient

Il n’y a pas de nécessité ni de déterminisme historiques. Les uchronies auraient pu survenir. L’effet papillon existe aussi en histoire. Celle-ci est le domaine de « l’inattendu ».Telle est la conviction de Dominique Venner : « Le monde est entré dans une nouvelle histoire où l’imprévu historique retrouve ses droits. Ce qui bouge ne peut-être que favorable à un réveil européen par ébranlement de la puissance suzeraine que sont les Etats-Unis. (…) « Je crois aux qualités spécifiques des Européens qui sont provisoirement en dimension. Je crois à leur individualité agissante, à leur inventivité et au réveil de leur énergie. Le réveil viendra. Quand ? Je l’ignore. Mais de ce réveil je ne doute pas. » N’oublions pas que « les réveils historiques sont toujours très lents, mais une fois commencés, on ne les arête plus ».

9-Le sang et l’esprit

Et en attendant que faut-il faire ? Transmette ! Transmette la vie, transmettre la culture. Génétique et mémétique. Le sang et l’esprit. L’avenir appartient à ceux qui ont la mémoire la plus longue !

Jean-Yves Le Gallou

Source : http://www.polemia.com/index.php

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Henri Fenet : Ancien capitaine SS-Haupsturmführer et porteur du ruban de Chevalier de la croix de fer, commandant le bataillon d’attaque de la 33ème Division des Waffen-Grenadier de la “Charlemagne” à Berlin entre le 23 Mars 1945 et le 2 Mai 1945. Sur 300 combattants de cette unité sortant des combats meurtriers de Poméranie , derniers défenseurs de Berlin, 30 environ ont survécu à cette apocalypse.

Henri Fenet a rejoint le Walhalla le 14 septembre 2002


Allocution officielle de  Henri-Josef Fenet, tenue en langue allemande en 1998 :

Chères Mesdames,
Chers Invités et Amis,
Mes chers Camarades,

En tant que représentant de mes camarades français je désire tout d’abord vous transmettre leur salut fraternel.

Il y a 2 semaines lors de la rencontre annuelle avec nos camarades des Divisions “Horst Wessel” et “Das Reich” nous avons déjà fêté notre vieille camaraderie de combat.

Le Français que je suis se doit aujourd’hui de rappeler à votre souvenir le sacrifice des soldats allemands tombés en Été 1944 sur la presqu’ile du Cotentin.

Nous ne devons pas oublier la fleur de cette jeunesse, en particulier les soldats des divisions L.A.H. et H.J en Normandie, dont le sol français est gorgé de leur sang, et qui sont tombés pour la défense du continent européen.

Est-ce que ce sacrifice a été pour rien ?

Mes camarades, pourquoi et contre qui avons nous combattu ?

Nous avons combattu pour l’Europe, pour une communauté européenne et contre le bolchevisme.

Après un demi siècle, l’histoire vient justifier notre choix. L’empire russe, qui fit trembler le monde entier pendant plus de cinquante ans, est tombé sans intervention étrangère sous le poids de sa faiblesse et de ses erreurs. En comparaison je rappelle qu’ il a fallu mobiliser la planète entière pour venir à bout de la puissance allemande.

Nous avons aussi combattu pour une Europe unie et communautaire et depuis plusieurs années les peuples européens attendent la naissance de cette Europe unie en espérant que cela ne soit pas une fausse couche.

Nous avons jadis tracé le chemin de l’indépendance, pour notre auto-détermination, qu’empruntent maintenant les Européens . Au lieu de gratitude nous n’avons récolté que la persécution. Mais nous n’avons pas de mauvaise conscience. Si la question nous était posée de savoir si nous ne regrettons pas la voie que nous avons suivi, il nous suffirait de répondre: “Churchill a regretté, pourquoi devrions nous, nous aussi regretter ?”.

En effet dans ses Mémoires, Churchill a avoué: “ Le jour de la victoire (Victory Day) j’ai reçu de nombreux messages de félicitations, télégrammes, lettres, appels téléphoniques. Mon cœur était pourtant empli de noirs pressentiments puisque cette victoire dévoilait un danger encore plus grand pour ceux qui avaient désiré l’éviter”.

Ces paroles sont un aveu.

Les vainqueurs alliées se sont comportés comme cet ivrogne qui lorsqu’il pleut saute dans l’eau pour ne pas être trempé.

50 Millions de victimes dans le monde entier pour remplacer Hitler par Staline et pour établir un empire communiste sur la moitié du monde ! Quelle bêtise !

En ce qui concerne les persécutions et la haine qui ont été notre lot dans l’après guerre, Churchill a également prononcé devant le parlement britannique le 28 Octobre 1948 des mots sans ambiguïté: “ Pour ce qui est des ressentiments qui nous viennent du passé, à quelques exceptions près, il nous faut passer l’éponge, aussi difficile que ce soit. Nous devons tirer les conséquences pour l’avenir et penser à notre survie.”

Le même Churchill avait déjà en 1942 écrit a son ministre des affaires étrangères Anthony Eden: « Cela serait une catastrophe incroyable si la barbarie russe envahissait l’Europe » et quand on demanda au Capitaine Liddle Hart, l’ancien conseiller militaire britannique, : “ Comment pourrions-nous à l’avenir empêcher l’Union Soviétique de régner sur toute l’Europe ? Ce dernier répondit : “ Le seul pays qui est en mesure de nous protéger contre la menace russe est justement celui que nous voulons détruire”.

Pour en finir avec les citations de Churchill, je désire encore rappeler son aveu explicite : “Nous avons abattu le mauvais cochon !”

Je le dis encore une fois : les aveux de Churchill nous permettent d’avoir une conscience sereine .

1945 correspond à la plus grande victoire mondiale qui fut. Après la guerre totale, la victoire totale, la puissance totale sur le monde. Les vainqueurs disposaient en même temps, moralement et politiquement des valeurs et des principes, les meilleurs à leur sens pour ériger un nouveau monde, Roosevelt voulait avec Staline un monde où régneraient la paix et la justice. C’était la plus grosse erreur dans toute l’histoire politique. Et cette prétendue grande victoire ne fut qu’une fausse victoire. Ceci a été confirmé par le célèbre historien militaire anglais, le Général Fuller qui affirme: “ La guerre a été gagnée sur les champs de batailles et perdue sur les tables des négociations”

On subit encore les résultat de cette fausse victoire avec le monopole du monde communiste sur la moité de la planète et les guerres civiles et coloniales avec des millions et des millions de sacrifiés.

Juste après la fin de la guerre Eisenhower s’exprima: “ Si durant le temps qu’il me reste à vivre un seul soldat américain tombe encore au combat, alors je serai un Général vaincu”. Et c’est ce qu’il ait advenu. De nombreux soldats sont encore tombés.

Lorsque je n’étais encore qu’un gamin , j’ai appris que les chemins de l’enfer étaient pavés de bonnes intentions. C’est sous cet éclairage qu’il convient de regarder les « valeurs » que nous ont apportées les Alliés : la drogue, le sida, le chômage, la baisse de la fécondité en Occident, la surpopulation en Asie et en Afrique avec, comme conséquence, une transhumance géante de ces populations vers l’Europe. Il y a déjà 35 ans Karl Gustav Jung avait prédit:” Le plus grand danger à l’heure actuelle n’est pas la bombe atomique mais la surpopulation” . Chers Camarades, je vous laisse le soin de conclure vous-mêmes sur ce sujet.

Je désire parler d’autres dangers, et non des moindres, à savoir le déclin des qualités humaines et la perte de notre identité.

Le prix nobel français Alexis Carrel écrivait déjà avant la guerre: “ Le plus important n’est pas la vie, mais la qualité de la vie”

La sagesse vieille comme le monde nous a appris qu’un esprit sain vit toujours dans un corps sain. Dans notre civilisation, la santé des esprits et des corps est depuis des années malade et menacée.

Comme déjà annoncé, le déclin des qualités humaines, le laisser-faire et la destruction des réseaux sociaux, en particulier la famille, le changement des valeurs premières sont des symptômes des maladies dont souffrent les pays de l’Occident. Il faut que nous soyons clair à ce sujet, et sachions que dans les siècles prochains ces maladies seront mortelles. Il manque dans les livres de médecine un chapitre “Pathologie de l’identité”

Encore quelques exemples: Voici une dizaine d’années, plusieurs officiers français de la marine marchande faisant escale à Alexandrie en Égypte. Dans un restaurant des jeunes Égyptiens étaient assis à une table voisine et après quelques minutes une discussion amicale s’était engagée au cours de laquelle un des Égyptiens prévint : “ Vous, les Européens, vous êtes des peuples en déclin….Vous devez laisser la place maintenant à des peuples jeunes, montants et dynamiques“

Un deuxième exemple: l’ancien dictateur algérien Boumedienne déclara il y a quelques années: “ Nous allons conquérir la France, pas avec des armes mais par le ventre de nos femmes”. Emmanuel Kant avait déjà tout compris lorsqu’il écrivit : “ Nous pouvons avec une grande probabilité être sûr que le mélange des ethnies, qui mène tout doucement au nivellement des caractères, sans qu’il soit question de considération philanthropique , sera vraiment nuisible pour l’humanité”

Une dernière question. Que deviendrait l’Europe sans européens ?

De la même manière que les anciens Grecs et les anciens Romains ont disparus, ainsi l’identité européenne est en danger. Celui qui perd son identité n’est plus en mesure de défendre son territoire ni sa sécurité.

Après la guerre les Allemands, en particulier les jeunes ont été obligés de haïr leur identité. Ainsi se développa cette haine, ce complexe de culpabilité suivant une technique qui fut utilisée au moyen âge contre les juifs. Le résultat vous le connaissez tous.

Pour terminer encore un exemple: Déjà il y a 30 ans une jeune fille allemande qui était “au pair” chez-nous souhaitait coucher avec un coloré pour racheter ces remords allemands et cette mauvaise conscience.

Depuis de nombreuses années un complexe de culpabilité européen se développe vis à vis des peuples du tiers monde et avec des résultats identiques. La mort des esprits des peuples est le meilleur moyen pour les obliger à retourner à la servitude ou l’esclavage.

Nous sommes témoins aujourd’hui d’une criminelle entreprise géante de l’histoire mondiale.

C’est ainsi que les sociétés humaines deviendront sous développées. Partout on essayera de supplanter la qualité par la quantité et les anciens peuples seront remplacés par des masses ruminantes et indifférentiables.

L’Europe a toujours eu ses parasites, qu’ils soient riches ou pauvres. De plus l’immigration galopante des peuples a renforcé ce problème. Voilà la parasitisme qui est devenu un nouveau fléau en Europe. Déjà, au 19ème siècle Marx et Engels prêchaient : “Prolétaires de tous les pays unissez-vous pour traire la vache européenne”.

Comme hier, nous sommes porteurs d’ une nouvelle pensée européenne et d’espérances pour une véritable qualité humaine. On a déjà fait beaucoup pour l’environnement mais trop peu pour améliorer la qualité des hommes et guérir les maladies de l’Europe. Nous ne devons pas nous résigner. Malgré toutes les mises en garde pessimistes la réunification de l’Allemagne a eu lieu. Seule cette Europe en laquelle nous croyons sera dans la situation de résoudre ses problèmes, ce que ne seront plus capables de faire des nations indépendantes.

Nous sommes Européens

En tant que français nous avons combattu hier pour l’Europe. Souvent on nous a posé la question: “ Pourquoi avez-vous combattu du côté des allemands ?” Après le tournant de la guerre fin 1942/début 1943 il était clair que toute l’Europe était menacée par l’armée soviétique avec les Alliés aux côtés de Staline : cette menace était un extrême danger pour le destin de notre continent et tout dépendait de l’issue des combats à l’Est. En été 1943, avec l’accord du gouvernement de l’époque, il fut donné aux français la possibilité de s’enrôler comme volontaire dans cette troupe d’élite en Allemagne. La défaite de 1940 a été pour de nombreux jeunes français un découragement terrible, il faut se replacer à cette époque et aller combattre à l’Est dans cette troupe d’élite était une occasion pour oublier ce découragement. Notre amour pour la patrie nous ordonna de coopérer avec les troupes allemandes pour l’avenir de notre pays et la sauvegarde de notre continent européen.

Autrefois ce fût un devoir, aujourd’hui notre fierté.

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