You are currently browsing the monthly archive for octobre 2013.
Enfant bâtard de l’actuelle mobilisation contre le «mariage pour tous»: le serpent de mer de «l’union des droites» est à nouveau sur beaucoup de lèvres et dans non moins d’esprits. Alors que le clivage gauche/droite semblait avoir définitivement démontré son inanité et que de véritables recompositions pouvaient être espérées autour des vraies césures fondamentales que sont libéralisme/socialisme et localisme/mondialisme, l’actualité a offert une occasion inespérée de ragaillardir la tartufferie éculée en une nouvelle crispation partisane autour de sujets sociétaux, certes non négligeables, mais qui ne doivent pas faire perdre de vue l’essentiel. Las! Les prurits droitards refleurissent comme boutons d’acné sur un visage d’adolescent. Chassez le naturel, il revient au galop. Au nom de la «stratégie» et de l’opportunité du moment, on glisse des montagnes du Chiapas aux arrières-boutiques de l’UMP… quelle dégringolade! C’est la grenouille qui croit qu’elle va manipuler le boeuf. Les sirènes des alliances locales, voire nationales, le fumet des postes et des prébendes, même bien modestes, font frétiller les sens et peuvent troubler les consciences…
Une fois de plus la jeunesse patriote et rebelle semble sur le point de se faire berner, enfermée dans des calculs à courte vue et des tactiques qui ont pourtant déjà démontré maintes fois, notamment en Italie, qu’elles ne menaient qu’au fiasco, à la trahison et à l’infamie. Et ce piège nous y tomberons encore et encore, tant que nous n’aurons pas compris, intégré, admis, affirmé et réaffirmé que nous ne sommes pas de droite. Nous, (…), n’avons rien de plus ni de moins en commun avec la pseudo opposition de droite qu’avec la majorité de gauche. Hollande n’est pas notre président mais Sarkozy ne l’était pas non plus et Copé le serait encore moins, si tant est que cela soit possible. Nous ne devons et pouvons pas admettre des assimilations voire des coopérations avec les fossoyeurs de la nation, les domestiques des Etats-Unis et de la finance internationale, les fourriers de l’immigration et les chantres du libéralisme, c’est-à-dire de la mondialisation.
Contrairement aux moutons et aux veaux, nous n’avons pas la mémoire courte! Le regroupement familial, l’IVG, l’imposition du Traité européen pourtant rejeté par référendum (déni de démocratie d’une autre ampleur que le mariage pour tous!), la réintégration de l’Otan, la guerre en Libye, le boom de la vidéosurveillance, la loi Hadopi, le travail du dimanche (Où étaient les sourcilleux catholiques d’aujourd’hui?), la suppression de la dite «double peine», la création de la Halde… tout cela, nous savons à qui nous le devons! De Christine Lagarde, glissant d’un ministère où elle rédigeait ses notes de service en anglais au fauteuil de présidente du FMI, à Claude Goasguen prolongeant son engagement à Occident au sein de l’association France-Israël en passant par Boutin, la tartuffe et ses missions sarkozystes à 9000 euros par mois, Guéant et ses mallettes de pognon, Parisot et sa morgue, Peltier le minot serial-arriviste, tous ces sinistres pantins sont l’antithèse de ce que nous sommes, de ce en quoi nous croyons et de ce que nous espérons pour notre peuple et notre civilisation! Il faut le dire et le marteler: nous n’avons que des ennemis à droite!
X. Eman
Texte initialement paru dans Rébellion #59 (été 2013)
———————————————————————————————————————————————————————-
« Le mythe d’Orphée dans la mythologie nous raconte comment ce dernier est descendu au royaume des morts pour y retrouver Eurydice, morte des suites d’une morsure de serpent. Orphée parvient à convaincre Hadès de la laisser partir avec lui sous réserve que notre héros ne se retourne pas pour regarder en arrière. Ce qu’il ne pourra s’empêcher de faire, perdant sa bien aimée pour toujours. C’est ce complexe qui, aujourd’hui, a fait perdre son âme à la gauche puisque cette dernière, gagnée par la religion du Progrès et la métaphysique de la modernité, s’est condamnée à ne jamais regarder en arrière puisque là se trouverait le monde ténébreux d’hier, c’est-à-dire les terroirs, les traditions, les préjugés sociétaux, les attachements irrationnels à des lieux et des êtres. Bref, tous ces enracinements charnels qui trouveraient leur expression politique dans la réaction, le populisme, voire le fascisme. A contrario, la gauche manifeste sa compréhension et sa sympathie pour toutes les évolutions de la société moderne, qu’elles soient politiques, économiques, morales et culturelles et constitue désormais « la clé d’entrée privilégiée du meilleur des mondes ». Une posture qu’elle défend d’ailleurs avec cette extrême gauche libérale et qui ouvre la route à la société de consommation planétaire, universelle, standardisée, un monde sans frontières et un homme nomade hors sol dont a tant besoin le capitalisme mondialisé. »
Eugène Krampon. Réfléchir&Agir n°45 (sur Jean-Claude Michéa. Le Complexe d’Orphée. Éditions Climats)
————————————————————————————————————–
Tintin, à une époque appelé Le Journal de Tintin, et Kuifje dans la version néerlandaise, est un magazine hebdomadaire de bande dessinée réaliste de la seconde moitié du XXe siècle publié par Les Éditions du Lombard. Sous-titré « Le journal des jeunes de 7 à 77 ans » puis « Le super journal des jeunes de 7 à 77 ans », il a publié des séries comme Blake et Mortimer, Alix, Michel Vaillant, Ric Hochet et, bien sûr, Les Aventures de Tintin et Milou et Quick & Flupke.
Le premier numéro de l’édition belge est publié le 26 septembre 1946. Cette édition fut aussi distribuée au Canada. Peu de temps après, la version néerlandaise Kuifje est également publiée. Le premier numéro de l’édition française, distribuée aussi en Suisse, sort le 28 octobre 1948. Le magazine cesse définitivement de paraître en 1993.
(Source : Wikipédia)
« Le paganisme -tout au moins le paganisme tel que, d’abord, je le ressens et tel que, ensuite, je le comprends (après l’avoir réellement intériorisé au contact de Saint Loup)- m’apparaît comme beaucoup plus qu’un regard qui embrasse le monde, ce regard fut-il d’explication, de réconciliation ou d’harmonisation. Aux moments de recueil, d’études mais aussi d’interrogation sur l’avenir : devenir de nos peuples menacés sur leur sol et dans leur sang, il m’emplit chaque fois de nouvelles espérances et de nouvelles certitudes et je l’éprouve alors dans l’apaisement infini du regard souverain qui restitue dans sa pensée et ré-installe dans son harmonie originelle tout ce que vingt-et-un siècles de dérive obscurantiste, de rupture dualiste et d’éradication égalitariste ont extirpé des matrices naturelles, amputé, mutilé, jusqu’à criminaliser aujourd’hui les peuples qui ont encore conscience de leur identité ou à diaboliser les cultures qui veulent vivre leur originalité ; regard qui monte des racines, qui relie le droit du sol à la loi du sang, regard identitaire qui nous réapprend que la dignité de l’homme n’est concevable que dans le respect imprescriptible de ses différences et, à cause de cela même, regard du sang qui se métamorphose en esprit, dit Nietzsche, regard de l’esprit et du sang, dit Knut Hamsun, enclin alors à deviner et à saisir, plus loin que soi, la « fibre nerveuse qui unit l’homme à l’univers et aux éléments » car une race regarde le monde avec les yeux de ses mythes, écoute ses dieux avec les oreilles de ses archétypes, parle aux arbres, aux bêtes et aux hommes dans la langue ancestrale de sa culture. Mais je ressens aussi le paganisme comme le regard que la nature se porte à elle-même quand ses dieux, dont les actes miment et répètent les archétypes de l’harmonie primordiale, dévoilent à la conscience des hommes les lois qui fondent l’ordre du monde. Autant dire que le paganisme m’apparaît comme un élément constitutif du monde et de la vie.»
Pierre Krebs
————————————————————————————————————–
« Païen au XXIe siècle, il faut tenter d’expliquer. Même si les choses évidentes et faciles à comprendre sont toujours retorses aux explications, étant bien connu que le propre de l’évidence est de s’expliquer par soi-même. Une idée, une théorie et à plus forte raison, un dogme ont impérieusement besoin qu’on les explique. Toutes les utopies des religions dogmatiques ou monothéistes, jaillies du Verbe, enfermées et matérialisées par le Verbe, remises en question et détruites par le Verbe, ont occupé, absorbé, usé, des siècles durant, des pléiades de docteurs de la foi pour tenter de rendre intelligible ce qui, au départ, ne l’était pas le moins du monde. Le dogme enfin échafaudé par les mots, autour des mots et dans les mots, elles eurent alors besoin de concevoir et d’organiser une police de l’esprit qui a occupé, à son tour, des générations d’inquisiteurs ou autres Jésuites des temps modernes, chargés de veiller scrupuleusement au « religious correctness » décrété par les fonctionnaires de la foi.
L’originalité immense du paganisme, source de sa force invaincue et de son éternelle jeunesse, consiste d’emblée à pouvoir se passer de l’alliance du Verbe et de l’Idéologie pour la bonne raison que -de l’ordre des choses du réel- il ne suppose ni la souscription à un dogme quelconque, ni la soumission à un credo d’aucune sorte : le paganisme se suffit à lui-même du fait simple et élémentaire de son existence, laquelle ne relève ni d’une révélation ni d’une doctrine mais tout simplement d’un état de fait qu’en d’autres termes on appelle la vie. Tout à l’opposé, les religions surnaturelles du salut sont, par définition des religions de la promesse, l’arme du « chantage au salut » étant constituée par l’acte de foi qui pose, pour ainsi dire, une hypothèque sur l’âme du croyant astreint, chaque jour de sa vie, à payer une « ratio de foi » qui lui donne, tout au plus, le droit d’espérer un salut imaginaire, « à crédit ». Religion de l’immanence, le paganisme est réfractaire par définition aux notions exotiques de rachat, de rédemption et de salut. Un païen se soucie fort peu du salut car il a conscience d’un destin qui l’incite à agir. Son sens aigu de la responsabilité, étroitement associé à la notion de faute qu’il a sentiment de commettre chaque fois que ses agissements portent atteinte à l’ordre naturel, rend par ailleurs caduques les notions de péché et de contrition qui ont toujours été étrangères à son mental. »
Pierre Krebs
—————————————————————————————————————
“Nous avons perdu notre âme parce que nous avons perdu le sens des valeurs communes qui formaient l’antique “sagesse” de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’âme de Hyperboréens et “redéfinir” Dieu. car le sacré ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas après la mort, mais nous offre la création de la vie. Dieu n’est pas surnaturel et il n’est pas transcendant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les étoiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu nait avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu respire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le crépuscule. Et la brume.Et l’orage.
Dieu s’incarne dans la Nature. la Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se perpétue dans le Sang.
Nous savons, depuis Héraclite, que la vie est un combat et que la paix n’est que la mort. Notre religion se veut d’abord culte des héros, des guerriers et des athlètes. Nous célébrons, depuis les Grecs, les hommes différents et inégaux. Notre monde est celui du combat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diversifie, sépare, hiérarchise. L’individu, libre et volontaire devient le centre du monde. Sa plus grande vertu reste l’orgueil -péché suprême pour la religion étrangère. Dans notre conception tragique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véritable celui qui s’attaque à des entreprises démesurées. Une même ligne de crêtes unit Prométhée à Siegfried.”
Jean Mabire, Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens. Robert Laffont.
—————————————————————————————————————————————————————————
Commentaires récents