Communauté est un « terme qui sert aujourd’hui à définir un ensemble organique (comme un clan ou une tribu) que l’uniformité sociale voudrait voir définitivement mort. La Communauté représente le lieu ou la personne, en se formant et en se développant, acquiert et renforce sa conscience politique (de Polis) et conserve des racines solides dans son humus spécifique. Mais attention aux faux modèles : un ghetto n’est pas une communauté mais une prison commune. Un petit parti ou un petit mouvement n’est pas une communauté, mais une entreprise ruineuse. Une bande urbaine est bien une communauté, mais antipolitique. Souvent on qualifie donc de communauté ce qui n’est qu’un groupe. Pour qu’une Communauté puisse se définir comme telle, elle doit être fortement caractérisée et, en même temps, consciente d’un destin commun, qui atténue les rivalités avec les groupes voisins, puisque ce n’est pas le plan horizontal, mais le plan vertical, qui la caractérise. Et, dans la verticalité, il y a l’idée des Lares, qui fait de la Communauté une fenêtre constamment ouverte sur le passé, aussi bien que sur l’avenir. »
(Gabriele Adinolfi. Pensées corsaires.)
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