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« L’Europe est notre véritable patrie, culturelle, historique, ethnique, civilisationnelle, qui surplombe et englobe les patries nationales ou les patries charnelles.
Il s’agit de faire enfin de l’Europe un sujet de l’histoire. Il convient dès maintenant de se définir d’abord comme Européens, avant de se déterminer selon une nationalité juridique, tout simplement parce qu’un étranger peut se dire Belge, Allemand ou Français, mais beaucoup plus difficilement « Européen » (ou Castillan, Breton, Bavarois, etc.). L’Europe doit donc se penser comme la première communauté de destin qui, désormais, au cours du XXIe siècle devra se substituer à celles des États-nations.
D’ailleurs les autres peuples de la Terre nous envisagent de plus en plus comme Européens et non plus comme Allemands, Italiens, Français, etc. Le regard des autres est un signe qui ne trompe pas. Dans un monde planétarisé, en proie au choc des civilisations, l’Europe, démographiquement déclinante, victime de menaces mortelles, doit impérativement se regrouper pour survivre parce qu’isolés et menant chacun leur politique, ses États-nations ne font plus le poids dans un monde où toute entité de moins de 300 millions d’habitants ne pourra plus assurer son indépendance.
Or, l’Union européenne actuelle est un objet rampant non identifié et bâtard.
Les défauts rédhibitoires de l’Union européenne actuelle sont bien connus : bureaucratisme réglementaire allié au libre-échangisme planétaire, soumission globale aux États-Unis, abandon des souverainetés nationales au profit d’un « machin » sans consistance politique ni volonté, comportement erratique d’une monnaie commune sans direction, multiracialisme affiché, immigrophilie, etc. Le procès est connu. Les institutions de l’Union européenne actuelle desservent tous les intérêts des peuples européens. Mais un retour à une Europe des États-nations cloisonnés ne semble pas envisageable. L’État-nation français n’a jamais su préserver l’identité des peuples de France. C’est lui qui, le premier sous le coup de son idéologie cosmopolite, a ouvert la porte à la colonisation allogène. Nous sommes donc en face d’un terrible dilemme : la France ou l’Europe ? En réalité, la question est mal posée. Il faut se demander, en « dépassant » par le haut, et non par le bas, cette contradiction : comment faire l’Europe, la véritable Europe sans défaire ni renier la France ? La réponse est la suivante : c’est l’État français qui est critiquable, pas la France en tant qu’entité historique et culturelle. D’autre part ce n’est pas parce que l’organisation européenne actuelle est mauvaise qu’il faut renoncer à construire une autre Europe. »
(Guillaume Faye. Pourquoi nous combattons.)
Le jugement druidique sur le nationalisme part évidemment de la conception druidique du patriotisme et du culte des ancêtres ou des héros.
Le patriotisme qui en résulte est l’attachement ou l’amour légitimes que l’on porte à sa patrie, c’est à dire à cet ensemble de biens liés à un territoire natal: une nation, une ethnie, une langue, une culture et surtout une histoire.
Ces biens sont ainsi comme le patrimoine d’une communauté, plus ou moins étendue, l’unifiant dans l’espace et le temps.
A l’origine, la patrie est la terre des pères; mais le mot a fini par désigner l’ensemble de la communauté elle-même avec ses trésors. Car la patrie donne naissance à la nation quand elle atteint une certaine cohésion sociale et politique. Le nationalisme n’est alors que la culture des valeurs propres de la nation, de son indépendance, de son autonomie. Le nationalisme n’est alors dans ce cas qu’une manifestation du patriotisme.
L’affection que l’on porte alors à cette patrie comme à une famille élargie, correspond à un devoir et est une valeur fondamentale.
La nation est donc une valeur importante mais qu’il convient pourtant de repenser aujourd’hui dans un contexte nouveau.
L’homme ne peut vivre et se développer que dans un milieu social, une culture, un mode de vie, liés à une histoire, à un territoire et une tradition.
Cet ensemble d’hommes et de valeurs dans lequel chacun se sent chez soi, dans son identité profonde, est comme l’extension de la famille. C’est précisément cette idée de famille qui est à la base de celle du mot patrie, mot marquant le lien avec le père, la tradition, les racines (culte des ancêtres).
La mère chez les Celtes symbolise également la Patrie. L’éviction de cette matrie dans la langue française est le résultat de la latinisation opérée par le christianisme.
Se rattacher à une lignée (à une « razza » comme disent les italiens, à une histoire, à une culture, le plus souvent par la médiation d’une langue, est un besoin profond de la nature humaine.
Pour les druides, ethnies et nations sont donc des valeurs importantes et l’idéal patriotique de ce culte des ancêtres a donc dans ces conditions toujours un rôle à jouer. Il faut se méfier cependant des déviations de type hébraïque du nationalisme (un peuple; élu; une Loi, un Dieu; des armées… une race; élue, etc.)
(revue « le Druidisme » – Éléments de base)
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« Quand j’étais petit je n’étais pas grand. Avec les copains, nous jouions dehors toutes les fois que c’était possible. Dès avril, les culottes courtes étaient de rigueur et les genoux s’ornaient de belles plaques rouges artistement badigeonnées sur des écorchures d’anthologie par des mamans attentionnées. Normal, nous courions comme des dératés. Nous jouions aux cow-boys et aux Indiens, à Thibaud ou les croisades ou à la petite guerre sur tous les thèmes. Mais ça courait dans tous les cas.
Nous grimpions dans les arbres. Nous nous battions à l’occasion, d’homme à homme, entourés d’un cercle de témoins. Les billes en terre coûtaient un centime pièce. Les malabars se partageaient en quatre et les autos étaient à pédales. Ma famille n’avait pas de télévision et les kangourous n’avaient pas d’arêtes, mais j’ai quand même vu Zorro et Kit Carson et surtout Saturnin le canard et La
Maison de Toutou (nos vieilles voisines étaient tellement gentilles et les tartines pain- beurre-confiture-de-fraise tellement bonnes, j’ai souvent une pensée pour elles).
Les filles restaient d’étranges créatures qui jouaient à la dînette. L’école était publique mais pas mixte. Nous y allions à pied, seuls ou en groupes bruyants. Nos instituteurs étaient des demi-dieux omniscients qui n’hésitaient pas à sortir la règle ou à ouvrir la boîte à torgnoles pour nous remettre les idées en place. Nous apprenions l’histoire avec les planches pédagogiques Vidal-Lablache. Les Gaulois n’avaient pas grand chose à part un trou pour laisser passer la fumée et les seigneurs du moyen âge piétinaient les récoltes (ma première incursion dans le scepticisme historique et j’en suis très fier).
Les fables venaient de chez La Fontaine et les dictées de chez Alphonse Daudet. Une faute, un point. Il y avait encore des baignoires qui partaient à l’heure et des trains qui fuyaient devant des cyclistes dégonflés, et il était interdit de compter sur ses doigts. Tout ça rédigé au porte-plume à l’encre violette.
Il y avait aussi des ardoises et d’horribles crayons grinçants à vous déchausser les molaires. Avec dix bons-points on avait une image. L’instruction civique s’appelait cours de morale, il fallait céder sa place aux vieilles dames et aider les aveugles à traverser. Il y avait des notes et un classement (je ne dirai pas quelle était ma place habituelle par simple pudeur).
Nous lisions des livres de la bibliothèque de la classe, des histoires d’aventures en Afrique ou dans la pampa, de chevaliers héroïques ou de corsaires fougueux. Collection verte pour les garçons et rose pour les filles, il y avait aussi des Rouge et Or, mais sans la jaquette, j’y ai découvert Garneray, Vercel et Jack London, merci l’Instruction Publique. Chez moi, les bandes dessinées étaient interdites sauf pendant les vacances, avec une dérogation pour Tintin, Astérix et L’homme qui tire plus vite que son ombre (le reste : «c’est plein de fautes d’orthographe !»).
À la kermesse de fin d’année à l’école il y avait deux buvettes (ça biberonnait ferme au gros plant je ne dis que ça) et un stand de tir à la bosquette, et la semaine suivante une hécatombe de poissons rouges intoxiqués par l’ozone municipal. Nous avons tous survécu.
Nous habitions une ZUP. En 1968 notre immeuble ressemblait à un premier mai sur la Place Rouge, mais tout le monde partait faire bronzette sur les plages franquistes. Mon père préférait le camping sauvage du côté de Narbonne-Plage. L’esprit de contradiction, ça
s’apprend jeune et c’est de famille, c’est comme ça, merci papa et maman. Dans le fond, je m’en suis sorti à temps. Ça m’a épargné le casque obligatoire pour faire du patin à roulettes, les pompiers au moindre bobo dans la cour de récré, les maths modernes, la notation sur cinq lettres et la méthode globale, les cours de repentance et de recyclage, le référant bondissant et les géniteurs d’apprenants, et la visite scolaire de l’expo sur les cultures du monde à la médiathèque municipale.
C’était mieux avant ? Je ne suis pas convaincu, mais là, j’évoque, c’est tout… non, non, juste j’évoque …. »
(Marc Vidal)
Libraire – Les oies sauvages
http://www.ilab.org/fre/booksellers/348-librairie_les_oies_sauvages.html
« Mon erreur fondamentale a été de croire qu’il existait encore une vieille France, un ensemble de braves gens, gentilshommes, bourgeois, petits propriétaires, fidèles aux sentiments d’honneur, aux traditions de leur race, et qui sont égarés, affolés par les turlutaines qu’on leur débite depuis cent ans, reprendraient conscience d’eux-mêmes, si on leur montrait la situation telle qu’elle est et se réuniraient pour essayer de sauver leur pays… »
(Edouard Drumont. Le testament d’un antisémite.)
Ces lignes ont été écrites en 1891, autant dire que depuis, en 123 ans,même si on peut avoir toujours les mêmes illusions, les choses sont loin de s’être améliorées…
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« Aucune nation ne naît multiculturelle. Le multiculturalisme est une situation artificielle autant que malsaine qui ne peut affecter que les États en déclin général. Un État multiculturel porte au plus profond de lui les germes d’une future destruction nationale.
Toutes les nations multiculturelles aboutiront à un état de délabrement politique, moral, économique et social. L’avidité et la corruption caractériseront le gouvernement ainsi que les mesures oppressives dirigées contre les citoyens. Le mensonge et la tromperie seront le fond de commerce des médiats, des politiciens et des institutions éducatives. Tels seront les indicateurs de l’avènement du multiculturalisme.
Dans les temps modernes, le multiculturalisme est institué du haut vers le bas comme un outil de la haute classe dirigeante et utilisé pour pousser un ou plusieurs groupes raciaux ou ethniques contre un autre. Le chaos culturel qui s’ensuit sert les desseins politiques, les objectifs économiques et les besoins de puissance des élites dirigeantes et de leurs commanditaires. Cette technique a été développée par les idéologues marxistes qui ont utilisé le multiculturalisme en Russie pour diviser et vaincre la résistance à l’établissement d’un État communiste. le résultat final de leur prise de contrôle réussie fut l’assassinat de trente millions d’êtres humains dans la seule Union soviétique. Beaucoup plus ailleurs.
Les mêmes cabalistes internationaux qui ont soutenu Lénine, Trotzky et Staline comme chefs multiculturels de l’État soviétique à partir de leurs établissements bancaires de New York, soutiennent de la même façon les chefs multiculturels des États-Unis, du Canada et d’Europe aujourd’hui. »
(Louis Beam)
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