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« Renée Bordereau, dite Langevin, simple paysanne originaire de Soulaines, rejoignit la chouannerie d’Anjou pour venger ses parents assassinés par les Bleus. Dès lors cette petite jeune fille, élevée dans de stricts principes moraux et religieux, revêtira l’habit de garçon et deviendra une « amazone chouanne » que rien ni personne ne pourra arrêter.

Le destin de Renée Bordereau croisa un temps celui de Jean Chouan (Jean Cottereau), figure principale de l’insurrection paysanne du Maine. La communauté de leur idéal et l’identité de leur tactique de guérilla furent telles qu’un éditeur, publiant en 1977 les souvenirs romancés de Renée Bordereau (Jean-Paul Vincent, Une farouche amazone, Imprimerie du Pélican, Angers, 1977) imagina de leur adjoindre de larges extraits de la Chronique rimée de Jean Chouan et de ses compagnons, ouvrage peu connu, publié en 1846 par Arthur de Gobineau.

Armée de la faux emmanchée à revers, Renée n’aura plus qu’un but : venger ses parents et les paysans martyrs. C’est en usurpant le nom d’un de ses frères que Langevin va s’engager dans la cavalerie vendéenne. Blessée plusieurs fois, Renée Bordereau dépêchera vers la mort, « sans en ressentir la moindre honte », un nombre impressionnant de Bleus. Obligée de se cacher deux longues années, Renée Bordereau « repiquera » à la guérilla en 1799, devenant pour le coup un véritable chef de bande. Dénoncée par un mouchard en 1809, Langevin fut emprisonnée trois années durant. Après sa libération, établie à Paris, Renée l’Amazone termina sa vie dans la peau d’une irréductible rebelle. »

Anne Bernet, Nouvelle Revue d’Histoire HS n°2

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C’est incroyable ce qu’elle me rappelle le magnifique personnage de Man d’Arc de La Varende … Jean de La Varende dont on commémorait précisément la mort avant hier.

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Cadoudal_execution

Je suis un peu en retard, ou plutôt je me suis un peu emmêlé dans les dates, certains disent que c’est le 25 juin 1804 que Georges Cadoudal a été guillotiné, d’autres le 28 … quoi qu’il en soit, Cadoudal, (1771-1804), est une figure emblématique de la chouannerie. Son nom est aussi synonyme en Bretagne de la résistance, jusqu’au martyre, au jacobinisme parisien.

Au bout de dix années de guérilla contre les armées de la république, Cadoudal refuse de se rendre au Premier Consul qui lui propose un commandement dans l’ouest au grade de général et une rente confortable. Arrêté et condamné à mort, il refuse encore, farouchement et par principe, toute idée de demande de grâce, alors que tout laisse à penser que Bonaparte était plutôt demandeur en la matière. Au conseiller d’Etat Réal, qui lui propose avec insistance de signer ce recours en grâce,Georges répond : « Me promettez-vous une plus belle occasion de mourir ? »

Cadoudal est guillotiné le 25 juin 1804. Le chef des condamnés demande à déroger à la règle voulant que le chef de bande soit exécuté en dernier afin que ses compagnons ne puissent douter de son engagement et penser qu’il pourrait accepter une grâce de dernière minute.

Il y a deux ans, l’ADSAV, le Parti du Peuple Breton http://adsav.org/index.php demandait:

180px-Georges_cadoudal«  Le 4 août 1789, il y a donc 218 ans aujourd’hui, l’assemblée constituante française proclamait l’ « abolition des privilèges » et des droits féodaux, mais aussi la suppression des « provinces ». En tant que corps constitué la Bretagne n’existe plus, supprimée d’un simple trait de plume et ce en violation du traité de 1532.

Ce que tous savent dans le pays d’Auray, c’est que cette Révolution française nivelleuse a ici

connu une vive résistance. Derrière l’emblématique figure de Georges Cadoudal, des Bretons se sont dressés, ont combattu et ont souvent péri pour préserver les droits du peuple breton, pourtant

concédés lors du traité de 1532, bafoués par les sectateurs de l’ « Une-et-indivisible ». Ici même à Quiberon, en juin 1795, aidé par un fort contingent d’émigrés royalistes, la chouannerie et ses chefs locaux, Cadoudal, Pierre Guillemot, Jean Rohu, Jean Jan, ont mené un important combat face aux  troupes de la république française menées, elles, par le général Hoche. Les Bretons et émigrés sont vaincus et pour certains massacrés malgré les promesses de clémence à Quiberon, Auray (« Champs des Martyrs ») et Vannes.

Il y a de cela maintenant trois ans, une association d’Auray a fait réaliser une statue de Georges Cadoudal. L’effigie de bronze du général chouan devait prendre place dans le parc attenant au mausolée, le jour du bicentenaire de son exécution. La mairie communiste d’Auray s’étant formellement opposée à l’installation de la statue, cette dernière attend toujours un endroit qui puisse l’accueillir, à la grande colère et frustration des Bretons privés d’une partie de leur histoire. Que signifie cette interdiction d’honorer la mémoire d’un héros dont le souvenir est encore très présent, particulièrement dans ce pays d’Auray si fortement marqué par les guerres de l’Ouest et la « Bretagne militaire » ? Comment ne pas voir deux poids deux mesures dans le fait que la statue du général républicain Hoche, elle, puisse y trôner ? Y a-t-il de bons et de mauvais morts ? L’histoire doit-elle être élective deux cent ans après une telle tragédie ? Adsav! s’insurge contre cette partialité et demande que justice soit rendue à Georges Cadoudal, ainsi qu’aux habitants du pays d’Auray traités en sous- citoyens à la mémoire gommée, comme dans les pires régimes totalitaires !  »

Il semble que cette justice n’ait toujours pas été rendue …

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LaVarende« Ce qui m’a frappé chez La Varende c’est : la puissance. Il y a quelque chose de mâle dans son oeuvre, qui en impose. J’aime cela. Puissance, donc : et d’abord d’évocation. Personnages, demeures, pays sont portés en avant, et, un peu agressivement, viennent à vous. Ils sont prêts à lutter. Vus à grands traits, ils n’en montrent pas moins une vie vigoureuse. Car, autant que les personnages, les pays, les demeures participent au don impérieux de vie. Vraiment impérieux. Nous sommes là devant un art autoritaire. De là ce goût et ce sens de ce qui est sang et race. Le sang est fort, la race originale. Elle tend, cette race, à se distinguer violemment. On n’est pas des mauviettes… Il faut prendre ces gens tels qu’ils sont, en se disant que le mieux, si on les rencontrait sur son chemin, ce serait de ne pas se laisser faire. Pour les bien comprendre, c’est ainsi qu’il faut les saisir – à bras le corps. Rude et bonne bataille. Mais ils sont généreux, et si quelquefois la grandeur leur tient lieu de tout – et par conséquent de bonté – je sais que cela choque. On passe du grands au cruel, et on va au mépris, bien durement. Mais quoi ? est-ce un mal ? Je ne le crois pas. Le grand – le génie du grand et du fort – n’est-ce pas ce qui nous manque ? Voyez comme lui, La Varende, parle du Provençal Suffren ? Il ne l’aime pas. Et il en fait un difficile, et même parfois un antipathique personnage. Mais il le peint grand – La Grandeur, cela compte. La Varende est dans la grandeur par vocation, héréditairement et, par conséquent, sans effort ; il y respire son air naturel.
Le reste – les broutilles des défauts, les manies de style, que sais-je ? Ce qui est le lot de nous tous – est-ce que cela compte ?
Et puis, il sait conter. C’est un don rarissime… »
Henri Bosco
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Jean-Balthazar Mallard vicomte de La Varende, issu d’une très ancienne famille normande, est né en 1887 au château ancestral du Chamblac, en Pays d’Ouche.Très attaché au territoire normand, à ses paysans et à ses aristocrates, il écrit de nombreux livres dont le Pays d’Ouche constitue le cadre principal et qui ont bercé une partie de mon adolescence. Il est mort le 8 juin 1959.
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10 mars 1793

Vendée : Ce jour, les paysans vendéens se soulèvent à la suite de la levée en masse de 300 000 hommes promulguée ce même jour par la Convention. Leur action se porte contre les villes : le 11 mars, les révoltés massacrent les citoyens de Machecoul et prennent Cholet le 14. Ils se groupent autour de chefs issus du peuple (Stofflet, Cathelineau) ou de la noblesse (Lescure, d’Elbée, La Rochejacquelein). Sous l’influence du clergé réfractaire à 80 %, et de la noblesse, une armée royale est créée. Ses 40 000 hommes sont placés sous le commandement unique de Cathelineau. Malgré son armement de fortune et son indiscipline, l’armée vendéenne s’empare de Parthenay en mai, de Saumur et d’Angers en juin. Sa progression est arrêtée le 29 juin par les républicains nantais. Le 1er août, la Convention déclaré la guerre totale à la Vendée et y dépêche l’armée de Mayence menée par Kléber, qui bat les Vendéens à Cholet le 17 octobre. Les insurgés espèrent une aide anglaise qui ne vient pas. Ils cherchent alors à rentrer en Vendée, mais les Bleus protègent Angers, et la Loire est infranchissable. L’armée royaliste est définitivement battue à Savenay le 23. La Vendée militaire n’existe plus sauf dans le marais breton, où Charrette résiste. Cartier à Nantes et les « colonnes infernales » de Turreau exercent une répression sanglante jusqu’en mai 1794. Mais les survivants se lancent dans une guérilla qui subsiste encore, le feu couvant sous la cendre, jusqu’en 1815 .

(source : http://www.lodace.net/ephlod/0310.htm )

chouans-joubert

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j’ai baigné dans ma pré adolescence et pendant de longues années dans ces guerres de Vendée. J’ai avalé des tonnes de bouquins sur le sujet et quand mon père, grand amateur d’Histoire et représentant de commerce, allait en tournée pour la journée dans cette région, je lui demandais parfois de m’emmener, moi et mon guide de la Vendée militaire et mon appareil photo instamatic. Les dieux savent combien j’ai pu prendre de photos depuis un bord de route, de ce que je pensais être le bocage : champs coupés de haies et sillonnés de chemins creux, qui me servaient de support par la suite, dans mes longues rêvasseries, pour bâtir les décors de mes évocations guerrières … j’ai appris à imiter le cri des chouettes, comme les chouans, en soufflant entre mes mains…la Virée de Galerne me faisait rêver… Aujourd’hui encore, l’évocation des noms prestigieux, Charrette, Stofflet, La Rochejaquelein, Cathelineau et, plus loin, La Rouerie, Cadoudal, Jean Cottereau ne me laisse pas insensible… et loin d’y voir une révolte de bouseux cul-bénits conduits par une poignée de curés et d’aristos fanatiques, j’y vois bien plus un nouveau soulèvement de populations gauloises, qu’auraient tout aussi bien pu mener les druides, dans une résistance comme il est dit justement dans Wikipédia , qui « trouve  son origine dans la sociologie et les mentalités collectives des populations, dont les solidarités traditionnelles sont mises à mal par la Révolution « .

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C’est une vision tout à fait partisane des choses, j’en conviens mais j’attends encore qu’on vienne me dire qu’elle est fausse …et je reste avec mes rêves …

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