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Biographe de Nietzsche et grand lecteur de Cioran, Hamsun et Matzneff (l’un des rares écrivains français contemporains qui le comble), Bruno Favrit est l’auteur d’une œuvre encore secrète, qu’il dissimule avec une coquetterie hautaine. Non sans panache, il se livre aujourd’hui par le biais de ses Carnets des années 1990-2011, où il évoque ses amitiés stellaires (un olibrius surnommé L’Ours y occupe une place importante), ses lectures, sa diététique (vins et fromages bannis, à l’instar des poètes dans la Cité de Platon), ses randonnées, ses feux solsticiaux, ses doutes et ses détestations.

Ses sources ? La haute montagne, des Causses à l’Engadine, qu’il arpente, sac au dos, en alpiniste chevronné, et qui lui inspire des pages empreintes d’un puissant panthéisme. Comme l’homme est un professionnel, il use du vocabulaire propre à cette rude discipline : vires, ressauts et festons scandent le texte de ces Carnets. Comment ne pas regretter, d’ailleurs, que Bruno Favrit ne nous ait pas encore livré le beau roman de montagne, à la Ramuz, qu’il porte en lui ? Qui aujourd’hui, en France, parle avec autant de compétence et de passion des joies et des peines de l’alpiniste ? Mais Bruno Favrit feint de mépriser la fiction pour de mauvaises raisons, liées au sentiment d’urgence qui l’étreint, face aux fléaux qui l’ulcèrent : la suralimentation et ses catastrophiques conséquences, le triomphe de la marchandise, le remplacement de population et la mutation anthropologique des mégapoles, le règne de l’éphémère et de l’argent-roi… Il a bien entendu tort : le rôle de l’artiste est de créer la beauté, non de consigner des arguments ou, pis, de composer des slogans qu’ânonneront tôt ou tard des démagogues sans âme.

La nature en général, la phusis des Grecs, lui est une compagne de chaque instant, à ce rebelle résolu qui fuit les villes… sauf pour partager le vin et le fromage avec les amis (voir supra), car ce païen a fait sienne la sentence de Luther : « qui n’aime le vin, les femmes ni les chants, restera sot toute sa vie durant ».

Les leitmotive de ces Carnets ? Un refus passionné de toute médiocrité, même cachée au plus profond de soi ; une quête permanente de l’art de s’élever sur les parois de calcaire comme sur celles d’une âme de glace et de feu. Il y a du Cathare chez Favrit, qui d’une part étonne par ses exigences et ses tourments, et de l’autre agace par des vitupérations qui, si elles sont rarement infondées, ne laissent pas d’être naïves tant il oublie le conseil, qu’il cite pourtant, de Spinoza : « non lugere neque detestari, sed intellegere » : ne pas déplorer ni vitupérer, mais comprendre. Sa hantise de toute lourdeur, qui est le propre d’une âme noble, « anarcho-spartiate », lui fait parfois manquer… de pondération. Reste le résistant, blessé par l’avachissement général, « l’écorché froid » comme le définit bien la dame de sa vie.

L’essentiel : la vision de ce marcheur solitaire qui, du haut des cimes, récite Hamsun ou la Baghavad Gîta pour nourrir de roboratives méditations.

Christopher Gérard

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Julien« Le 26 juin 363 mourait l’empereur Julien, « le plus grand homme qui peut-être ait jamais existé » (Voltaire), tué à l’ennemi … mais par un javelot romain ! Nul ne sait qui arma ce bras qui priva l’Antiquité de son dernier grand capitaine et Rome de sa plus belle victoire depuis Hannibal : la chute de l’empire perse, son seul concurrent sérieux… A Julien agonisant, ses amis les philosophes néo-platoniciens Priscos et Maxime d’Éphèse transmirent un oracle d’Hélios :

Quant à ton sceptre tu auras soumis la race des Perses,
Jusqu’à Séleucie les pourchassant à coups d’épée,
Alors vers l’Olympe tu monteras dans un char de feu
Que la région des tempêtes secouera dans ses tourbillons.
Délivré de la douloureuse souffrance de tes membres mortels,
Tu arriveras à la lumière éthérée de la cour royale de ton père,
D’où tu t ‘égaras jadis, quand tu vins demeurer dans le corps d’un homme.

Ces quelques vers parurent réconforter l’Empereur qui expira à 32 ans, après un court règne de vingt mois. Né en 331 d’une vieille famille d’adorateurs de Sol Invictus, Julien assista à l’âge de six ans, au massacre de son père, de son oncle, de ses cousins, égorgés sous ses yeux sur l’ordre du chrétien Constance II. Seul survivant avec son demi-frère Gallus de ce carnage dynastique, il fut élevé dans la religion chrétienne, qu’il connut donc de l’intérieur avant de la combattre. Le surnom insultant d’Apostat (« renégat »), donné par des chrétiens, ne se justifie que dans une vision déformée de l’Histoire (parle-t-on de Constantin l’Apostat?) ; il est donc plus juste de l’appeler Julien le Philosophe ou même Julien le Grand, comme ses contemporains. Car Julien, « l’immense Julien » (G. Matzneff) ne fit que rejeter la religion des assassins de ses parents, qu’un baptême fort opportun avait, aux yeux du clergé, lavés de leurs crimes. »

Christopher Gérard. Parcours païen. L’Age d’Homme.

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qulibets_goo_270Quolibets ? Un journal de lectures, l’hommage d’un écrivain à soixante-huit confrères d’hier et d’aujourd’hui. Un panthéon littéraire, où l’on croisera Stendhal et Paul Morand, Jacqueline de Romilly et Jean Forton, Ernst Jünger et Michel Déon, Guy Dupré et Jean Clair… Des voix singulières, qui ont en commun un même amour du Vrai, du Juste et du Beau.

Quolibets ? Une conversation au coin du feu au cours de laquelle se fait entendre une sensibilité insulaire et décalée, à rebours du siècle. Un autoportrait en pointillé où s’exprime, par touches et fragments, la passion de la liberté, le refus de la décadence et le culte de la langue française.

À la fin du siècle dernier, des générations d’ingénieurs et de médecins russes disparaissaient de leur plein gré au plus profond des forêts sibériennes pour y former des communautés en marge. Fuyant policiers et bureaucrates, ces hommes pratiquaient la secessio nobilitatis, l’exil intérieur d’une phratrie se tenant à l’écart du triste festin sur lequel se ruaient les laquais. Nobilitas dépourvue de titres et de patrimoine matériel, comme il se doit ; secessio pacifique et exempte de provocation.

Dans une lettre naguère adressée à l’un de ses proches, le jeune Dominique de Roux exposait son idéal : « reformer et réformer l’ordre des nobles voyageurs ». Telle est la posture spirituelle et artistique illustrée dans Quolibets.

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Matzneff n’est pas beaucoup aimé dans notre « mouvance » et si les reproches qui lui sont adressés concernent le plus souvent ses préférences sexuelles ou ses amitiés mitterrandiennes, je crois que ce qu’ on lui reproche le plus, en fait, est sa liberté d’esprit.

Pour ma part, j’aime ses essais, moins ses romans (à part son pétulant « Nous n’irons plus au Luxembourg » ) mais j’aime surtout son « Journal intime », où il peut défendre à loisir « les valeurs aristocratiques d’indépendance, d’élégance, de panache » qui sont les siennes. Elles sont siennes aujourd’hui comme hier et il déclarait encore dans le dernier numéro d’Éléments : « Jusqu’à mon dernier souffle, je résisterai au Nouvel Ordre Mondial prôné par le président Bush lors de la première guerre du Golfe en 1991, je résisterai à l’impérialisme amerloque et à ses puritaines ligues pour la vertu, je résisterai aux psychiatres de gauche et aux quakeresses de droite, à toute cette racaille pharisaïque qui prétend nous dicter ce que nous devons penser, écrire, manger, fumer, aimer. »

Je n’avais pas acheté « La séquence de l’énergumène » dès sa sortie, bien m’en avait pris puisque je viens de le trouver d’occasion à un prix tout à fait abordable. Et je n’écrirai rien à son sujet dans l’immédiat : je préfère laisser la parole à Christopher Gérard :

« En exergue au Sabre de Didi (1986), étincelant recueil de chroniques publiées naguère dans Combat et dans Le Monde, Gabriel Matzneff plaçait cette phrase de l’Abbé Galiani : « Planer au-dessus et avoir des griffes ».  Il pourrait la reprendre telle quelle pour ce choix d’articles de Combat où,  de 1963 à 1965, il tint une rubrique télévisuelle hautement polémique, intitulée « la séquence de Gabriel Matzneff ». Le plus drôle est que le jeune polémiste, « vêtu du probité candide et de lin blanc », n’avait jamais regardé la télévision et qu’il ne possédait même pas de poste ! «

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« Mon Paganisme n’a rien de spiritualiste ni de mystique ; il est charnel, vécu, je dirais : poétique et totalement personnel. Mon itinéraire est tout sauf « spirituel », mais purement sensuel. La richesse du Paganisme, que ne possède aucune autre « religion », c’est qu’on y trouve une extraordinaire pluralité de sensibilités : du Paganisme des bois et de l’enracinement, à celui du déchaînement de la technoscience ; du Paganisme des brumes de la lande à celui des divinités du feu solaire. Du Paganisme des fontaines et des nymphes à celui du bruissement sourd des batailles, de celui du chant des fées ou du galop des lutins dans les sous-bois, à celui du tonnerre des réacteurs, de celui des grands Dieux tutélaires à celui des lares. Mais le génie du Paganisme, c’est de rassembler dans une totalité cosmique et organique l’ensemble des passions humaines, avec leurs misères et leurs grandeurs. Le Paganisme est bien le miroir du monde vivant.

Je n’ai jamais été attiré par les textes ésotériques, les élans mystiques, les recherches et les discours sur la symbolique. Pour moi, le Paganisme est d’abord poésie, esthétique, exaltation et intuition. En aucun cas théorie, chapelle ou instrumentalisation.

C’est du Paganisme grec et romain que je me sens le plus proche. Il marqua toute mon éducation, d’autant plus que j’ai fait dix ans d’études gréco-latines et que j’étais capable (ce que je ne puis plus faire actuellement, sed nihil obstat quibus perseverant) de lire à peu près dans le texte Ovide ou Xénophon. Bien entendu, j’ai beaucoup de connivence et de sympathie pour les sensibilités païennes celtiques, germaniques, scandinaves et indiennes, qui sont tout aussi riches. Je regrette de mal connaître l’Hindouisme, le plus important Paganisme vivant d’aujourd’hui, mais j’aimerais combler cette lacune.

Je me souviens du Serment de Delphes, prononcé sur le site sacré, devant la Stoa, au début des années quatre-vingts, au petit matin, par un aréopage de jeunes Européens. Il fut prononcé à l’instigation de Pierre Vial et de notre défunt ami grec Jason Hadjidinas. Il y avait là des Européens de toutes les nations de notre Maison commune. Toute ma vie, je resterai fidèle à ce serment. Ce fut une intense émotion, une émotion religieuse. Ce serment avait pour objet d’agir concrètement, dans le monde, pour les valeurs païennes.

La « spiritualité » désincarnée m’a toujours semblé très ennuyeuse, tout simplement peut-être parce que je ne la comprends pas. D’Evola, je ne retiens que les passages sociologiques et politiques, mais l’« évolianisme » m’a toujours paru déplacé et les textes de Guénon (d’ailleurs converti à l’Islam) totalement abscons. Mon Paganisme, essentiellement apollinien et dionysiaque, est l’inverse d’une attitude méditative ; il est intuitif, fasciné par le mouvement, l’action, l’esthétisme de la puissance (et non pas de la prière). C’est pour moi l’essence même de la force vitale, du vouloir-vivre. La vie est l’efficacité, la production historique. L’histoire retient les res gestae, les actes, pas la contemplation abstraite et dandy pour des théories inutiles, balayées par l’oubli. Seul le faire est efficace et, seul, il est le but de la pensée comme des mouvements esthétiques de l’âme.

Le principal danger qui guette le Paganisme, c’est l’intellectualisme de la gratuité, la « pensée », idolâtrée pour elle-même, desséchée et abstraite, para-universitaire, déconnectée du réel et des impératifs de l’urgence. Le Paganisme n’est ni dissertation savante, ni « connaissances » froides, mais attitudes pour l’action. Pour moi, il est immersion dans la vie, pratique qui transforme le monde. Ce ne sont jamais les mots qui comptent d’abord, ni les idées, mais les actes concrets auxquels ces idées et ces mots conduisent. Une idée n’est pas intéressante parce qu’elle est brillante en elle-même, mais si elle donne lieu à une modification d’un état de fait, à une incarnation dans un projet : tel est le centre de l’épistémologie païenne ; à l’inverse de l’épistémologie judéo-chrétienne, où l’idée ne vaut qu’en elle-même, où les contingences matérielles, l’urgence, le réel sont méprisés. J’ai toujours été frappé par le fait que les Paganismes gréco-latin, germanique, ou celtique, n’avaient rien de méditatif ou de contemplatif. Ils étaient éminemment actifs, politiques et guerriers.

(…) Mon Paganisme n’est pas réactif, mais positif. Je ne suis pas anti-chrétien mais pré et post-chrétien. Je ne tire pas sur les ambulances, je n’ai pas de comptes à régler. Le Paganisme a précédé le Christianisme et survivra à sa disparition dans le cœur des Européens. Ma conviction tranquille est que le Paganisme est éternel. Comme vous l’exprimez dans votre livre Parcours Païen, le Paganisme s’organise autour de trois axes : l’enracinement dans la lignée et le terroir, l’immersion cosmique dans la nature et ses cycles éternels, et une « quête », qui peut être une ouverture à l’invisible comme une recherche aventureuse (Pythéas, Alexandre, l’école pythagoricienne, etc.) et « désinstallée ». En ce sens, le Paganisme est la plus ancienne et la plus naturelle des religions du monde. Il a profondément innervé l’âme européenne. À l’inverse des monothéismes, on peut même dire que c’est la plus authentique des religions puisqu’elle « relie » les hommes d’une même communauté dans le monde réel et concret, au lieu d’être, comme le Christianisme ou l’Islam une croyance codifiée et un ensemble de décrets impératifs et universels qui ne s’adressent qu’à l’individu désireux d’« acheter » auprès d’un Dieu omnipotent son « salut ».

Ce qui signifie que les traits majeurs du Paganisme sont l’union du sacré et du profane, une conception cyclique ou sphérique du temps (au rebours des eschatologies du salut ou du progrès, dans lesquelles le temps est linéaire et se dirige vers une fin salvatrice de l’histoire), le refus de considérer la nature comme une propriété de l’homme (fils de Dieu) qu’il pourrait exploiter et détruire à sa guise ; l’alternance de la sensualité et de l’ascèse ; l’apologie constante de la force vitale (le « oui à la vie » et la « Grande Santé » du Zarathoustra de Nietzsche) ; l’idée que le monde est incréé et se ramène au fleuve du devenir, sans commencement ni fin ; le sentiment tragique de la vie et le refus de tout nihilisme ; le culte des ancêtres, de la lignée, de la fidélité aux combats, aux camarades, aux traditions (sans sombrer dans le traditionalisme muséographique) ; le refus de toute vérité révélée universelle et donc de tout fanatisme, de tout fatalisme, de tout dogmatisme et de tout prosélytisme de contrainte. Ajoutons que, dans le Paganisme, se remarque sans cesse l’« opposition des contraires » au sein de la même unité harmonique, l’inclusion de l’hétérogène dans l’homogène.

J’ajouterais que la morale païenne, celle par exemple d’un Marc-Aurèle, comporte certainement des exigences bien supérieures à celles du Christianisme. Le Paganisme auquel je me réfère, et qui est principalement gréco-romain, réclame de l’homme une maîtrise de soi, un respect des règles de la communauté et de l’ordre vital qui ne sont pas imposés par la logique intéressée punition/récompense d’un Dieu omnipotent, mais vécus de l’intérieur, psychologiquement intégrés comme « devoirs » nécessaires.

Les Dieux des panthéons païens ne sont pas moralement supérieurs aux hommes. Ils sont simplement immortels, ce sont des « surhommes » doués de pouvoirs magiques. Ce qui fait que, dans le Paganisme, l’homme n’est pas infériorisé par rapport à la divinité, comme il l’est dans les monothéismes du Livre. On le voit très bien dans l’Iliade, où les Dieux prenaient parti pour l’un et l’autre camp, en possédant, eux aussi, tous les défauts, qualités et passions des humains. »

(Entretien de Christopher Gérard avec Guillaume Faye, paru sous le titre « Les Titans et les Dieux » dans la revue Antaios (n° XVI, printemps 2001).

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Bel hommage que Christopher Gérard rend à Jean Parvulesco (http://archaion.hautetfort.com/archive/2010/11/24/exit-jean-parvulesco.html) dont j’apprends la mort  ce 21 novembre. Auteur et personnage aussi étrange qu’attachant, il ne se laissera pas oublier.

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« – Tout est dans l’oubli de l’homme, commença la Prêtresse.

– Vrai. Le silence des hommes est la cause de l’effacement des Dieux, de leur apparent effacement.

– Les Puissances sont les gardiennes de l’ ordre du monde. Dépourvues de visage, indifférentes, elles doivent être invoquées par les mortels pour prendre pleinement conscience de leur existence. Quand les hommes se taisent …

– Les Dieux se retirent, poursuivit Maugis

– Le responsable, c’est bien l’homme, l’homme de l’Age sombre, livré au règne sans partage des la matière -et donc de la funeste Discorde. L’homme qui a négligé les antiques disciplines de résistance aux assauts des forces du néant ».

Christopher Gérard, Maugis.

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aux éditions L’Age d’Homme:

« Porte Louise »

roman de Christopher Gérard

Après trente-huit ans d’absence, Louise revient dans sa ville natale, Bruxelles, pour mener une enquête sur la disparition de son père, Charlie, séduisant Irlandais mystérieusement assassiné alors qu’elle n’était qu’une enfant.

Au cours de ses recherches dans la capitale, Louise découvre les multiples facettes d’une ville qu’elle croyait connaître et nous entraîne à sa suite d’endroits disparus en lieux bien réels où l’on se régale.

En quête d’une vérité qui se dérobe sans cesse, Louise rencontre des interlocuteurs aussi variés qu’attachants: un commissaire de police, tombé amoureux d’elle à douze ans; Ingrid, la secrétaire et confidente de Charlie, qui s’est éprise de lui à Berlin en 1943; une avocate branchée à la vie compliquée; un espion français, libertin et amateur d’art; Lord Pakenham, l’ancien chef de l’Intelligence Service, qui a bien connu Charlie à Lisbonne pendant la guerre. A une Louise de plus en plus désemparée, chacun dévoile à sa manière un aspect de la vie complexe de Charlie et propose, non sans arrière-pensées, son hypothèse sur la mort d’un homme insaisissable.

Les continuels allers et retours entre Bruxelles et Dublin des années soixante à aujourd’hui, le balancement permanent entre humour, nostalgie, suspense et gourmandise constituent une mosaïque pleine de fantaisie.

Porte Louise est une sorte de polar, de roman d’espionnage. Plus encore, c’est le roman du souvenir et de la réminiscence, l’histoire d’une femme émouvante, lancée dans une quête progressant par cercles concentriques jusqu’au coup de théâtre final.

Une signature de Porte Louise sera organisée

au Salon du Livre de Paris

le samedi 27 mars de 16 à 18 heures

au stand U44 de L’Age d’Homme

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« Né en 331 d’une vieille famille d’adorateurs de Sol Invictus, Julien assista à l’âge de six ans, au massacre de son père, de son oncle, de ses cousins, égorgés sous ses yeux sur l’ordre du chrétien Constance II. Seul survivant avec son demi-frère Gallus de ce carnage dynastique, il fut élevé dans la religion chrétienne qu’il connut donc de l’intérieur avant de la combattre. Le surnom insultant d’ Apostat (« renégat »), donné par les Chrétiens ne se justifie que dans une vision déformée de l’Histoire (parle-t-on de Constantin l’Apostat ?); il est donc plus juste de l’appeler Julien le Philosophe ou même Julien le Grand, comme ses contemporains. Car Julien, « l’immense Julien » (Gabriel Matzneff), ne fit que rejeter la religion des assassins de ses parents, qu’un baptême fort opportun avait, aux yeux du clergé, lavés de leurs crimes. Après une enfance cloitrée et studieuse, passée en Cappadoce dans l’amitié des livres, mais dans la crainte constante d’être à son tour liquidé, Julien étudia la philosophie et la littérature grecques qui achevèrent de le convaincre de l’imposture chrétienne. Dès 351, Julien est redevenu ce qu’il était depuis toujours : un adorateur des anciens Dieux et tout particulièrement d’Hélios. (…)

Le 26 juin 363 mourait l’empereur Julien, « le plus grand homme qui peut-être ait jamais existé » (Voltaire), tué à l’ennemi… mais par un javelot romain ! Nul ne sait qui arma ce bras qui priva l’Antiquité de son dernier grand capitaine (…)

Pour un Païen, contemporain, l’immense Julien demeure un modèle de droiture, de pureté, ainsi que le héros clandestin de notre culture. »

Christopher Gérard : Parcours Païen.

JulienConstance, contraint de reprendre la lutte contre les Perses, élèvera son cousin Julien II à la dignité de César pour les Gaules le 6 novembre 355. Ce dernier, faiblement doté en moyens militaires, parviendra à repousser les Germains au-delà du Rhin et à pacifier les campagnes gauloises.

L’empereur byzantin sollicitera alors son aide pour repousser les Perses. L’armée gauloise refusera d’apporter son concours à Constance et acclamera Julien empereur à Lutèce en février 360. La mort subite de Constance mobilisé sur le front Est, le 3 novembre 361, épargnera à l’Empire une nouvelle guerre civile.

Seul maître de l’Empire, Julien II s’installera à Antioche au début de 363 et abjurera le christianisme. Essayant de créer un syncrétisme païen, il rétablira le paganisme et la tolérance des cultes pour s’opposer à l’expansion chrétienne. L’empereur sera assassiné le 26 juin 363, alors qu’il avait entamé une brillante campagne contre les Perses.

(samedi 12 janvier)

J’ai appris hier que certains modérateurs d’un forum païen auquel je suis inscrit m’avaient dans leur ligne de mire … ce qui ne m’étonne pas outre mesure étant donné qu’il ne doit pas y en avoir beaucoup qui n’ait pas quelque chose à me reprocher personnellement … parce que je sais bien que si animosité il y a à mon égard, ce n’est pas en fonction des « besoins de la cause » ou de la nécessaire retenue sur le forum qui est officiellement invoquée, mais qu’il s’agit bien, pour la plupart, d’ animosités personnelles dues à ce que j’ai pu dire suite à une intervention de truc ou de machin.

L’affirmation de Christopher Gerard selon laquelle « un païen qui n’est pas aussi un hoplite est un jean-foutre » m’a complètement séduit.

hoplite_19398_lg1.gif Donc, il m’arrive de me faire hoplite et de réagir … C’est là mon premier tort : d’avoir des difficultés à ne pas réagir devant quelque chose qui me tient à coeur…Mon second étant d’avoir, pour ce faire, une trop forte propension à employer l’humour…Morgane m’avait bien conseillé d’éviter l’humour, c’est généralement mal accepté par ceux qui sont en cause (quand ils le comprennent…). Bon d’accord, j’avoue, il y a aussi que j’aime bien la chicane …

D’ailleurs tout ça, N. l’admet implicitement quand il m’écrit : « Par conséquent, je voulais te dire aussi que certains t’ont dans la ligne de mire. Je pense que ça ne t’étonnera pas, vu que tu sembles titiller imperturbablement toute personne (ou groupe) montrant des vélléités d’autorité sur toi ».

Il n’a pas tort, mais il aurait pu ajouter « montrant des vélléités de volonté de pouvoir » (rien à voir avec la volonté de puissance de Nietzsche). En fait je n’ai rien contre l’autorité légitime et librement acceptée …mais celle qu’on cherche à m’ imposer en vertu de on ne sait quelle Vérité, me fait gerber … Ajouter aussi que je hais l’injustice, tant ! que ça me donne parfois envie de hurler !!! ou ce que je prends pour de l’injustice, quitte peut être, je le reconnais, à être parfois à la limite de l’injustice moi même. En fait j’ai les cons en horreur, la définition est suffisamment large pour englober tout ce que je déteste et les dieux savent si cette catégorie est bien représentée dans le monde païen. Le panorama s’étend, grosso modo du facho obtus à l’anti facho obtus (j’emploie le mot « facho » par commodité et non dans son sens historique …j’aurais tout aussi bien pu écrire totalitaire) et ce n’est pas parce que je mets tout au masculin qu’il faut en déduire que le bourrin est obligatoirement un mec … bien au contraire … en passant par toutes les nuances situées entre ces deux extrêmes, qui, sous couvert d’ouverture et de tolérance sont prêts à vouer au bucher tous ceux (et celles) qui ne partagent pas leurs conceptions personnelles de ….. l’ouverture et de la tolérance .. pas de liberté pour ceux qu’on juge arbitrairement être des ennemis de la liberté … en fait, il faudrait se priver de parole pour laisser la parole à l’adversaire, ou même à l’ennemi (curieuse conception complètement masochiste, à moins qu’elle ne cache quelque chose d’encore moins avouable…) ce n’est pas une question d’être païen ou non, c’est une question d’être païen de la même manière que trucmuche-apprenti-grand-gourou ou non …
Il y a aussi qu’il règne curieusement une sorte de solidarité entre les ambitieux du pouvoir, je l’ai bien remarqué quand j’ai dénoncé la dérive sectaire de la gouroute de l’Ordre druidique que j’ai quitté, on ne m’a pas remercié d’attirer l’attention sur un comportement « suspect » mais on m’a plutôt reproché, au contraire, d’être « trop méchant » avec elle, comme si je réglais là une affaire perso qui n’avait rien à faire dans le domaine public… ce qui est quand même un comble pour des biens pensants qui n’hésitent pas à mettre à l’encan des auteurs ou penseurs, à les vouer aux gémonies pour le seul fait de leurs idées ou de leur appartenance politique (vraie ou supposée)… Je me souviens qu’il n’y a pas très longtemps quelqu’ un qui occupe maintenant une place importante au sein de l’association appelait à la délation et au lynchage et à la mise sur la place publique d’une liste regroupant les sites païens considérés comme étant d’extrême droite …

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