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Le jugement druidique sur le nationalisme part évidemment de la conception druidique du patriotisme et du culte des ancêtres ou des héros.
Le patriotisme qui en résulte est l’attachement ou l’amour légitimes que l’on porte à sa patrie, c’est à dire à cet ensemble de biens liés à un territoire natal: une nation, une ethnie, une langue, une culture et surtout une histoire.
Ces biens sont ainsi comme le patrimoine d’une communauté, plus ou moins étendue, l’unifiant dans l’espace et le temps.
A l’origine, la patrie est la terre des pères; mais le mot a fini par désigner l’ensemble de la communauté elle-même avec ses trésors. Car la patrie donne naissance à la nation quand elle atteint une certaine cohésion sociale et politique. Le nationalisme n’est alors que la culture des valeurs propres de la nation, de son indépendance, de son autonomie. Le nationalisme n’est alors dans ce cas qu’une manifestation du patriotisme.
L’affection que l’on porte alors à cette patrie comme à une famille élargie, correspond à un devoir et est une valeur fondamentale.
La nation est donc une valeur importante mais qu’il convient pourtant de repenser aujourd’hui dans un contexte nouveau.
L’homme ne peut vivre et se développer que dans un milieu social, une culture, un mode de vie, liés à une histoire, à un territoire et une tradition.
Cet ensemble d’hommes et de valeurs dans lequel chacun se sent chez soi, dans son identité profonde, est comme l’extension de la famille. C’est précisément cette idée de famille qui est à la base de celle du mot patrie, mot marquant le lien avec le père, la tradition, les racines (culte des ancêtres).
La mère chez les Celtes symbolise également la Patrie. L’éviction de cette matrie dans la langue française est le résultat de la latinisation opérée par le christianisme.
Se rattacher à une lignée (à une « razza » comme disent les italiens, à une histoire, à une culture, le plus souvent par la médiation d’une langue, est un besoin profond de la nature humaine.
Pour les druides, ethnies et nations sont donc des valeurs importantes et l’idéal patriotique de ce culte des ancêtres a donc dans ces conditions toujours un rôle à jouer. Il faut se méfier cependant des déviations de type hébraïque du nationalisme (un peuple; élu; une Loi, un Dieu; des armées… une race; élue, etc.)

(revue « le Druidisme » – Éléments de base)

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Imbolc

Fêtons notre déesse, Brigantia, et le retour de la Lumière !

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« Les prétendues «racines chrétiennes» de la France ne sont rien d’autre qu’une escroquerie intellectuelle entretenue par l’Église romaine. Est-il besoin d’être horticulteur pour savoir différencier une racine d’un greffon ? Le christianisme est un greffon oriental imposé à nos aïeux par la force et la ruse, grâce au concours successif de deux arrivistes sans foi ni loi : Constantin et Clovis. Charlemagne prit leur suite en imposant le christianisme aux Germains par la guerre. Il fit massacrer 4.500 Saxons qui refusaient le baptême chrétien. La peine de mort fut décrétée contre tous ceux qui voulaient demeurer païens. Prétendre que les Européens ont des «racines chrétiennes» est aussi absurde et mensonger que le serait de dire que les évangélistes afro-américains chanteurs de gospels ont des «racines chrétiennes», alors que le christianisme fut imposé à leurs ancêtres par les esclavagistes. Ce qui prouve à quel point il ne suffit pas d’être physiquement libre pour être délivré de ses chaînes mentales. Les chrétiens résiduels européens sont toujours des esclaves psychiques.

Les véritables racines du peuple français (comme des autres peuples européens), sont à rechercher dans les principes éthiques et philosophiques du paganisme, du polythéisme et du druidisme, honteusement calomniés depuis vingt siècles par les zélateurs de Rome, et de ce fait totalement ignorés des Français d’aujourd’hui, qui ont été littéralement amputés de leur propre Antiquité historique. Les monothéistes, qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, ne se rendent pas compte à quel point ils ont été «lobotomisés» dans leur enfance par des religions contre-nature qui n’ont cessé d’abaisser et d’humilier l’être humain pour le prosterner devant un Seigneur céleste imaginaire, au seul profit de pouvoirs despotiques soutenus par des clergés félons. »

Pierre Lance

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Héritiers des hommes d’inspiration, prêtres et orateurs fonctionnels indo-européens, les bardes ont joué un rôle déterminant dans le maintien de la Tradition chez les Celtes. De l’Irlande à la Bretagne armoricaine, via le Vieux Nord, le pays de Galles et les Cornouailles, ces bardes ont été les faiseurs de louange des héros et des princes qui gouvernèrent les mondes gaélique et brittonique. Membres de la classe sacerdotale, les bardes-druides ont travaillé au maintien de l’intégrité de la langue et de l’ésprit celtiques. En Irlande, en Écosse et en Cambrie, ils ont survécu aux concepts religieux et politiques nouveaux qu’apportèrent le christianisme et les idées du haut Moyen Âge. De nos jours, le bardisme est encore vivant au pays de Galles, de façon organisée et admirée, il porte le souffle de la langue des poètes nationaux.

 

Introduction

I. Le druide et le barde

II. Langue et prophétie

III. La langue des bardes : Bérla na Filed

IV. Spécifier la parole

V. Le barde, l’Ogam et le Coelbren

VI. le barde et les dieux

VII. L’année celtique et les fêtes communautaires

VIII. Le nom du barde

IX. Les premiers bardes

X. Les cynfeirdd du pays de Galles

XI. Les derniers bardes

Conclusion

Bibliographie

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Puisqu’on dit que le Principe Absolu, encore appelé dans le milieu du druidisme l’ « Incréé » ou l’ « Innommé », à la fois tout et le contraire de tout,  est ce que nous ne connaissons pas et qu’il est au delà de la connaissance ou de l’inconnaissance. Parce qu’il est celui qui fut avant l’origine de l’origine et qu’il réside partout et nulle part. Parce qu’il est le Vide mais aussi la Plénitude et l’Infini. Parce qu’il n’a pas de nom, de visage ou de forme et qu’on ne peut pas le penser ni le conceptualiser. Parce qu’il n’est rien de ce qui est visible ou invisible, et qu’il est au delà du savoir ou du non savoir, de la pensée ou de la non pensée.
S’il y a un Principe Absolu, il n’est pas du ressort de ma compréhension ou de mes possibilités de compréhension (prétendre le contraire ressort d’une prétention absolue) et il est en dehors –en deçà- au delà de l’échelle humaine et du domaine des hommes, je ne puis, éventuellement, que pressentir-reconnaître l’inconnaissabilité de ce Principe abstrait, sorte d’Energie Primordiale, et non pas l’honorer en tant qu’une divinité unique, ce qui d’ailleurs ne pourrait se faire qu’avec des « outils » humains, et donc, à mon sens, complètement inadaptés.
S’il y a Principe Absolu, il est beaucoup plus certainement « divin » que « dieu ». Je suis polythéiste et j’honore et vénère toutes les divinités du panthéon celtique (qui ont en elles une part de ce Divin comme nous l’avons nous même.)
Je les honore et les vénère parce qu’elles sont différentes, séparées et individualisées. Parce qu’elles sont réelles et ne sont pas seulement des symboles. Parce qu’elles ne sont pas de rassurantes images exclusivement mentales, ce qui ne serait qu’un bon moyen pour les « garder à distance ». Et parce qu’il serait trop triste qu’elles ne deviennent que des allégories se rapportant à de simples abstractions.

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On pourrait dire qu’assis sous un pommier comme Merlin l’avait été longtemps avant lui, le druide laissa glisser son regard sur les visages des marcassins qui l’entouraient. Puis il ramassa deux pommes, tombées dans l’herbe juste à côté de lui. La première, il la coupa en deux, dans le sens de la hauteur et quand il tendit les deux parties aux regards de ses élèves, chacun d’entre eux put voir que le dessin, figuré en leur centre, ressemblait au sexe d’une femme, grand ouvert, à l’image de la Sheela-Na-Gig qu’on voit encore sur certaines églises ou les murs de cimetières irlandais et qui est la figuration de la Grande Déesse des Commencements ouvrant son ventre maternel pour engloutir les défunts et les faire renaître dans une nouvelle vie. En lui même, le symbolisme est intéressant, associé à celui des pépins (la fécondité), comme à celui du fruit lui même (la Connaissance druidique), qu’on associe traditionnellement à l’Autre Monde, et qui confère l’immortalité. Mais ce qui l’était tout autant, c’est quand le druide coupa l’autre pomme dans le sens horizontal et présenta à nouveau les deux moitiés aux regards de ses marcassins qui y virent tout de suite une Etoile à cinq branches.
Quand j’ai commencé à m’intéresser au druidisme et que je trouvais des allusions au Grand Livre de la Nature, j’ai commencé par me demander où j’allais bien pouvoir dénicher cet indispensable bouquin, avant de comprendre de quoi il s’agissait. Et regarder une pomme coupée en deux , c’est déjà feuilleter ce Grand Livre…
C’est le pan-celtique Lug, le Samildanach, qui représente la lumière physique stellaire ( les irlandais appellent la Voie Lactée, « la Chaîne de Lug ») et Sirona , la déesse gauloise dont le nom signifie « étoile » manifeste l’aspect lunaire de la Grande Déesse, et illustre la lumière visible dans la nuit .
L’ Etoile à cinq branches apparaît d’abord comme un signe de protection et certains y voient, quand elle est à l’envers avec les deux branches en haut, une connotation maléfique et satanique, surtout quand y figure la représentation de la tête d’un bouc. Mais dans la mesure où il faut être chrétien pour croire en l’existence du diable, païen,  je ne crois pas en l’existence d’un diable quelconque et considére le satanisme comme une simple déviance du christianisme. C’est pourquoi je vois plutôt dans cette figure cornue inscrite dans l’étoile inversée, une simple figuration de Cernunnos, sous l’aspect qui lui fait assumer son animalité, et la transcender pour s’élever au stade de l’Homme Cosmique, qu’on retrouve d’ailleurs, bras et jambes écartés, dans le pentagramme de l’alchimiste Agrippa.
L’Etoile à cinq branches est aussi le symbole du microcosme, de la totalité du monde sensible, de la quintessence des choses et des cinq éléments. On pense aussi aux cinq sens, symbolisés par les cinq courants, charriant les noisettes cassées par le Saumon, qui partent du bassin de la Fontaine de Sagesse et à l’importance de leur stimulation dans la Quête de la Connaissance.
Persigout, dans son « dictionnaire de mythologie celte » ajoute : « l’étoile à cinq branches, emblème d’immortalité, représente la Déesse Mère au cours des cinq stades de la vie : naissance, adolescence (initiation), maturité, vieillesse, mort et renaissance ». On voit que tous ces symbolismes se juxtaposent et s’interpénètrent pour parvenir à ce qui s’apparente à « un symbolisme total ».
Et puis, le pentagramme était le symbole préféré des Pythagoriciens (dont on sait les liens avec le druidisme) qui le traçaient sur leurs lettres en forme de salutation équivalant à « porte-toi bien ».
Cinq est le nombre des Dieux fondamentaux du panthéon celtique cités par César. Il est aussi la somme du premier nombre pair et du premier nombre impair, et à ce titre, il assure un rôle d’union et d’équilibre. Et comme il est en même temps le nombre du Centre, il est donc le nombre de l’union du principe céleste et du principe terrestre de la Mère. Principe de Vie pour tout dire.
L’Etoile à cinq branches est encore l’illustration le plus parfaite de l’application du Nombre d’Or (1,618) dont l’essentiel des propriétés géométriques est exposé dans les « Eléments de Géométrie » d’Euclide, et qui contient les idées d’équilibre, de mesure et d’harmonie car il engendre ce qu’on appelle la « divine proportion » (qui se retrouve partout à l’état naturel quand on prend le temps de « voir » la Nature).
Pour tracer une Etoile à partir du Nombre d’Or  à partir d’un carré ABCD, tracer un cercle de centre E (milieu de DC) et de rayon EB. L’arc coupe la droite DC en F. Monter la perpendiculaire jusqu’à G. On obtient un carré long AGFD de divine proportion. Tracer la droite IH pour que AH=BG. Du point B tracer un cercle de rayon BG. Du point H, tracer un cercle de rayon AH. Les cercles se coupent en K et L. Tracer la droite KM qui passe par H et la droite KN qui passe par B. Puis la droite MG et la droite NA.
Mis à part le Nombre d’Or et la divine proportion, ce qui est intéressant dans ce tracé, c’est qu’il s’élabore à partir d’un double carré ( carré = symbole du monde manifesté, donc de la Terre) et d’un double cercle ( cercle = symbole des puissances célestes, donc du Ciel) pour construire au sommet de l’Axe du Monde qui relie la Terre au Ciel, la brillante Etoile Polaire, symbole de la Grande Déesse des origines, centre de toute énergie, à laquelle s’accroche la voûte étoilée, en même temps que rappel de notre lieu d’origine.
Les chrétiens, passés maîtres dans l’art de la récupération ne se sont pas trompés sur l’importance du symbolisme de l’Etoile polaire dont ils ont fait l’étoile du berger, guide des rois mages, pour la naissance de leur dieu lors du solstice d’hiver.
C’est précisément au solstice d’hiver, c’est à dire dans quelques jours, que le sorbier atteint une grande puissance : dénudé et recouvert de givre, il semble couvert d’étoiles et exprime la manifestation de la lumière au moment le plus sombre de l’année. Arbre des déesses, plus particulièrement associé à Brigit, la Déesse Mère ( = Rhiannon = Rigantona), proche de l’eau et des rivières, il est au seuil de l’Autre Monde, comme au seuil de la nouvelle année solaire et ses fruits présentent la particularité, à l’opposé de leur tige, d’arborer une minuscule…étoile à cinq branches.
Pour continuer à feuilleter le Grand Livre de la Nature, on rappellera que l’Etoile à cinq branches symbolise la quintessence des choses. Or l’Oursin fossile qui symbolise les structures secrètes  et harmonieuses du monde associées au principe vital de l’Océan des origines et qui illustre toutes les potentialités et le principe de fécondité de toutes choses, présente lui aussi, sur sa coque, le dessin d’une…étoile à cinq branches…Son symbolisme l’assimile donc à l’œuf cosmique primordial que les bâtisseurs romans (détenteurs, dit-on, de la Connaissance druidique) ont souvent fait figurer lui même dans une …étoile à cinq branches .

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« Une pieuse légende a la vie dure, celle selon laquelle Bernard de Clairvaux aurait été initié au Druidisme et qu’il aurait même été « le dernier des Druides » ainsi qu’un grand philanthrope, bienfaiteur de l’humanité en général et des femmes en particulier. […] Et pourtant, ne dit-il pas que la femme, toute femme est un « sac d’ordure »,  répondant en cela en écho à la question posée au Xe siècle par Odon de Cluny : « Comment pouvons nous désirer serrer dans nos bras un sac de fiente ? », Odon s’inspirant lui même d’écrits antérieurs, de Saint Augustin notamment. Ah, le fameux amour …

Et dans la même ligne de pensée, Jean-Paul II écrira, en 1988, dans la lettre apostolique Mulieris Dignitatem de la dignité des femmes » !) que la condition féminine est « grevée par l’héritage du péché ». Quelle belle continuité historique ! Quelle obstination, quel aveuglement !

Si Marie est Vierge et Mère par plagiat et détournement de l’antique Déesse (néolithique, druidique) dans la société chrétienne misogyne, dogmatique et réductrice, le drame est que la femme ne peut plus être que vierge ou mère: pas question de lui concéder comme auparavant d’autres rôles, et notamment, du fait de son impureté supposée, de lui concéder une fonction sacerdotale, même mineure…Haro sur toutes les autres, les vraies femmes de chair et de sang, dont chacune d’elles est forcément, intrinsèquement coupable et pécheresse, tant par le rôle biblique de leur ancêtre (Eve la croqueuse de pomme, l’alliée du Serpent, y est jugée responsable du péché originel) que par sa capacité reproductrice (même en dehors de toute sexualité). Par nature et par essence, la femme est jugée diabolique et perverse.

Pour Bernard de Clairvaux, il semble bien que « sa » femme idéale soit la pécheresse recluse, la femme enfermée, comme si la clôture du couvent la rendait moins dangereuse, à l’image d’une bête féroce que l’on ne peut admirer en toute quiétude que dans une cage, en étant protégé par de solides barreaux.

En témoigne cette lettre qu’il écrivit à une religieuse envisageant une vie érémitique (donc hors d’un couvent): « vous me direz que c’est suivre l’inspiration de la sagesse que de fuir, comme vous en avez l’intention, le confort, la société de vos semblables, l’agrément d’un lieu habité; que votre chasteté sera moins exposée aux tentations dans un désert où votre seule compagnie sera le Fiancé [les nonnes sont les « épouses du Christ »]à qui vous vous êtes donnée. Quant à moi, je ne le pense pas. La solitude dans l’ombre des forêts, un silence total offrent en effet bien des occasions de faire le mal. Le péché sans témoin ne trouve pas de censeur… Souvenez vous que le loup habite au désert; si vous, pauvre femme isolée, vous y retirez, vous deviendrez aisément sa proie, et s’il vous enlève, qui sera là pour vous arracher à ses dents? Si vous êtes sainte, restez, sacrifiez vous au bien de vos sœurs; si vous êtes pécheresse, n’ajoutez pas à vos péchés cette faute nouvelle, mais faites pénitence au lieu où le ciel vous a placée [c’est à dire dans un couvent] … »

En concluant que toutes les pécheresses doivent rester dans un couvent et en les invitant (en leur ordonnant plutôt!) de fuir le désert, c’est à dire les lieux peu ou pas habités ou fréquentés, comme les forêts par exemple, Bernard de Clairvaux s’éloigne, là encore, de ce que l’on sait des pratiques druidiques: vivre en fils (ou fille) de la forêt au contact de la Nature.

Lui que certains s’acharnent à faire passer pour un Druide, ne suit donc pas plusieurs des règles de base du Druidisme, contredisant donc aussi ses paroles, souvent reprises et répétées: « contemplatif, il disait qu’il avait trouvé le sens des écritures en méditant dans les bois et qu’il n’eut jamais d’autres maîtres que les chênes et les hêtres ».

Notons tout de même que cette citation atypique et isolée dans son œuvre est d’autant plus étrange que presque tout le reste de ses écrits s’inspire des Pères de l’Église, comme Saint Paul et Saint Augustin!

Drôle de Druide décidément que ce Bernard de Clairvaux. »

(Message n°58)

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DRUIDE2

Je ne suis qu’un maillon de l’invisible chaîne

dont Esus, pour toujours, a soudé les maillons.

Je ne suis qu’une feuille au front du vaste chêne,

Que diadème encore le rameau de Gwyddon.

Tout enfant j’ai suivi les leçons de nos sages,

Écouté les propos et recueilli les chants.

Ma mémoire fidèle a transmis leur message

Des monts calédoniens aux îles du couchant.

Je ne suis qu’un chaînon de la chaîne invisible,

Je ne suis qu’un écho des vieilles vérités.

Si mes maîtres, prudents,n’ont pas laissé d’écrits,

Leur voix parle à tout cœur de l’écouter.

Bien des étés ont lui, bien des hivers neigé,

Depuis que j’ai reçu les dons qui ne s’accordent

Qu’aux porteurs de l’Awen : l’anneau de fer forgé,

La coupe rituelle et la harpe à neuf cordes.

Pèlerin jamais las de la terre celtique,

Bien des étés ont lui depuis les jours lointains,

Où j’allais consulter les oracles antiques,

Des rivages de l’ambre aux îles de l’étain.

J’ai chanté mes espoirs et j’ai chanté mes rêves,

J’ai chanté les héros, honneur du vieux pays.

Sous les coups du destin comme sous ceux du glaive,

Mon cœur n’a pas tremblé, mon chant n’a pas faibli.

Tout jeune encore j’allais, interrogeant les sages,

Méditant les conseils et recueillant les chants.

Les aïeux m’ont légué, transmis du fond des âges,

Les secrets arrachés autrefois aux géants.

Je sais des chants d’espoir et des chants de détresse,

Des chants pour le combat, des chants pour le festin.

J’ai chanté les secrets de l’antique sagesse,

La gloire des héros et les jeux du destin.

Je suis un chaînon de la mystique chaîne

Et j’attends seulement, car mon heure est prochaine,

L’enfant blond que Gwyddon a marqué de son sceau,

Pour lui rendre la coupe, la harpe et l’anneau.

André Savoret

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druide 11

Puisqu’il vous plait, vieillards, d’écouter en ce jour

Celui dont vos leçons ont formé la mémoire,

Je chanterai, d’abord, Druides, votre histoire.

Avant qu’ils aient, ici, fixé notre séjour

Vos ancêtres guidaient, déjà, les guerriers Blancs,

De la terre de l’Ourse à celle de l’Elan !

Du froid Septentrion jusqu’à la Cisalpine,

Au long du Rhin sacré, du Danube et du Pô,

Survit le souvenir des porteurs de flambeau :

Huon, qu’on nomme Swan aux pays scandinaves,

Widdon, l’omniscient, Catuvolcos, le brave,

Cent autres, devant qui notre respect s’incline !

Puisqu’il vous plaît, vieillards, d’écouter le disciple,

Je chanterai les dieux de la terre et du ciel :

Salut à Teutatès, le Père Universel,

Ineffable unité qui n’a point de multiple ;

Salut aux dieux puissants des sphères éthérées :

Cobledulitavos, soleil d’Hyperborée,

Erca, Bélisama, reine du firmament,

Taranis, dur géant aux poings chargés d’orages,

Ségomon, jamais las de meurtre et de carnage,

Hu, Clavariatis à la harpe d’argent,

Sucellos, gouverneur de l’abîme béant,

Et Bélatucadros, seigneur des éléments !

Puisqu’il vous plaît, vieillards, d’écouter mes discours,

Je veux encor chanter la génèse des mondes :

Avant les soirs pourprés, avant les aubes blondes,

Avant l’ombre des nuits et la splendeur des jours,

Le Verbe créateur, époux de Kerridwen,

Apparut, flamboyant, aux yeux de Menou-Hen !

Et le fils des Trois Cris, le premier Ogmios,

Sur l’ombilic sacré grava les vieilles runes :

Il chanta le Chaos, le soleil et la lune,

Le gouffre originel et le triple cosmos,

Les transmigrations du pélerin des mondes,

Les cieux éblouissants et la terre féconde !

Vieillards, portant au front le sceau de Menou-Hen,

Accueillez, en ce jour, un porteur de l’Awen !

.

André Savoret

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