« Au XIX e l’individualisme a atteint en Occident un point d’exacerbation extrême. Cet individualisme forcené est indissociable de l’idéologie économiste et consumériste qui infantilise les adultes par des fantasmes de toute puissance normalement propres à l’adolescence, et qui favorise l’éclatement des systèmes familiaux en individus déracinés. L’individu moderne, dont l’orgueil est constamment flatté par le matraquage commercial, voudrait s’être fait tout seul. Il a perdu le sens de sa redevance aux ancêtres, qui était l’attitude sociale et religieuse fondamentale de toutes les anciennes sociétés.
La valeur à laquelle s’oppose fondamentalement l’individualisme, ce n’est pas la famille mais le clan, compris comme une communauté humaine constituée de vivants et de morts et structurée par le principe de filiation, ou de lignée. Selon cette ancienne idéologie holiste, l’individu n’ est qu’un individu du tissu social relié horizontalement au clan et verticalement à ses ancêtres, et son éternité individuelle importe moins que sa participation à la continuité des générations.
Telles étaient les anciennes sociétés indo-européennes. Selon Régis Boyer, l’essence de leur religion tenait au culte des ancêtres. Le lignage ancestral constituait l’axe autour duquel s’organisait la vie sociale. Cette idéologie communautaire du sang, précise Boyer, n’était pas refermée sur le biologique; elle prenait en compte “la notion de pacte, de contrat passé entre puissances adverses et donc celle, corollaire, du serment qui scelle ce contrat” de sorte que des liens de sang pouvaient être créés, non seulement par le mariage, mais par des “pactes de sang”.
L’individualisme exacerbé qui prévaut maintenant chez nous est en fait le fils naturel du christianisme.
En effet, dès sa naissance -dans les paroles mêmes de Jésus- la christianisme s’en est pris à l’idéologie du sang. Dans son système de pensée, l’âme est issue directement de Dieu et ne doit rien aux parents ou à leurs ancêtres. En même temps, de manière quelque peu contradictoire, l’âme est réputée entachée du péché originel, qui, lui, est transmis par la lignée issue du premier ancêtre, l’Adam déchu. Le salut consiste donc à s’extraire de cette lignée déchue pour renaître par le sang du Christ, devenir sa chair, se greffer sur sa nouvelle humanité. De sorte que le christianisme est doublement anti-lignage, puisque non seulement la filiation ne transmet rien de divin, mais qu’en plus elle transmet l’essence du diabolique.
De fait, partout où il a missionné, le christianisme a diabolisé le culte des Ancêtres et éradiqué le profond sentiment de solidarité qui liait les vivants aux morts.
Paradoxalement, l’idéologie révolutionnaire, puis républicaine et laïque, qui s’est forgée en France contre le christianisme, en a conservé et même exacerbé l’hostilité à toute valorisation spirituelle du lignage, réputé source des inégalités sociales. Aujourd’hui, l’idée que l’individu hérite du bagage spirituel, positif ou négatif, de ses ancêtres, heurte de front l’idéologie démocratique qui a pratiquement fait de l’égalité des chances un postulat métaphysique.
Mais que valent ces idéologies universalistes qui prétendent relier l’ individu à l’humanité entière tout en sapant son milieu social naturel, la famille élargie ? Que valent, surtout, une idéologie qui, sous prétexte que “tous les hommes naissent égaux”, cultive l’oubli et le mépris de cette valeur ancestrale ajoutée qui fonde la richesse de chacun ? »
Laurent Guyénot : « Las avatars de la réincarnation »
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novembre 9, 2013 à 5:16
Leyla de Aragón
Tout au long de l’Antiquité, la position des Juifs était simple et claire : d’après les Prophètes, par la grâce de Yahvé Israël était destiné à gouverner le monde ; dès que les peuples serviteurs d’Israël acquiesceraient aux nécessités divines, le temps où Israël aurait régné sur toute la terre serait advenu.
Mais ces temps tardant un peu trop à venir à leur goût, ils imaginèrent la plus grande escroquerie jusqu’à la « Shoah » : la soudaine apparition d’un prophète, d’un espèce d' »homme-dieu », évidemment issu de la race de David et ainsi fils de l’Alliance, qui clama « Ne croyez pas que je sois venus abolir la Loi ou les Prophètes, je ne suis pas venu pour les abolir, mais pour les accomplir » (Matt. 5:17) Et dans une époque ou le conquérant romain était en train de s’extraire de la superstition religieuse, les foules fascinées le suivirent car il interprétait la « promesse divine » d’une manière complètement différente et dans un sens nouveau, au point de détruire en apparence le judaïsme en l’universalisant. La réalisation des promesses était transférées du plan matériel au spirituel, surpassant les cadres ethnique et national, et n’étaient plus désormais seulement adressé aux Juifs – jusqu’alors les seuls bénéficiaires – mais étendues au monde entier.
Ce message semblait annuler la soumission de tous les royaumes de la terre à Israël. Les Grands Prêtres et les Pharisiens feignirent de ne pas pouvoir tolérer un tel blasphème et une telle attaque sur leurs privilèges, et afin de se débarrasser de ce dangereux agitateur, le livrèrent aux Romains et le firent condamner à mort. Puis ils mirent en scène, selon un scénario digne de Georges Romero, une résurrection de Jésus Christ ressuscita pour que son enseignement se répande au sein du monde ancien pour achever de le jeter à bas.
Comme aujourd’hui avec l’antagonisme factice droite-gauche dans les démocraties, des Juifs dénoncèrent les disciples aux autorités romaines, les présentant comme des rebelles à l’Empire pour que Rome les persécute et supplicie sans cesse, , tandis que d’autres, tels Saul de Tarse, simulaient la conversion et s’en allaient prêcher pour que la vague chrétienne progresse sans trêve ni répit et triomphe du pouvoir impérial jusqu’à ce que le monde vacille et s’incline en faveur de l’Église du Christ… l’histoire du christianisme peut donc se voir comme une longue oeuvre de tentative de conversion de toute l’espèce humaine à l’exception notable des Juifs : sous couvert d’accomplir sur terre la volonté de Dieu, il a toujours veillé à leur dispersion parmi les nations, où ils gardaient leurs coutumes comme un virus en latence (de temps en temps quelque roi ou population excédée on les persécutait un peu mais ça ne durait jamais)
Quel est donc le but du christianisme? C’est très simple, il suffit d’ouvrir une Bible :
« Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Actes 1 :6)
« Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel » (Esaïe 2 :1-3)
“c’est par la foi que vous êtes fils et filles de Dieu dans l’union avec Jésus-Christ. En effet, votre baptême vous a uni(e)s au Christ et vous êtes ainsi revêtu(e)s de la condition nouvelle qui est dans le Christ. Il n’y a donc pas de différence entre les Juifs et les non-Juifs, entre les esclaves et les hommes libres, entre les hommes et les femmes ; vous êtes tous un dans l’union avec Jésus-Christ« . (Galates 3 ; 26-28) qui équivaut à une indifférenciation des races, des classes et des sexes, renforcée par “tu dois aimer ton prochain comme toi-même” (Matthieu 22) ,qui devient de ce fait une profession de foi antiraciste, et pour finir le projet de fusion raciale généralisée par la grâce du Saint-Esprit : “ Et nous tous, les Juifs ou les non-Juifs, les esclaves ou les hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps par le même Esprit Saint ” ( Corinthiens 12)
Et comme maintenant en Europe il y a des gens de toutes les races du monde, fort logiquement, « Il n’y a donc pas de différence entre les Juifs et les non-Juifs, entre les esclaves et les hommes libres » devient : « il n’y a pas de différence entre les Blancs et les non-Blancs, entre les autochtones et les immigrés. »
Et : « les Juifs ou les non-Juifs, les esclaves ou les hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps par le même Esprit Saint » se met à signifier « les Blancs et les non-Blancs, les autochtones et les immigrés, nous avons été baptisés pour former une seule race par le même Esprit Saint » (ou par la Sainte République, si vous préférez)
En 2002 le cardinal allemand Walter Kasper a déclaré « Les juifs n’ont pas à devenir chrétiens pour être sauvés. S’ils suivent leur propre conscience et croient dans les promesses de Dieu comme ils les comprennent dans leur Tradition, ils sont dans la ligne du projet de Dieu qui, pour nous chrétiens, atteint son achèvement en Jésus » . Depuis la seconde moitié l’Eglise a renoncé officiellement à convertir les Juifs, ce peuple qui pratique ouvertement l’endogamie, tout en oeuvrant activement à l’invasion migratoire chromatoderme en Europe afin de “profiter de l’immigration pour évangéliser” comme l’a prôné le précédent pape.
La foi du chrétien (et du musulman), en fait, présuppose l’ignorance et le doute, l’absence de certitude réelle, qu’il surmonte précisément par une croyance aveugle, irrationnelle, martelée dans son esprit par la répétition compulsive des mêmes versets ad vitam aeternam jusqu’à l’extinction cérébrale par gâtisme. Pour la raciste en revanche, la certitude de l’existence du divin en soi-même repose sur une intuition intellectuelle qui n’existe que chez une élite raciale; elle sait que les forces profondes qui agissent sur la formation des civilisations viennent de la Race et non pas d’un “au-delà” fantasmatique.
Certains m’objectent, à propos de mes interprétations ci-dessus, qu' »Il faut remettre ces paroles dans leur contexte d’alors« … mais alors, cela revient à prendre la Bible au sens littéral, et dans ce cas elle ne concerne que les peuples de cette partie du Moyen-Orient à cette époque précise : donc elle est sans valeur aujourd’hui – thèse que j’approuve entièrement, rejetant les délires bibliques (et coraniques, comme par hasard tous deux en provenance de terres où les mélanges raciaux ont toujours été endémiques) dans les limbes du non-sens et de la grotesquerie.
Or la Bible se veut support d’une religion qui prétend avoir valeur d’exemple, donc il faut bien adapter ses histoires aux nouveaux contextes, sinon elle n’est plus qu’un banal livre de contes, un recueil d’anecdotes. Il faut donc la prendre au sens spirituel, comme un message adressé à l’humanité – la fameuse “Révélation” – et dans ce cas il est nécessaire, par le biais de l’herméneutique, d’adapter ledit message aux situations actuelles. Dès lors il suffit, pour juger du degré de perniciosité de nombreux passages bibliques, de les ajuster au monde moderne comme je l’ai fait avec le brio qui me caractérise.
Conclusion : soit le christianisme ne sert à rien, soit il incite au métissage et à la destruction des races pour le plus grand bénéfice du peuple juif – et cela n’a rien d’étonnant car, ainsi que je viens de le démontrer à l’aide de versets de la Bible, il est leur création et leur instrument. Dans les deux cas, les peuples européens ont tout intérêt à s’en débarrasser.