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Le site d’une association qui œuvre pour faire découvrir la vie gauloise, artistique, artisanale, martiale ; reconstituer un habitat environ du 1er siècle avant notre ère :
la bienvenue et longue vie !
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Jean-Jacques Rousseau est né le 28 juin 1712 à Genève.

« Depuis deux siècles, Rousseau n’a cessé d’être convoqué au tribunal de l’histoire, non seulement par la droite contre-révolutionnaire qui lui reproche d’avoir « engendré la Révolution », et par les libéraux, qui en font le grand ancêtre du totalitarisme moderne, mais par à peu près tous les courants de pensée, où rousseauistes et anti-rousseauistes n’ont jamais cessé de s’affronter. Mais l’avaient-ils seulement lu ? Rousseau a été dénoncé tour à tour comme un démocrate, un antidémocrate, un aristocrate, un conservateur, un anarchiste, etc. Ces vues divergentes reposaient bien souvent sur une méconnaissance révélatrice, ou sur une distorsion systématique de ce que Rousseau a vraiment écrit. Par anachronisme (ou manichéisme), on n’a cessé de projeter sur lui des intentions qu’il n’a jamais eues, en le réduisant à des formules toutes faites (le « bon sauvage », l’« homme naturellement bon », etc.). (…)

Rousseau inaugure la seconde vague de la modernité (Machiavel correspondant à la première, et Nietzsche à la troisième). Prosateur incomparable, théoricien de premier plan du primat du politique, adversaire résolu des Lumières auxquelles on s’obstine encore à l’assimiler, il ne fut pas seulement un précurseur du romantisme, voire de l’écologisme, mais l’un des vrais fondateurs de la psychologie moderne et de la sociologie critique. C’est en cela qu’il défie toutes les étiquettes. Jules Lemaître, dans un moment de lucidité, avait observé qu’« il serait possible de composer tout un volume de maximes et de pensées conservatrices et traditionalistes [sic] tirées du “libertaire” Jean-Jacques Rousseau ». Leo Strauss, dans le même esprit, voyait dans la pensée de Rousseau l’« union bizarre du progressisme radical et révolutionnaire de la modernité et de la discrétion et de la réserve de l’Antiquité ». Alors, Rousseau révolutionnaire conservateur ?  »

éditorial de la revue « Eléments » n°143

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« Face à un prédateur humain passé en mode reptilien (…) face à cette machine de guerre destinée à détruire, la seule façon de résister est de sortir le fauve que la nature a mise en nous pour nous protéger. Ce fauve que nous avons essayé de dompter, de faire disparaître,n sans heureusement y parvenir est si efficace que, le fait même de le réveiller va suffire bien souvent à dissuader un prédateur. Celui-ci saura reconnaître la difficulté et préférera se diriger vers une proie plus facile. Cependant, force est de constater que le combat défensif de survie est difficile à enseigner et à apprendre, notre socio-culture faite de règles et de rituels nous bloque dans notre apprentissage.

Depuis le néolithique nous avons dérivé. Le combat d’embuscade où la ruse, la surprise, la rapidité d’action étaient des atouts majeurs ont pratiquement disparu. Place aux combats rituels ! Place aux règles qui favorisent le plus fort physiquement, le plus agressif, le plus entraîné. Place à la mystification des dominants qui établissent les règles à leur avantage, en faisant croire que rien d’autre n’existe. Cette mystification du combat rituel, avec règles apprises, prend sans doute ses racines dans nos esprits avec les Grecs et les Romains, il y a plus de 2000 ans. Nous n’avons en modèle que les batailles rangées où l’ennemi se fait face sur des champs de batailles et nous méprisons l’embuscade, la ruse, la guérilla, qui sont sans honneur, nous apprend-on depuis notre plus tendre enfance. L’homo sapien doit réapprendre le combat défensif de survie et être conscient du lavage de cerveau qui lui a fait oublier que lors d’une agression, l’essentiel est de survivre, pas de se battre suivant des règles inventées par les plus forts. « Si vis pacem, para bellum » « si tu veux la paix, prépare-toi à la guerre » nous dit le proverbe latin, le conseil est sage et s’applique plus à un individu qu’à une armée. L’homo sapien vivant dans une société de moins en moins violente : il est important de le noter, a cru pouvoir oublier l’apprentissage du combat défensif de survie. Nous avons cru que nous étions à l’abri des violences de nos semblables, l’erreur est humaine, pourtant il n’en est rien. La présence dans nos sociétés pacifiques d’une organisation police/justice, très structurée et souvent efficace, ne peut empêcher la violence. Tout juste peut-elle la contenir lorsqu’elle est issue d’individus raisonnables. Mais que peut cette même organisation devant ceux qui ne la craignent pas ? L’un des traits communs des personnalités antisociales n’est-il pas : « le dédain complet pour la sécurité de soi et des autres », « l’incapacité à ressentir la culpabilité ou à profiter de l’expérience, en particulier des punitions », dans ces conditions, devant l’absence de peur, de remords et de crainte de la punition d’un psychopathe ou d’un sociopathe, quelle est l’efficacité des organisations chargées de nous protéger ? Il faut le dire, devant de tels agresseurs utilisant la ruse, l’embuscade, la surprise, la rapidité, la violence extrême, nous sommes seuls. Ils sont les loups, nous sommes les moutons. Quelquefois, parce que nous pratiquons un art martial ou un sport de combat, nous croyons être des tigres alors que nous ne sommes en réalité que des « moutons tigres », rien de plus. »

Jean-Luc Guinot. Anthropologie du combat.

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« C’est au village que les travaux et les jours ont toute leur noblesse.

Quatre, cinq ou cinquante maisons ont pris leurs aises sur le flanc d’un coteau, se sont alignées au bord d’une route, ont choisi les ombres au bord d’un ruisseau. Toutes ont fait leur jardin. Elles ont acclimaté tout de suite les roses trémières, les géraniums, les hortensias, les pois de senteur. Une fenêtre s’est tout de suite tirée sur l’oeil une visière de passe-rose, une porte qui a fait son trou dans de la vigne vierge, un banc rustique s’est allongé sous un petit frêne. Les granges tournent leurs gueules vers les aires. La grande toiture de chaume, ou de tuiles, ou d’ardoises a fait son nid dans les feuillages en grattant de-ci de-là comme une poule qui veut couver et qui finalement s’accoite dans la paille. La grande toiture s’est accoitée dans les verdures et les ombres, et elle s’est mise à couvert paisiblement pour des siècles. Dans ses greniers, ses étables, ses remises, les retours ténébreux de ses sous-sols et de ses aîtres, combien a-t-elle couvé de chevaux, de vaches, de moutons, de chèvres, de volailles, lapins, chiens et chats! Dans ses chambres et ses cuisines, combien a-t-elle couvé d’hommes et de femmes vigoureux et solides! Combien d’hommes patients et lents, combien de femmes sages et sûres! Combien en a-t-elle couvé de ces êtres qui se servent du soleil et des pluies comme d’outils!

Ici, quand il s’agit de vanner, on parle du vent comme d’un banquier. Sera-t-il bon ou avare? Ici, le juron s’adresse aux quatre éléments. Les bagarres sont toutes franchement engagées avec dieu. La condition humaine se taille directement dans la matière première. Ici, il n’y a ni subtilité, ni dialectique. C’est le combat régulier un contre quatre. D’un côté l’air, le feu, l’eau et la terre, de l’autre le cinquième élément, l’homme; et les règles du combat sont écrites dans un contrat vieux de cent mille siècles.

Cet homme lourd dans des velours et des futaines, de gros sabots, souliers à clous, houseaux et calots de feutre, cette femme sèche comme un sarment, lèvres minces et bluette à l’œil, ou celle-ci, grasse et lourde comme pain à la crème, qui se tourne et se retourne lentement sur son travail, comme une meule de moulin, ce sont hommes et femmes qui ont fait front aux décrets de l’éternel, sans histoire, avec cette simplicité des vrais courages. »

Jean Giono,

source Photo (Christian Rau)
source texte

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A quelques jours de fêter le Solstice d’Eté dans la joie du Soleil retrouvé, et parce que ce jour nous est, à nous païens, à la fois source de liesse et jour de deuil, je fais remonter sans vergogne ce texte de Robert Dun dont j’avais déjà publié des extraits il y a deux ans.
Pour ne jamais oublier et parce que, comme le dit Docteur Merlin, » nous, pardonner, on ne connaît pas !  »
( http://www.youtube.com/watch?v=VGckhdvltVA )

Charlemagne, empereur mythisé, n’a jamais dominé simultanément la totalité de l’empire qui lui fut attribué. Il eut à combattre alternativement les Lombards, les Saxons, les Basques et à la fin de son règne, les Vikings venaient le narguer jusque sous les murs de son palais à Aix-la-Chapelle.

Mais les plus coriaces de ses adversaires furent assurément les Saxons.

La croisade de la croix

Au solstice d’été 772, les Francs attaquèrent par surprise le grand temple des Externstein près de Padeborn et de Horn. Cet acte constituait là une double félonie, impensable pour un esprit saxon, emprunt de droiture et d’honneur : l’attaque surprise. La loi Germanique exigeait que l’on prévienne l’adversaire du lieu et du moment de l’attaque. De plus, le viol d’un sanctuaire était encore moins imaginable pour un païen germain.

Naturellement, les Saxons désarmés furent écrasés.

Mais les Francs christianisés n’en restèrent pas là. Ils détruisirent tous les symboles sacrés et firent éclater le dôme de l’observatoire en engageant des poutres dans des entailles et en les mouillant ensuite pour faire éclater la roche (le nom Externesteine est la déformation de Eckensternensteine, pierres des étoiles d’angles).

En 774, par les capitulaires de Paderborn, Charlemagne interdit sous peine de mort tous les cultes païens et même les coutumes traditionnelles associées, y compris la consommation de la viande de cheval. La peine de mort fut également décidée pour tous ceux qui participeraient aux rassemblements du Thing ou qui refuseraient le baptême chrétien. Le génocide culturel était parfait.

La révolte fut générale et les Francs eurent beau brûler des centaines de villages, massacrant tous les habitants sans considération d’âge, ni de sexe, ils perdirent néanmoins une importante bataille  au cours de laquelle le maréchal Geilo fut tué. Aussi, la colère de Charlemagne devint démentielle.

Un génocide de droit divin

En 782, sur les conseils du moine Eginhard qui pensait non sans raison que le cœur de la résistance était religieux, il fit rassembler 4500 Godhar, prêtres et nobles païens à Verden an der Aller et leur donna comme seule alternative : le baptême chrétien ou la décapitation. Pas un ne recula.

4500 têtes tombèrent donc en lieu qui a conservé son nom de Blutbecken (bassin de sang). Une croix insultante de 4m de hauteur s’y élève aujourd’hui. Les chrétiens seraient bien en peine d’évoquer un exemple d’une telle ampleur dans leurs rangs.

Sous le régime hitlérien, y installa une école de cavalerie et y fit dresser une double rangée de 4500 pierres commémoratives décrivant une double ellipse dont le grand axe mesure 600mètres.

Nombre de ces pierres sont aujourd’hui souillées de croix ou d’inscriptions chrétiennes. Le fanatisme chrétien n’a pas désarmé et ne désarmera jamais : une école protestante veille désormais sur les lieux et a remplacé l’école de cavalerie…

Que Verden an der Aller reste un ostensoir dans notre souvenir. Ne manquons pas une occasion de faire connaître ce lieu et de l’honorer. Mais ne laissons pas l’arbre cacher la forêt. Viols et souillures eurent aussi lieu dans toute , toute l’Europe et dans le monde entier.

Aujourd’hui les vents de folies issus du Sinaï reprennent de l’ardeur. Regardez-les ces fondamentalistes, qu’ils soient juifs ou musulmans. Ils ont les mêmes barbes, les mêmes regards allumés de folie, les mêmes désirs de domination. Qu’ils s’exterminent entre eux à loisir !

Mais notre vigilance envers eux doit être tous azimuts et sans relâche.

Robert Dun

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Léon Joseph Marie Ignace Degrelle est né le 15 juin 1906 à Bouillon, Belgique.

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Éditorial de Dominique Venner

Des motifs de fierté

L’Algérie fut une invention française. Elle doit sa relative unité à ses conquérants. Les Romains lui accordèrent l’appellation géographique de Numidie qui s’étendait à tout le Maghreb. À la suite des Romains et des Byzantins, les conquérants successifs donnèrent à diverses fractions de territoires plusieurs noms. Sous Louis XIV, pour la région d’Alger, on parlait d’un repaire de Barbaresques, et à la veille de la conquête française, le terme de Régence turque s’était imposé. Il fallut attendre une première instruction du ministère français de la Guerre, le 14 octobre 1838, huit ans après la prise d’Alger en 1830, pour suggérer l’emploi du mot «Algérie» en remplacement de toutes les dénominations antérieures. Une nouvelle instruction du 14 octobre 1839 officialisa définitivement la nouvelle appellation pour désigner les territoires soumis à la France.

Longtemps, la République française refusa la qualification de «guerre» aux violences qui ont déchiré l’Algérie de 1954 à 1962. On parlait alors des «événements», de la «rébellion» ou des «opérations de maintien de l’ordre». Par son vote du 10 juin 1999, l’Assemblée nationale a cependant officialisé l’expression «guerre d’Algérie».

Ce que fut cette guerre, ses causes les plus lointaines et ses conséquences, le nouveau dossier Hors Série (n° 4) de La Nouvelle Revue d’Histoire le dit avec une liberté qui se fait rare. Ce fut une petite guerre cruelle, sans aucune comparaison avec les batailles géantes des deux grandes guerres mondiales. Pourtant, cruelle, elle le fut dès l’origine, par intention délibérée de ceux qui voulaient chasser les Français et supprimer les nombreux indigènes francisés. Ceux que l’on appela les «rebelles», puis les «nationalistes» avaient été marqués par une double influence, celle d’un islam combattant qui a toujours privilégié la violence, et celle du léninisme qui avait théorisé l’usage de la terreur comme méthode pour s’emparer des masses. En l’occurrence, il s’agissait des masses musulmanes. Le but était de les arracher à l’influence française et de susciter un climat de haine « raciale » à l’encontre des Européens et des assimilés. Tout fut bon, l’égorgement collectif, la castration, l’éviscération, la section des mains, du nez, des oreilles, le massacre des femmes et des nouveaux-nés. Le pays fut ainsi plongé dans un délire de sauvagerie, avec la bénédiction des divers clergés laïcs et religieux d’une France devenue malade du péché d’exister.

Cette guerre, la France et les Français ne l’avaient pas voulue. Elle leur fut imposée par ceux qui la désignèrent comme ennemie. Elle leur fut imposée aussi par l’évolution générale du monde à la suite du siècle de 1914 et des deux guerres mondiales qui avaient entrainé un vertigineux recul historique de l’Europe. Après coup, pour nous qui connaissons la fin d’une histoire que les acteurs ne connaissaient pas, il est assez facile de pointer les erreurs multiples commises au fil du temps par la France et ses représentants. Dans ce procès, on omet cependant deux réalités pesantes. On oublie tout d’abord la présence ancienne d’une communauté française ou européenne d’un million de personnes de tous âges et de conditions souvent très modestes que l’on ne pouvait supprimer que par indifférence cynique ou cruauté délibérées.

On oublie ensuite que cette malheureuse France et ces malheureux Français, dont il est convenable de dire tant de mal concernant l’Algérie, ont résisté plus qu’aucun ancien colonisateur européen à leur abaissement historique. Selon le point de vue adopté, on peut voir dans cette résistance un aveuglement coupable et dérisoire ou la manifestation d’un refus exemplaire d’abdiquer. Entre 1960 et 1962, la révolte à grands risques de tant de généraux et d’officiers contre l’État qu’ils avaient appris à servir sans discussion, fut d’une ampleur sans équivalent dans nos annales. Il faut s’en souvenir, tant le fait est exceptionnel. Et peu importe que cette révolte ait été mal pensée ou mal conduite. Je crois pour ma part que, dans une époque de déclin, cette révolte fut une manifestation de santé dont un pays peu tirer de la fierté et des raisons d’espérer.

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« – Crois-tu, dit le Grec, que si vous aviez gagné cette guerre, vous auriez fondé un véritable État, comme Rome ?

Mais le druide s’esclaffe.

– Un État ? Comme Rome ? Quelle abomination ! Oh non, quelle épouvantable chose qu’un État ! Ce n’est pas du tout de cela que je te parle ! As-tu rencontré un seul Celte capable d’être un citoyen ?. C’est bon pour les Grecs et les Romains, cette chose abstraite et grégaire, cette chose petite et sans couleur ! Un citoyen ! Cette outre pleine de vent, et toute pareille aux autres ! Un Celte qui perdrait sa couleur et sa liberté perdrait la vie ! Un pouvoir, d’accord, tant que l’on peut mettre à mort le roi qui s’en rend indigne ! Un Empire, d’accord, tant que l’on peut y dénombrer des tribus toutes différentes, avec pour chacune ses petits chefs ! Mais un État … une organisation étatique … quelle absurdité insupportable pour des hommes libres ! Quelle contrainte vide et  déracinée ! Pourrions nous devenir comme les légionnaires de Rome, des fourmis toutes identiques, des fourmis serviles qui ne savent plus bien pour qui ni pourquoi elles meurent ? Sans tribu, sans roi, sans fief ? De qui est-on l’obligé quand on n’a plus de roi ? Peut-on vivre et mourir pour l’un de ces démagogues, l’un de ses fantoches en toge que l’opinion publique mène comme des marionnettes, et qui se gargarisent de leur civisme ? Et puis ce serait trahir les lois de la nature, la nature si imaginative qui a fait en sorte que personne ne marche au même pas… Donnerais-tu la même nourriture et la même loi à l’aigle, à l’ours, au loup, au cochon sauvage ? Donne à manger des glands au loup, il en mourra ! Oblige un aigle à courir dans les fourrés et ses ailes se briseront, ses serres deviendront des moignons, il ne sera plus un aigle ! L’État… Quel crime contre nature est-ce là ? Et quand on déciderait de commettre ce crime, sur quel animal ajusterait-on la conduite de tous les autres ?

Non, mon ami, le prodige dont je te parle, c’est l’aigle, l’ours, le loup, le cochon, la forêt entière s’armant contre l’intrus qui la mutile et qui la broie ! Un Cadurque et un Breton combattant côte à côte, voilà la merveille ! Voila la vraie force conforme aux lois sacrées de la nature ! Mais par quelle logique absurde l’ours chercherait-il à être chien ? Mais par quelle logique absurde le Cadurque chercherait-il à être Breton ? L’union n’est pas l’uniformité ! Est-il nécessaire d’être tous identiques pour défendre la même cause, et pour combattre ensemble, de manger le même foin aux mêmes heures ? »

Cécile Guignard-Vanuxem. Vercingétorix, le défi des druides. Ed.Cheminements

 

(ce texte admirable est dédié à tous ces cons et toutes ces connes qui n’ont que le mot « citoyen » à la bouche  ! (idem pou  l’adjectif  « républicain » ! )

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« Qui ne voit pas que l’idéologie républicaine de l’État-nation français est incapable de défendre les peuples de l’Hexagone ? Que la culture et la langue française n’ont pas besoin de cet État-là ? Que déjà une entité, qui a pris cette formidable décision de se doter d’une monnaie et d’un drapeau communs, est un nouvel État en gestation ?

Seule avec 0,9 % de la population mondiale, la France dans un superbe isolement, n’est ni protégeable, ni dynamisante. Déjà 40 000 Français se sont expatriés dans la Silicon Valley, près de San Francisco, remplacés par autant d’immigrés clandestins sans compétence. Quant au modèle de l’ »Europe des nations » sans transferts de souveraineté, ce serait une coquille vide où les Américains, « première puissance européenne » comme ils aiment à le répéter, joueraient à diviser pour régner. Pour nous affirmer et résister dans le difficile siècle qui s’annonce face aux grands blocs planétaires, c’est un Empire qu’il nous faut, pas une association diplomatique de petites ou moyennes nations pseudo-indépendantes (qui ne s’entendront jamais entre elles) sur le modèle obsolète du Congrès de Vienne de 1815.

Ceux qui pensent qu’un État impérial et fédéral européen va « tuer la France » confondent plan étatique et plan ethno-culturel. Ils professent des conceptions mécanistes et figées des appartenances. La disparition de l’État parisien, pour l’appeler par son nom, ne menacera en rien la vigueur et l’identité des peuples de l’ancienne Gaule. Au contraire, elle les renforcera.

Dans la perspective d’un futur État européen fédéral (et impérial, ce qui va de pair) la notion étatiste française du « droit du sol », héritée de la Révolution, devra reculer. Tout simplement parce que les traditions britanniques, espagnoles, allemandes, slaves, etc. sont beaucoup plus proches du droit du sang, et que l’État français devra abandonner une partie de ses prétentions universalistes. L’attachement obstiné à l’État français jacobin, qu’on soit de gauche ou de droite, signifie laisser le champ libre à l’automaticité de naturalisations massives. Les naturalisés, en panne d’intégration, ne se sentent nullement « français », mais toujours Arabes ou Africains. Eux raisonnent en termes ethniques.

Déjà aujourd’hui, hélas, il est question en Allemagne d’adopter, sous l’influence de la gauche française et par culpabilisation chronique, le droit du sol. Mais dans la perspective d’une Fédération fondée sur des régions autonomes aux racines traditionnelles (et ne dépendant plus mentalement de l’idéologie jacobine désincarnée et du cosmopolitisme de la Révolution française), la Bavière, le Palatinat, la Bourgogne o l’Occitanie, redevenus entités ethniques, pourront se débarrasser plus facilement de ce tabou contre le droit du sang et l’inscrire dans leurs législations.

Le passage à un État fédéral ne détruira pas non plus la substance charnelle de la France mais la renforcera. Comment ? En redonnant vie à des régions autonomes, Bretagne, Normandie, Provence… qui retrouveront ainsi dans la maison commune européenne leur personnalité. Dans une Europe fédérale, la France, de nouveau, redeviendrait ce qu’elle est dans son essence : la Gaule. »

Guillaume Faye, l’Archéofuturisme. L’Aencre.

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