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Je rends hommage aujourd’hui, à un enfant du pays : Abel Bonnard, né à Poitiers le 19 décembre 1883.

« D’origine corse par sa mère, il est pour l’état civil le fils d’un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire. En réalité son véritable père est un aristocrate italien, Joseph Napoléon Primoli, descendant de Lucien Bonaparte, qui séduisit sa mère, Marie-Pauline Benielli, peu avant son mariage.

Ses études conduisent le jeune homme de Marseille à Paris où il obtient une licence ès-lettres, avant de suivre les cours de l’École du Louvre. Sa conduite honorable en 14-18 comme fantassin puis commissaire de la marine, lui vaut la croix de guerre et la Légion d’honneur.

Il a commencé à publier un premier recueil de poèmes en 1906, deux autres suivront ainsi que deux romans. De ses voyages il ramène la matière de plusieurs livres. Simultanément il écrit plusieurs essais. Il écrit également de nombreux articles et chroniques. Par la pureté de la langue, l’acuité psychologique et la causticité de l’esprit, il s’apparente dans ses essais à Antoine de Rivarol, dont il partage le mépris pour la Révolution française et ses œuvres.

Jouissant d’une certaine fortune, il est la coqueluche des salons parisiens où l’on prise sa vivacité d’esprit et la qualité de sa conversation. Il est élu en 1932 à l’Académie Française. Rien, jusque là, dans sa vie ni dans ses écrits d’auteur mondain, ne laissait supposer l’engagement extrême qui sera le sien après 1940.

Une rupture apparait cependant en 1936 quand il publie à 53 ans « Les Modérés« , essai incisif qui lui confère soudain une stature d’écrivain politique de premier plan. Dans ce livre, écrit au lendemain du 6 février 1934, ce petit homme, dont les adversaires moqueront la tournure précieuse, offre les apparences d’une âme romaine. Le désastre de 1940 et la découverte chez les vainqueurs de vertus qui lui semblent avoir déserté la France vont faire de lui un adepte convaincu de la Collaboration. Il nourrit l’espoir que le national-socialisme soit un remède propice à la guérison de son pays.

Alors que rien ne le prépare à une fonction gouvernementale, il accepte le portefeuille de l’Éducation nationale que lui confie Pierre Laval du 18 avril 1942 au 20 août 1944. Dans ses fonctions il s’efforce de faire passer au sein de l’enseignement et de la jeunesse le message d’une Révolution nationale musclée. Ce « fasciste » se montre cependant parfois plus libéral que ses prédécesseurs. Ainsi réintègre-t-il les instituteurs anticléricaux et pacifistes révoqués en 1940.

Toujours convaincu de la victoire allemande, il signe avec trois autres ministres la Déclaration du 5 juillet 1944 critiquant la tiédeur du gouvernement Laval et demandant un engagement total avec le Reich. Ses positions provoquantes, son activité gouvernementale, ses relations avec Doriot, sa collaboration à Je Suis Partout, à La Gerbe d’Alphonse de Chateaubriant et la NRF de Drieu la Rochelle ne lui laissent aucune chance à la Libération. Réfugié à Sigmaringen, où il ne joue aucun rôle, puis en Espagne, il est radié de l’Académie française et condamné à mort par contumace le 4 juillet 1945. Peine effacée par une grâce amnistiante en 1961. Il meurt à Madrid dans un état proche de la misère le 31 mai 1968.

Pendant le quart de siècle qui a suivi la fin de ses espérances, il s’est abstenu d’écrire, ne laissant que des confidences rapportées par Saint-Paulien dans son Histoire de la Collaboration : »Maintenant tout est dit.(…) On est entré dans une période géologique de l’Histoire qui peut se caractériser aussi bien par des effondrements subits que par des engourdissements infinis, tandis qu’une réalité inconnue monte lentement vers la surface des choses. »

Dominique Venner, Histoire de la Collaboration.Pygmalion Gérard Watelet.

Bien évidemment, aucune rue à Poitiers, ne porte son nom…

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David Eden Lane, né le 2 novembre 1938 et mort le 28 mai 2007. Leader politique nationaliste et suprémaciste blanc américain, fondateur du mouvement The Order, il meurt dans une prison de l’Indiana dans laquelle il purgeait une peine cumulée de 190 ans de détention. Il est l’auteur d’une phrase de ralliement , les Fourteen Words (quatorze mots) appelant à l’unité de la race blanche : « Nous devons garantir l’existence de notre peuple et un futur pour les enfants blancs » (« We must secure the existence of our people and a future for White children »).

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Passionnés d’indépendance, les Celtes ont toujours répugné à donner à certains de leurs dieux des fonctions de « chef des dieux » (et cette attitude implique le respect de la hiérarchie des valeurs en même temps que le refus de la hiérarchie des autorités), mais s’il est impossible de désigner un chef au panthéon des Gaulois, on peut, au moins, dégager une déité particulièrement prestigieuse. Ce dieu symbole, c’est Lug.

Il est le successeur « perfectionné » de Dagda (« dieu bon ») qui figurait principalement les réussites de l’agriculture et des divers métiers artisanaux qui naissent de cette richesse agricole (et qui survivra quand même en Gaule sous le nom de Sucellos). Lug représente un stade plus avancé de la société celtique, un artisanat plus élaboré, et l’aspect intellectuel et spirituel d’une culture atteignant son apogée.

Car il est la représentation de la lumière physique des étoiles de notre galaxie (les Irlandais nomment la Voie Lactée la « Chaîne de Lug ») autant que de la lumière de l’intelligence, de la raison et du langage qui les expriment. Lug est le propre frère du Logos des Grecs (pensée, raison, verbe) qui est l’autre nom d’Hermès (César assimile Lug à Mercure) et le père direct du latin Lux (lumière). Voici donc le symbole que les Gaulois avaient mis au dessus de tous les autres : la raison, la reflexion, la création et l’expression. Lug est le symbole même de la civilisation.

Le second dieu cité par César est Bélénos assimilé à Apollon : symbole de la lumière solaire (non du soleil lui même) il apparait comme le complément de Lug la lumière stellaire. Symbole d’harmonie et de beauté, il est le maître des beaux arts et de la guérison.

Par Lug et par Bélénos, la Gaule veut démontrer la primauté de la méditation, de l’intuition, de l’invention, du raisonnement et de l’esthétique sur toutes les autres préoccupations humaines.

Pour ne pas trop négliger le monde au profit des étoiles et ne pas oublier la sécurité pour les plaisirs de l’esprit, troisième dieu du panthéon, Mars le guerrier apporte son soutien. Mars, c’est Teutatès, le père de la tribu. Il est un fait historique, une réalité humaine : le pays de nos pères —–> Teutatès ne légitime que la guerre patriotique, pour la protection du patrimoine ancestral et le maintien de la personnalité ethnique.

Représentant la Patrie, Teutatès n’est pas nécessairement guerrier. En temps de paix, il devient protecteur, bâtisseur, législateur, industrieux. En temps de paix, il est le premier « serviteur » de Lug et Bélénos mais en temps de guerre, il devient la Nation en armes tandis que Lug lui même saisit sa lance et n’est plus que capitaine.

Mars, c’est aussi Ogmios, l’inventeur de l’alphabet ogamique mais aussi l’équivalent de l’Irlandais Ogma, « homme fort » à la bataille de Mag Tured, ce qui le rapproche d’Hercule, et parce qu’il porte aussi peau de lion, massue, arc et carquois. Surtout, il est celui qui entraîne une foule d’hommes joyeux par de fines chaînes qui relient leurs oreilles à sa langue (les Celtes donnent à Hercule le surnom de Logos) : Ogmios exprime la puissance déterminante de la parole pour entraîner les hommes au combat : il convainc, enthousiasme, enflamme; il réclame leur adhésion spirituelle à l’entreprise guerrière (alors que Mars se contente de donner des ordres).

Après Mars, Jupiter auquel César assimile Taran ou Taranis, dieu du tonnerre et de la foudre, cousin du Donar-Thor des Germains.

Cinquième divinité citée par César, la Minerve gauloise était Belisama, déesse du feu domestique, patronne des forgerons et autres artisans du métal, du verre, etc. Déesse guerrière car ayant le premier rôle dans la fabrication des armes. Mais surtout elle est d’origine solaire.

Pour les Celtes, le chiffre 3 est symbole d’équilibre et d’harmonie (accomplissement de l’homme : harmonisation de ses 3 constituants -corps, esprit, âme- ou -instinct, intelligence, intuition-) et Cernunnos qui est parfois représenté tricéphale, serait alors la suprême sagesse. Et les attributs animaux seraient là pour montrer que le sage a conscience de l’animalité qui est en l’homme et qu’il convient de prendre appui sur elle, de l’assûmer, de l’élever et de la sublimer.

Parfois représenté avcec Bélénos et Lug (Apollon et Mercure), il pourrait représenter la puissance solaire, fécondante, dont les deux sont les compagnons naturels. En outre, Bélénos étant la raison et l’esthétique et Lug la lucidité et l’ingéniosité, Cernunnos parachèverait la triade en représentant la sagesse et la philosophie.

Esus, dont ne parle pas César mais dont parle Lucain, est formé de la racine EIS qui contient l’idée essentielle de « jaillissement ». Esus serait donc la force attractive, agent moteur des mondes et des êtres et, partant, c’est toute l’énergie créatrice, l’amour procréateur, c’est tout ce qui jaillit avec force du sein des êtres, la source qui bondit au sortir de la roche, la semence qui jaillit de l’homme, l’arbre qui surgit de la terre. Origine de toute vie, de toute passion, de tout mouvement.

Aux lourdauds dieux romains, la Gaule oppose donc Lug, artisan, poète et chercheur, créateur amoureux de la chose bien pensée, bien dite et bien faite. Et puis Bélénos, son jeune frère en lumière, prince des esthètes et faiseur de santé, dispensateur d’harmonie, de beauté, de couleur et de fantaisie. Et encore Teutatès, le père de la Nation, le rassembleur des patriotes, celui qui entend préserver la personnalité nationale de tous les niveleurs de peuples, enragés d’uniformiser le monde. Et puis enfin Esus, patrice (masculin de matrice) des univers et principe de toute vie, celui qui, par excellence, « ne connait pas de lois ».

Enfin « dis pater » dont tous les Gaulois se disent issus ne serait que la transposition poétique d’un fait de civilisation. Les Gaulois, au lieu de dire « nous sommes les plus avancés dans la science agronomique, nous savons amender les terres par la marne et la chaux et nous avons inventé les moyens de retourner convenablement l’humus. Ceci est la source de nos richesses; elle nous vient de nos défunts ancêtres qui, durant des générations, ont perfectionné notre agriculture, en ont vécu et nous ont légué leurs champs et leur habileté à faire jaillir la vie du monde souterrain » préféraient dire « nous sommes les fils de Dis Pater, les enfants d’Hadès ».

Source : Pierre Lance, Alésia, un choc de civilisations. Presses de Valmy.

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Puisqu’on dit que le Principe Absolu, encore appelé dans le milieu du druidisme l’ « Incréé » ou l’ « Innommé », à la fois tout et le contraire de tout,  est ce que nous ne connaissons pas et qu’il est au delà de la connaissance ou de l’inconnaissance. Parce qu’il est celui qui fut avant l’origine de l’origine et qu’il réside partout et nulle part. Parce qu’il est le Vide mais aussi la Plénitude et l’Infini. Parce qu’il n’a pas de nom, de visage ou de forme et qu’on ne peut pas le penser ni le conceptualiser. Parce qu’il n’est rien de ce qui est visible ou invisible, et qu’il est au delà du savoir ou du non savoir, de la pensée ou de la non pensée.
S’il y a un Principe Absolu, il n’est pas du ressort de ma compréhension ou de mes possibilités de compréhension (prétendre le contraire ressort d’une prétention absolue) et il est en dehors –en deçà- au delà de l’échelle humaine et du domaine des hommes, je ne puis, éventuellement, que pressentir-reconnaître l’inconnaissabilité de ce Principe abstrait, sorte d’Energie Primordiale, et non pas l’honorer en tant qu’une divinité unique, ce qui d’ailleurs ne pourrait se faire qu’avec des « outils » humains, et donc, à mon sens, complètement inadaptés.
S’il y a Principe Absolu, il est beaucoup plus certainement « divin » que « dieu ». Je suis polythéiste et j’honore et vénère toutes les divinités du panthéon celtique (qui ont en elles une part de ce Divin comme nous l’avons nous même.)
Je les honore et les vénère parce qu’elles sont différentes, séparées et individualisées. Parce qu’elles sont réelles et ne sont pas seulement des symboles. Parce qu’elles ne sont pas de rassurantes images exclusivement mentales, ce qui ne serait qu’un bon moyen pour les « garder à distance ». Et parce qu’il serait trop triste qu’elles ne deviennent que des allégories se rapportant à de simples abstractions.

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J’ai peur que bon nombre de druidisants et autres païens ne soient en fait que des nostalgiques d’une religion chrétienne qu’ils ont abandonnée on ne sait trop pour quelle raison. Pourquoi, sinon, bâtiraient-ils leur foi autour de la transcendance (contre l’immanence, caractéristique du paganisme), loueraient-ils le Verbe (contre le mot juste caractéristique du paganisme), et vénéreraient-ils l’Incréé en tant qu’Unique (contre le polythéisme, caractéristique du paganisme) ?!… On sent bien qu’ils rêvent à des structures coercitives d’Église (et ce sont souvent ceux là même qui affichent une « sensibilité » humaine et politique « de gauche »…), et qu’ils prônent une fraternité qui n’a de fraternelle que le vocabulaire. On les verrait tout aussi bien, grenouilles de bénitiers, dans un souci d' »ouverture à l’autre », dans une séance de lecture de la Bible, à l’exemple de leurs cousins chrétiens d’Amérique.

Non, je ne suis pas de la famille de ces « païens » (?) là ! ne me sens aucune affinité avec eux. A la fréquentation de ces culs-bénits et s’il me faut choisir, je préfère encore celle d’athées à la mode Onfray, nietzschéen féru de philosophie antique !

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« Nous ne pouvons rien espérer des autres. Il nous faut opérer une révolution culturelle radicale ou périr. Nous connaîtrons sans doute une longue et terrible période, faite à la fois de tyrannie et d’anarchie. Aux temps de l’Inquisition, la plupart des gens percevaient aussi peu l’effroyable dictature cléricale que les perroquets des média perçoivent aujourd’hui la dictature invisible qui décide de leurs modes, de leurs goûts, de leurs pâles enthousiasmes et de leurs creuses indignations. Toute notion élitiste ne peut manquer de soulever une tempête de hurlements. Sous l’Inquisition, il était dangereux pour une femme d’être belle, pour un homme de marcher la tête haute, pour chacun de laisser paraître son intelligence si on en avait. Des millions ont péri dans les flammes pour de telles raisons desquelles ils n’avaient même pas conscience. Aujourd’hui, il est dangereux d’être distingué, de ne pas avoir l’air canaille, ou au moins vulgaire et stupide. Des dizaines de jeunes gens et de jeunes filles ont déjà été victimes d’agressions, de viols, d’assassinats parce que leur simple aspect déplaisait à la canaille.

Tout être noble et énergique est aujourd’hui menacé, toute pensée élevée réduite au silence. Les Européens conscients doivent se le dire et en tirer les conséquences : ILS SONT DÉJÀ ACCULES A LA CLANDESTINITÉ. Ils ne survivront et ne pourront ressurgir un jour, sans doute seulement à travers leurs descendants, qu’à condition d’adapter très habilement leur comportement aux réalités actuelles. La survie européenne a trois exigences :

1) Une conscience parfaitement claire de nos valeurs spécifiques et intimes.

2) Une volonté acharnée et infatigable de transmettre l’héritage par le sang et la culture.

3) Une prudence de serpent, une subtilité vigilante.

Mon viatique sera une phrase de Jules Romains, expurgée dans la dernière édition de son poème : « Homme blanc, souviens-toi de toi-même; ressaisis ta lignée dans l’écheveau des peuples vils ». »

Robert Dun, Les catacombes de la libre pensée.

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« Nous avons perdu notre âme parce que nous avons perdu le sens des valeurs communes qui formaient l’antique « sagesse » de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’âme de Hyperboréens et « redéfinir » Dieu. car le sacré ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas après la mort, mais nous offre la création de la vie. Dieu n’est pas surnaturel et il n’est pas transcendant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les étoiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu nait avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu respire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le crépuscule. Et la brume. Et l’orage.

Dieu s’incarne dans la Nature. la Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se perpétue dans le Sang.

Nous savons, depuis Héraclite, que la vie est un combat et que la paix n’est que la mort. Notre religion se veut d’abord culte des héros, des guerriers et des athlètes. Nous célébrons, depuis les Grecs, les hommes différents et inégaux. Notre monde est celui du combat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diversifie, sépare, hiérarchise. L’individu, libre et volontaire devient le centre du monde. Sa plus grande vertu reste l’orgueil -péché suprême pour la religion étrangère. Dans notre conception tragique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véritable celui qui s’attaque à des entreprises démesurées. Une même ligne de crêtes unit Prométhée à Siegfried. »

Jean Mabire, Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens. Robert Laffont.

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« C’est au mois de mai surtout qu’il faut prêter coeur aux oiseaux.
Depuis peu, la hulotte s’est cloîtrée dans son silence. Son menton de vieillarde tremblote encore; une dernière rigolade lui dégringole la gorge. Dans un premier froissement d’ailes, commencent, dispersés, de timides pépiements. Leur succèdent dans l’aube l’engoulevent et ce maître des cadences, le merle noir, que suivront aux premières lueurs la fauvette des jardins et la tourterelle des bois. Puis la grive musicienne, puis, la mésange charbonnière… Chaque espèce intervient dans un ordre immuable, chacune attend la suivante, passe le relais, ou l’accompagne, comme les instruments d’un orchestre toujours plus étoffé de trilles, roulades, ritournelles, jacassements, tambourinages.

La finesse de ces chants !.. Dentelles au petit point sur le canevas de l’air !.. Et quelle élégance que celle de tous ces volatiles qui délimitent leur patrie en égrenant pour tout ouvrage de fortification des notes de musique !.. L’admirable est aussi, que, loin de se contrarier, les plus diverses partitions se fondent et s’harmonisent. Mon voisin l’ornithologue assure que la linguistique oiselière apparaît aux spécialistes aussi complexe que le langage humain.

Dans l’étonnante symphonie, il y a pourtant des couacs.

La pie-grièche fait de son chant un pot-pourri des plus confus, y glisse toute sorte d’imitations, des à la manière de, que discerne une ouïe aiguisée. Retour d’Afrique, la rousserolle verderolle, ou fauvette des roseaux, même à son chant des bribes parasitaires de chants d’oiseaux africains. Scandale pour les puristes ! Disons le clairement : la rousserolle verderolle incorpore à sa partie des emprunts, des réminiscences de dialectes exotiques qu’elle ramène avec elle des bords du Niger. En plein bois de la Bède, la rousserolle verderolle parle petit nègre !

Dans l’Antigone de Sophocle, Tirésias se plaint que les oiseaux ne parlent plus grec. « J’entends chez eux, dit le devin, les cris d’une démence incompréhensible »; bref, ils parlent barbare, bebarbarômenô.

La rousserolle aussi. »

Jean Biès, Sagesses de la terre. Les Deux Océans.

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Les faux révolutionnaires du parti des petits fonctionnaires inquiets, vous aurez reconnu le NPA, le parti de Bezancenot, alias la tête de veau pleurnichard, s’alarment de la montée en puissance de l’extrême droite et du populisme… Ils ne sont pas les seuls d’ailleurs, en général tous ceux qui n’aiment pas le peuple ou le craignent font du populisme une sorte de despotisme sur lequel il est de bon ton de cracher.

« Populisme : position qui défend les intérêts du peuple avant ceux de la classe politique et qui prône la démocratie directe.

Ce terme actuellement péjoratif doit être retourné en une acceptation positive. L’aversion pour le populisme traduit en réalité une détestation dissimulée pour l’authentique démocratie. L’anti-populisme, comme son corollaire l’anti-démagogie, est une ruse sémantique de politiciens et d’intellectuels bourgeois pour enrayer la volonté du peuple, notamment des couches sociales modestes, réputées dangereuses parce que naturellement nationalistes.

La bourgeoisie cosmopolite au pouvoir, de gauche comme de droite, combat le « populisme » parce qu’elle rejette toute démocratie directe et que sa conviction est que « le peuple est politiquement incorrect« . On sait très bien que sur des sujets comme l’immigration, la peine de mort, la discipline scolaire, la politique pénale et fiscale et tant d’autres, les souhaits profonds du peuple (s’ils s’exprimaient par référendum) ne correspondraient nullement, malgré le flux incessant de la propagande médiatique, aux choix des gouvernants. Il est donc logique que ceux qui ont confisqué à leur profit la notion de Volonté du Peuple tentent d’assimiler le populisme au despotisme.

[…] En réalité le populisme est le véritable visage de la démocratie -au sens grec du terme- et l’anti-populisme l’aveu que les élites actuelles sont fondamentalement anti-démocrates.

L’anti-populisme marque le triomphe final de la classe politico-médiatique, pseudo-humaniste, protégée, privilégiée, sécurisée, qui a confisqué à son profit les traditions démocratiques.

Depuis quelque temps, le vocable « peuple » a d’ailleurs mauvaise presse. On lui préfère, celui, assez flou et détourné de son sens originel, de « république ». Pour la classe intello-médiatique, « peuple » signifie « petits Blancs » obsédés par leurs fantasmes sécuritaires, donc quelque chose de méprisable; une catégorie qui doit payer ses impôts, renoncer à tout privilège et surtout se taire. C’est pourquoi les naturalisations massives, le droit du sol et le vote des étrangers sont là pour « changer le peuple ».

L’idéologie hégémonique mène un triple combat, dans toute l’Europe : 1°) rendre « correct » le peuple européen de souche et, si possible, le restreindre numériquement ; 2°) remettre les clefs du vrai pouvoir entre les mains de la fonction marchande internationale ; 3°) assurer aux classes politiques des prébendes financières. C’est la forme moderne et soft de l’oppression.

Une telle situation est évidemment fragile : les politiciens anti-populistes et anti-racistes se doutent-ils, qu’une fois dépassé un certain seuil numérique, leurs protégés musulmans et allogènes naturalisés, bref le « nouveau peuple », les feront passer par le vide-ordures de l’histoire. »

Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons. L’Aencre.

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« L’État, maître depuis longtemps de dicter l’Histoire par célébrations et pantomimes, sait aussi, depuis quelques années, montrer d’un doigt vengeur les affreux, les criminels et les pervers dans un passé de plus en plus lointain. Et prononce solennellement sans même la comédie d’un semblant de procès, sans débat ni avis autorisés, de terribles excommunications. Nous ne voyons plus agir que des partisans investis de terribles pouvoirs de grands inquisiteurs et des tribunaux auto-proclamés où la défense ne peut jamais paraître. L’ennemi vaincu, mis à terre, humilié, est un hérétique ou, si l’on veut se référer à des temps plus proches, un déviationniste invétéré. Nous ne savons plus, ne pensons même plus à respecter l’adversaire et ne disons combattre que des peuples ou des partis déclarés coupables de graves forfaits. Après de longs siècles où les les hommes et les nations pouvaient faire la guerre et se respecter, ménager les faibles, bien traiter les prisonniers, nous retournons aux temps obscurs, terribles, des guerres civiles entre partis, lorsque, dans Paris , les Armagnacs et les Bourguignons cherchaient et gagnaient l’appui de l’Église pour s’excommunier les uns les autres. Le temps aussi des Guelfes et des Gibelins de l’Italie de la pré-Renaissance qui traitaient les vaincus de loups rapaces, de race maudite et d’ennemis du popolo et d’ennemis de Dieu. Les Soviétiques en place faisaient de leurs adversaires du moment des vipères lubriques.

Sont condamnés, sans entendre et sans appel bien sur, ceux proclamés coupables non plus d’agressions contre le pays ou contre telle communauté mais de crimes contre l’Humanité. Contre ces maudits, les forces du Bien mènent non une guerre de conquête, mais une expédition punitive, une croisade des temps modernes. Et, bien évidemment, seul le gouvernement, le chef de l’Etat et son parti, au plus une majorité d’élus, peuvent dire où est le Mal. Ce qui conduit un ministre, qui n’est plus comme autrefois ou naguère ministre « de la guerre » ou « des armées », mais seulement « de la Défense » non vraiment à se préoccuper de protéger les frontières ou la sécurité des citoyens mais à sans cesse lancer ses troupes au loin, au nom du Devoir d’Ingérence, contre des hommes qui n’ont jamais manifesté aucune sorte d’intentions suspectes contre son pays. Que les agents ou députés commis pour le faire n’y connaissent absolument rien ne porte aucun frein à leurs ardeurs. Bien au contraire. C’est à tout propos, par toutes sortes de moyens que les parlements des États du camp du Bien s’enrouent à lancer l’anathème. »

Jacques Heers, L’Histoire assassinée. Editions de Paris.

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