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« Une pieuse légende a la vie dure, celle selon laquelle Bernard de Clairvaux aurait été initié au Druidisme et qu’il aurait même été « le dernier des Druides » ainsi qu’un grand philanthrope, bienfaiteur de l’humanité en général et des femmes en particulier. […] Et pourtant, ne dit-il pas que la femme, toute femme est un « sac d’ordure »,  répondant en cela en écho à la question posée au Xe siècle par Odon de Cluny : « Comment pouvons nous désirer serrer dans nos bras un sac de fiente ? », Odon s’inspirant lui même d’écrits antérieurs, de Saint Augustin notamment. Ah, le fameux amour …

Et dans la même ligne de pensée, Jean-Paul II écrira, en 1988, dans la lettre apostolique Mulieris Dignitatem de la dignité des femmes » !) que la condition féminine est « grevée par l’héritage du péché ». Quelle belle continuité historique ! Quelle obstination, quel aveuglement !

Si Marie est Vierge et Mère par plagiat et détournement de l’antique Déesse (néolithique, druidique) dans la société chrétienne misogyne, dogmatique et réductrice, le drame est que la femme ne peut plus être que vierge ou mère: pas question de lui concéder comme auparavant d’autres rôles, et notamment, du fait de son impureté supposée, de lui concéder une fonction sacerdotale, même mineure…Haro sur toutes les autres, les vraies femmes de chair et de sang, dont chacune d’elles est forcément, intrinsèquement coupable et pécheresse, tant par le rôle biblique de leur ancêtre (Eve la croqueuse de pomme, l’alliée du Serpent, y est jugée responsable du péché originel) que par sa capacité reproductrice (même en dehors de toute sexualité). Par nature et par essence, la femme est jugée diabolique et perverse.

Pour Bernard de Clairvaux, il semble bien que « sa » femme idéale soit la pécheresse recluse, la femme enfermée, comme si la clôture du couvent la rendait moins dangereuse, à l’image d’une bête féroce que l’on ne peut admirer en toute quiétude que dans une cage, en étant protégé par de solides barreaux.

En témoigne cette lettre qu’il écrivit à une religieuse envisageant une vie érémitique (donc hors d’un couvent): « vous me direz que c’est suivre l’inspiration de la sagesse que de fuir, comme vous en avez l’intention, le confort, la société de vos semblables, l’agrément d’un lieu habité; que votre chasteté sera moins exposée aux tentations dans un désert où votre seule compagnie sera le Fiancé [les nonnes sont les « épouses du Christ »]à qui vous vous êtes donnée. Quant à moi, je ne le pense pas. La solitude dans l’ombre des forêts, un silence total offrent en effet bien des occasions de faire le mal. Le péché sans témoin ne trouve pas de censeur… Souvenez vous que le loup habite au désert; si vous, pauvre femme isolée, vous y retirez, vous deviendrez aisément sa proie, et s’il vous enlève, qui sera là pour vous arracher à ses dents? Si vous êtes sainte, restez, sacrifiez vous au bien de vos sœurs; si vous êtes pécheresse, n’ajoutez pas à vos péchés cette faute nouvelle, mais faites pénitence au lieu où le ciel vous a placée [c’est à dire dans un couvent] … »

En concluant que toutes les pécheresses doivent rester dans un couvent et en les invitant (en leur ordonnant plutôt!) de fuir le désert, c’est à dire les lieux peu ou pas habités ou fréquentés, comme les forêts par exemple, Bernard de Clairvaux s’éloigne, là encore, de ce que l’on sait des pratiques druidiques: vivre en fils (ou fille) de la forêt au contact de la Nature.

Lui que certains s’acharnent à faire passer pour un Druide, ne suit donc pas plusieurs des règles de base du Druidisme, contredisant donc aussi ses paroles, souvent reprises et répétées: « contemplatif, il disait qu’il avait trouvé le sens des écritures en méditant dans les bois et qu’il n’eut jamais d’autres maîtres que les chênes et les hêtres ».

Notons tout de même que cette citation atypique et isolée dans son œuvre est d’autant plus étrange que presque tout le reste de ses écrits s’inspire des Pères de l’Église, comme Saint Paul et Saint Augustin!

Drôle de Druide décidément que ce Bernard de Clairvaux. »

(Message n°58)

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« Bien qu’un million ne soit en aucune manière plus proche de l’infini que « un » ou « deux » ou « dix », il peut sembler l’être du point de vue limité de nos perceptions et nous avons peut être une image mentale plus exacte du divin quand nous envisageons un nombre immense de dieux différents que lorsque nous cherchons leur unité car, d’un certain point de vue, le nombre « un » est le nombre le plus éloigné de l’infini. »

Alain Daniélou, Le polythéisme hindou.

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Conseils pour devenir un bon marcassin:

Combattre la peur qui arrive lorsque l’on commence à peser le Soi face à l’immensité du cosmos.

Combattre la superstition qui fait confondre les symboles et nos divinités si vivantes; qui fait aussi confondre le Druide, simple transmetteur d’éveil, avec un « gourou » omnipotent.

Combattre la colère, réaction si facile dans l’état du monde qui nous entoure. Combattre également son irritabilité qui croit parfois avec la connaissance et le désir de la montrer.

Combattre la vanité, qui croit avec l’âge et nous empêche d’être juste.

Répondre aux autres, marcassins ou non, avec tact et mesure. Écouter et non imposer sa parole qui devient alors verbiage.

Ne pas interrompre son voisin ou le Druide lorsqu’il parle.

Savoir garder « sang froid » et calme, assurance de la dignité

(GDG)

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Friedrich Nietzsche : 15 octobre 1844 – 25 août 1900

« Sont païens tous ceux qui disent oui à la vie, pour qui « Dieu » est le mot désignant le grand oui à toute chose ».

(L’Antéchrist)

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le Pape aime les roms :  » laissez venir à moi … »

« C’est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue » » Benoit XIV 22.08.10

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100822.OBS8839/le-pape-appelle-les-francais-a-la-tolerance-vis-a-vis-des-roms.html

(ceux qui veulent obstinément rester bouchés vont bien finir par comprendre que l’Eglise est complice …

et si on renvoyait les roms au Vatican ?…)

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Bernard Giraudeau a joué Brasillach

avec un peu de retard , après la mort de Bernard Giraudeau, trouvé cette info sur le site des Amis de Robert Brasillach : « l’auteur de la nécrologie parue dans Le Monde (20 juillet 2010, p.20), Jean-Luc Douin, donne une liste de pièces jouées par Giraudeau qui commence en 1975 (Le Monde Magazine procède de la même façon dans le portrait, par Émilie Grangeray, publié dans son n°45 du 24 juillet 2010, p.15). Est ainsi passée sous silence une pièce qu’il eut le courage de jouer deux ans plus tôt, La Reine de Césarée du proscrit Robert Brasillach »

ah les salauds !… faux-cul hypocrites et malhonnêtes !…c’est très précisément ce qu’on appelle du « négationnisme » !

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Je me suis replongé ces jours derniers, dans les livres de Jacques Perret , un des rares maquisards qui trouve grâce à mes yeux (une fois n’est pas coutume). Résistant il le fut au sens plein du terme, après une guerre héroïque et une captivité rythmée par les tentatives d’évasion racontées dans l’excellent et savoureux « Caporal épinglé », tandis que « Bande à part » fait le récit de cette résistance sans forfanterie et sans haine : « Nous avions même la prétention d’être un maquis courtois ».

« Tout compte fait, notre commune et tacite raison, c’était de retrouver les vieux sentiers d’école buissonnière et de s’y payer une bonne partie entre copains. Pour le plaisir de jouer une partie de garçons. Et si quelques uns devaient y laisser leur peau, les graveurs d’épitaphes ne se tromperaient pas beaucoup en inscrivant pour eux : « Mort au champ d’honneur  et en partie de plaisir », coïncidence nullement désobligeante. En tout cas, bouter l’envahisseur est une partie honorable et qui a du répondant à travers l’histoire. Une querelle aussi invétérée que la Gaule chevelue contre la Germanie frisée nous prodiguait toutes les cautions désirables et, de ce côté là, nous avions une position morale de tout repos, d’un conformisme exemplaire. Les petits copains de la Milice, même quand ils se croyaient avec le manche, avaient choisi une partie difficile, et les derniers fidèles, durcis dans leur honneur intempestif, commençaient à devenir intéressants. Heureusement, je n’ai jamais eu la pénible occasion de me trouver sous le tir des miliciens. J’aurais sans doute répondu au coup pour coup, mais avec l’idée que nous étions d’accord sur l’essentiel et que l’accident nous séparait, situation banale. Difficile de me mettre dans l’esprit qu’après cette récréation tapageuse tout le monde ne se retrouverait pas sous le préau de l’école à se torcher le nez et secouer sa poussière en partageant le pain et le chocolat. Mais, naturellement, il n’y a plus personne en France pour sonner la fin de la récréation ».

Jacques Perret, Bande à part.

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L’organisation de la société corporative que nous connaissons -bien mal d’ailleurs- sous le nom de système des castes, devait assurer à chaque élément de population un gagne pain inviolable et le droit de maintenir ses croyances, ses institutions sociales et civiles, ses dieux,ses fêtes, ses coutumes. C’est ce système qui a permis à la civilisation aryenne d’assimiler et d’utiliser tous les peuples conquis sans les détruire, sans se dissoudre en eux et sans leur imposer de changement notable dans leurs institutions, leurs croyances et leur mode de vie.

Au cours du temps , les races d’hommes apparurent qui n’ont rien de commun les unes avec les autres et dont les caractéristiques furent déterminées par l’état du monde au moment de leur apparition, c’est à dire qu’elles étaient en progression descendante, les dernières apparues étant les moins évoluées. La première des races, celle des hommes supérieurs, était blanche, la deuxième était rouge, la troisième était jaune, la quatrième était noire. Ces quatre races seront, par leurs aptitudes, l’origine des quatre castes, la race blanche deviendra la race des brahmanes, des prêtres, la race rouge celle des guerriers et des rois, la race jaune celle des cultivateurs et des marchands, la race noire celle des artisans.

L’un des principaux problèmes du monde est de faire face à la réalité des races, d’aider à leur développement, de leur permettre de coexister et de coopérer , tout en évitant leur mélange, de donner à chacune les avantages nécessaires à son bonheur, son équilibre et son progrès intellectuel et spirituel sans donner en même temps ces avantages à d’autres à qui ils seraient nuisibles. Les besoins des hommes diffèrent comme ceux des oiseaux, des bovins et des lions.

L’état primitif naturel aux hommes semble pouvoir être ramené à deux genres principaux, suivant leur race et leurs origines, la tribu et le village, qui proviennent de deux formes de société nomade ou sédentaire, et qui sont respectivement patriarcale et matriarcale. Ces deux genres de société naturelle restent toujours la base de notre comportement. Nous retrouvons dans beaucoup de nos façons de penser la mentalité de la tribu. C’est ainsi que l’homme se considère instinctivement comme faisant partie d’un groupe. Il crée sur tous les plans des groupements qu’il oppose violemment à d’autres. Il se proclame Français ou Allemand, Républicain ou Démocrate…

L’autre caractéristique de la société humaine est le village. Elle apparait dès l’instant où une division du travail ou une spécialisation devient nécessaire. Les groupements humains sont alors divisés, non point en des groupements équivalents ou opposés, mais en couches superposées qui se partagent les différentes fonctions sociales

Les principes qui ont servi de base à la société hindoue représentent un essai de constitution d’une humanité stable basée sur la reconnaissance de la nécessité d’une division stratifiée, mais cherchant à faire une place équitable à chaque groupe de façon que chacun reçoive des privilèges équivalents mais d’ordre différent correspondant à des responsabilités, des devoirs et des fonctions différentes. Ainsi chaque groupe a ses notables, ses techniciens, ses experts, ses apprentis, ses fêtes, ses cérémonies, ses droits de légiférer et de rendre la justice. Il a conscience des valeurs qu’il représente par rapport aux autres groupes sociaux

C’est pour faire face à tous les problèmes que représente une société multiraciale que les législateurs hindous s’efforcèrent d’établir les règles de coexistence qui aboutirent au système des castes. Il s’agissait en fait de reconnaître pour chaque groupe et chaque individu le droit d’être « différent » ce qui est, en fait, le seul critère valable de la liberté.

Les législateurs ont cru voir dans la diversité des races, la hiérarchie des castes, la diversité des fonctions, une expression de la nature et de l’espèce humaine et un reflet du plan divin qu’il fallait chercher à comprendre et auquel on avait tout intérêt à se conformer car c’est seulement à travers lui que nous arriverons à notre plein épanouissement et à la réalisation des quatre sens de la vie

Comme pour les quatre âges de la vie, les quatre castes reflètent les quatre âges de l’humanité et dans chaque caste l’un des buts de la vie devrait prédominer. C’est pourquoi dans la caste artisanale (race noire) l’érotisme prédomine, dans la caste marchande (jaune), c’est la propriété, l’argent, dans la caste royale (race rouge) le courage et le devoir et dans la classe sacerdotale (blanche) la vie spirituelle et intellectuelle.

A l’intérieur de chacune des castes se reforment, suivant les aptitudes des individus, quatre sous-castes subdivisées en de nombreuses catégories correspondant à des groupes corporatifs, raciaux, religieux, professionnels indépendants.

Les différentes castes sont définies en termes de devoirs, jamais de droits. La caste dans la société hindoue est une entité à la fois raciale, familiale, religieuse et professionnelle, caractérisée par un système de sélection raciale différent pour chaque caste (mariages à des degrés de consanguinité différents), un système d’éducation différent, un système d’alimentation différent (végétarien ou non-végétarien) et une morale différente.

Il existe toutefois, dans la société hindoue, un moyen pour l’individu qui a des dons particuliers de sortir de sa caste mais ce ne peut être fait qu’à titre personnel et non pas sur le plan social pour en tirer des avantages matériels. L’individu d’exception n’a droit à une place d’honneur que s’il renonce à créer une lignée. Il peut donc revêtir la robe monastique du sannyasi ou s’adonner à l’étude, aux sciences, aux arts, aux lettres, à la philosophie mais sans en faire exactement un métier et sans entrainer sa famille hors de la profession familiale.

Il a toujours existé dans l’Inde »’ un certain nombre de hors-castes qui ont posé certains problèmes : les individus rejetés de leur caste pour cause de méconduite ; certains groupes étrangers ou tribus primitives non assimilées ; des individus ayant des professions considérées comme malpropres et qui ne peuvent donc se mêler aux autres.

Mais en réalité, le problème de l’intouchabilité a été généralement présenté à contresens. C’est le Brahmane de par ses fonctions sacrées et ses obligations de pureté rituelle qui ne doit touche personne. Chacun s’écarte donc de lui avec respect pour ne pas l’obliger à des purifications constantes et pénibles impliquant parfois des jeûnes prolongés

Si la loi hindoue exclut ces pariahs de certains rapports sociaux, elle cherche en revanche immédiatement une place à leur faire, une occupation à leur réserver, à leur créer des fêtes, des dignités, des responsabilités. Presque toute la société européanisée de la Nouvelle Delhi qui gouverne aujourd’hui l’Inde est en fait du point de vue hindou une société de pariahs.

On reproche maintenant à la société hindoue la manière dont elle traite certaines castes artisanales et des tribus aborigènes, les tenant à l’écart et réduisant les contacts sociaux entre elles et le reste de la population aux rapports professionnels. Peu de gens réalisent que ceci est la seule façon de permettre à certaines races et à des formes très anciennes de culture et de religion de survivre et prospérer dans un monde différent d’elles.

Des conditions de vie telles que celles des bidonvilles en France ou des bas quartiers des États-Unis sont impensables dans le système hindou traditionnel ou chaque groupe ethnique, chaque profession fut-elle la plus humble, a des droits et des privilèges. Elles apparaissent seulement dans le cadre hybride des cités modernes de type occidental.

Source : Alain Daniélou, Les Quatre Sens de la vie.

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Le réalisateur et romancier Pierre Schoendoerffer rend hommage à Bruno Cremer qui vient de mourir :

« Adieu Cremer, adieu Bruno… «Adieu camarade, donnons-nous l’accolade», chante la vieille Légion. (Cela te ferait rire !)… »
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Jean Haudry fonde, en 1981, l’Institut d’Etudes Indo-Européennes où se côtoient « linguistes, historiens des civilisations, du droit, des institutions et des religions, anthropologues, ethnologues, philosophes et préhistoriens. Cette entreprise exemplaire, unique dans le monde universitaire francophone, a été sabotée par des campagnes venimeuses déclenchées contre elle par des gens qui, par dogmatisme idéologique, refusent de reconnaître l’évidence, c’est à dire la place centrale tenue par le phénomène indo-européen dans l’histoire des civilisations. Avec l’hypocrite complicité des pleutres qui président aux destinées de nos Universités et qui tremblent au moindre froncement de sourcil des vrais maîtres du pouvoir, qui contrôlent des lobbies bien identifiables et identifiés. C’est bien connu, depuis longtemps : la République n’a pas besoin de savants.

Le sectarisme de ces zélotes s’est déchaîné lorsque, après avoir publié dans la collection Que Sais-Je « L’Indo-Européen », Jean Haudry, à la demande de l’éditeur, a écrit « Les Indo-Européens ». Après la première édition (1981), d’autres ont suivi jusqu’en 1992. Puis, alors même que l’ouvrage continuait à être très demandé, en particulier par des étudiants, l’éditeur a renoncé à toute réédition. Les nouveaux inquisiteurs étaient passés par là. Car Jean Haudry avait commis le crime suprême : mettre à la portée du plus grand nombre, d’une façon claire, précise, parfaitement documentée, une matière scientifique de haut niveau, réservée jusque là aux spécialistes. Scandale intolérable, qui ne fut donc pas toléré. Illustration de la caporalisation des esprits qui sévit dans les milieux intellectuels français, où tabous et oukases sont là pour formater les jeunes esprits comme l’entendent ceux qui se sont autoproclamés maîtres penseurs.

L’interdit imbécile -non avoué bien sur, car ces gens sont des chafouins et des pleutres- jeté sur le livre de Jean Haudry a eu pour résultat de le rendre à peu près introuvable, même sur le marché du livre d’occasion. C’est pourquoi les Éditions de la Forêt ont décidé de le rééditer. Ainsi, l’honnête homme qui, a bon droit, souhaitait depuis longtemps en prendre connaissance, pourra le faire. Faut-il davantage justifier cette réédition en insistant sur la richesse du contenu de cet ouvrage ? Le lecteur en fera le constat lui même, dès les premières pages.

Bien sur l’auteur a souhaité apporter des additions au texte de l’édition de 1992. Je tiens, en tant que gérant des Éditions de la Forêt, à remercier mon collègue et ami Jean Haudry de nous avoir fait l’honneur de nous confier l’édition d’un livre qui, je le sais, sera un guide indispensable pour les jeunes audacieux qui ont choisi de suivre le même chemin que nous. Chemin abrupt, mais qui est éclairé par l’étoile polaire ».

Pierre Vial

(Jean Haudry, Les Indo-Européens, Les Editions de la Forêt . 21€)

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« Un des grands malheurs des hommes qui n’aiment pas la démocratie est assurément qu’Hitler commença son action politique avec neuf camarades dans le sous-sol d’une brasserie. Trop d’excellents garçons en ont conclu qu’avec une demi-douzaine de copains et une ronéo, ils allaient, eux aussi, s’emparer du pouvoir. Clarence malgré son emportement de néophyte, était un garçon courageux et estimable. Il avait osé sacrifier sa carrière et son confort pour protester violemment contre le procès de Nuremberg, indignation imprudente à cette date. Il se donnait tout entier, sans argent, sans appui, à un apostolat difficile et sans espoir. On ne rencontre pas si souvent des hommes de cette trempe. Pourquoi faut-il qu’ils aient presque tous en eux une prédisposition à un despotisme jaloux et implacable ? J’ai connu, après Clarence, beaucoup de « fascistes », car la race n’en est pas morte. Les uns avaient des bottes, ils connaissaient les runes et campaient aux nuits du solstice pour chanter sous les étoiles les beaux chants graves de leurs aînés. Les autres n’avaient pas de bottes, ils dressaient sévèrement leurs têtes maigres de réformateurs, portaient des lunettes, collectionnaient des fiches et faisaient des discours furieux. Tous étaient pauvres, ils croyaient, ils combattaient, ils détestaient le mensonge et l’injustice. Leurs journaux étaient éphémères, leurs revues n’avaient pas de lecteurs, leurs réunions ne déplaçaient pas la foule, mais tout cela n’était pas ridicule, car ces pierres dont ils semaient leur chemin, elles étaient si brillantes de leur volonté, de leur foi, de leur espérance et aussi de leur pauvreté qu’elles étaient comme des lumières qui nous enseignaient la voie du courage, de la ténacité, de l’espérance. Il n’est pas un parti qui n’eut été fier et riche de tels hommes. Pourquoi faut-il qu’ils aient tous, au fond d’eux mêmes, comme Clarence,une si grande envie de couper les têtes, et, pour commencer, celles de leurs propres partisans ? Ils ont trop souvent le même despotisme intellectuel. Ils brandissent comme lui la foudre et le couperet. Ils ne connaissent pas assez le prix de la tolérance et de sa nécessité dans l’action. S’ils avaient un jour cent mille hommes derrière eux, pensent-ils qu’ils auraient cent mille regards reflétant leur cervelle ? Le ver de la discipline les détruit comme le termite ronge les poutres. A les voir si absolus, je ne suis pas trop rassuré sur ce qu’ils feraient s’ils pouvaient un jour tailler dans la pâte humaine. »

Maurice Bardèche, Suzanne et le taudis.

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