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paysage

« Aujourd’hui le sacré de tradition européenne est bien vivant. Grâce à ceux que certains veulent appeler des « néo-païens » (appellation impropre puisqu’elle désigne des hommes et des femmes tout simplement païens, païens de toujours puisque leur foi -oui, leur foi- ne relève pas d’une époque ou d’une autre, étant liée au destin ancestral des peuples européens, au fil des siècles et des millénaires). Mais aussi grâce à ces éveilleurs qui, par le biais de la littérature, de la musique , des arts graphiques, du cinéma, du théâtre sont porteurs d’un message très simple : l’homme ne peut retrouver son équilibre et sa joie qu’en étant en harmonie avec l’univers, avec cette nature que tant de charognards s’ingénient à détruire aujourd’hui. Pour faire du fric. Et aussi parce que, quelque part, leur être (lié à leurs origines peut-être ?) est révulsé par tout ce qui constitue une identité enracinée, un attachement à une patrie charnelle. N’est-ce pas, Bernard-Henri Lévy ?
Notre sacré vit en nous. Il vit intensément lorsque nous sommes adossés à un chêne, auprès d’une source, devant un menhir, sur un sommet baigné de brume ou éclairé par le soleil. Ou tout bonnement en cheminant par plaines et montagnes, « une fleur au chapeau, à la bouche une chanson ». Mais aussi sur les hauts lieux de notre histoire, de Verden à Héligoland, de Delphes à Tolède, de Bibracte au Champ des Merles, de l’arc de Titus sur le Forum à Berlin, Moscou ou Riga.
Des voix fraternelles nous accompagnent tout le long de notre longue marche et chacune d’elles, à sa façon, nous rappelle s’il en est besoin où est notre sacré. Barrès le Lorrain, Colette la Bourguignonne, Giono le Provençal, Henri Vincenot le vieux Gaulois, Mabire le Normand, Genevoix le Solognot, Saint-Loup de la république du Mont-Blanc … et tant d’autres. Ils sont tous là, chantres de la terre et du sang, pour nous dire que tant que l’un de nous se tiendra debout notre sacré vivra. Un sacré réservé aux âmes fortes. »
Pierre Vial

nietzsche

« Nietzsche est un messager de Grande Santé. Il enseigne à la fois la lucidité la plus totale, donc la plus cruelle, et le chemin qui conduit au-delà de cette dangereuse et permanente tentation, pour l’homme lucide, qu’est le nihilisme. Au-delà du nihilisme, l’espérance que porte en lui Zarathoustra. Espérance révolutionnaire, puisqu’il s’agit d’inscrire de nouvelles valeurs, après la mort du Dieu biblique. En cela, le nietzschéen est directement concerné par la mise en garde qu’adresse l’ermite de la forêt à Zarathoustra descendant de sa montagne : « Veux-tu porter aujourd’hui ton feu dans la vallée ? Ne redoutes-tu pas le châtiment de l’incendiaire ? » Je viens de citer un passage d’Ainsi parlait Zarathoustra (…) C’est un maître-livre car il enseigne le contraire des « religions du Livre » qui prétendent toutes apporter la Vérité, la seule, à travers un texte -la Bible, le Coran- censé fournir réponse à toutes questions, ce qui débouche inévitablement sur le catéchisme définissant le Bien et le Mal. Ainsi parlait Zarathoustra est, tout au contraire, un appel à la liberté, à la responsabilité. Zarathoustra dit à ceux qui l’entendent : « On récompense mal un maître en restant toujours un élève (…). maintenant je vous invite à me perdre et à vous trouver ». Un tel livre fait luire en nous le « soleil doré entouré du serpent de la connaissance ». Il est en effet, selon la belle formule du psychologue Carl-Gustav Jung, « une éruption volcanique de matériel archétypique ». Autrement dit le surgissement de très anciens points de repère enfouis dans l’inconscient collectif des peuples européens. »

Pierre Vial. Une terre, un peuple. Éditions Terre et Peuple.

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temps51« Un autre point très important est, dans le christianisme, une conception linéaire de l’histoire, en opposition complète avec la conception in-finie (soit cyclique, soit « sphérique ») qui prévalait chez les peuples indo-européens. Cette vision chrétienne de l’histoire présente une analogie structurale très remarquable avec la théorie marxiste, qui en est, là encore, la transposition laïcisée.

On y trouve en effet un « âge d’or » pré-historique (communisme primitif, jardin d’Eden) séjour paradisiaque dont l’homme a déchu, au moment de la révolution néolithique, par une faute qui a provoqué son aliénation (péché originel et obligation de gagner sa vie « à la sueur de son front », division du travail et exploitation de l’homme par l’homme) ; une période historique, à caractère transitoire et défectueux (parce que marqué par le péché, les conflits, l’injustice, la lutte des classes) ; un élément rédempteur (communauté des saints et des apôtres, Église ou parti) par lequel l’humanité sera sauvée ; enfin, comme perspective ultime, un état post-historique, succédant à une « lutte finale » qui résorbera et abolira la période historique, permettra la séparation des bons et des méchants, des exploiteurs et des exploités, et instituera pour toujours un état bienheureux (règne de Dieu sur la terre, société sans classes), caractérisé par la disparition du péché, des conflits et des aliénations. Cet état bienheureux restituera l’état antérieur, préhistorique -et ce sera la fin des temps.

Pour les Indo-Européens, une telle conception de l’histoire, avec sa finalité moralisante, son caractère de nécessité intérieure, est une absurdité. Dans le système originel de leur culture, le monde est perçu avant tout comme mouvement. Il n’a pas été créé une fois pour toutes, mais il se construit sans cesse dans une perpétuelle transformation. En œuvrant à cette transformation, l’homme participe de l’œuvre divine -il devient créateur à son tour. Ainsi la religion indo-européenne ne repose pas sur une ontologie, mais sur une philosophie du devenir, que l’on retrouve chez les présocratiques aussi bien que chez Nietzsche. »

Pierre Vial. Pour une renaissance culturelle. Copernic.

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Proudhon

Il reste de son œuvre quelques enseignements fondamentaux. Tout d’abord, ce que Pierre Haubtmann appelle son « vitalisme » : une société, pour être viable, doit être « en acte », en perpétuelle évolution, avec pour moteur de cette évolution l’effort, l’action, la création. Ce « vitalisme » exprime la capacité créatrice, la puissance vitale du « travailleur collectif » qu’est le peuple des producteurs. Inspiré par une vision de la diversité infinie du monde en mouvement, Proudhon assure que la réalité sociale, la réalité humaine sont comprises dans un mouvement dialectique sans fin – et qu’il est bien qu’il en soit ainsi. « Le monde moral comme le monde physique reposent sur une pluralité d’éléments irréductibles. C’est de la contradiction de ces éléments que résulte la vie et le mouvement de l’univers » . Proudhon propose donc un « empirisme dialectique » . Dans cette perspective, l’homme trouve, peut trouver, s’il en a la volonté la possibilité de se façonner et de façonner le monde. Il n’y a pas de fatalité : « L’auteur de la raison économique c’est l’homme ; l’architecte du système économique, c’est encore l’homme » . L’agent de l’action de l’homme sur le monde – le moyen donc de construire un monde nouveau – c’est le travail. Il est pour Proudhon « le producteur total, aussi bien des forces collectives que de la mentalité, des idées et des valeurs » . « L’idée, affirme Proudhon, naît de l’action et doit revenir à l’action ». Par le travail, l’homme s’approprie la création. Il devient créateur. Il se fait Prométhée. Métamorphose individuelle, mais aussi – et peut-être surtout – communautaire : la classe prolétarienne, sous le régime capitaliste, se fait Prométhée collectif : le travail, facteur d’aliénation dans le cadre d’un régime d’exploitation du travail par le capital, peut devenir le moyen – le seul moyen d’une désaliénation future.

L’émancipation du travail et du travailleur passe par l’élimination de la dictature que fait régner sur le système productif le capital spéculatif. D’où, en janvier 1849, l’essai d’organisation par Proudhon de la « Banque du peuple », qui devait fournir à un taux d’intérêt très bas les capitaux nécessaires aux achats de matières premières et d’outillage. L’évolution des événements fait capoter ce projet. Proudhon le reprend en 1855 et le présente au prince Napoléon. Il le conçoit comme une entreprise destinée à « ruiner la toute-puissance de la Banque et des financiers ». Un tel projet s’insère, chez Proudhon, dans une vision d’ensemble, que Jean Touchard qualifie « d’humanisme prométhéen ». Lequel implique une nouvelle morale « le problème essentiel à ses yeux est un problème moral » -, reposant sur une définition neuve, révolutionnaire, du travail et du travailleur que l’on retrouvera, plus tard, chez Jünger. Reposant aussi sur le refus des systèmes consolateurs : « Quand le Hasard et la Nécessité seraient les seuls dieux que dût reconnaître notre intelligence, assure Proudhon, il serait beau de témoigner que nous avons conscience de notre nuit, et par le cri de notre pensée de protester contre le destin » . En faisant de l’effort collectif, volontaire et libre, la base même de la pratique révolutionnaire créatrice, Proudhon marque que l’idée de progrès, loin d’être un absolu, est relative et contingente. Elle dépend d’un choix, d’un effort, faute desquels elle échouera. Il n’y a pas de sens de l’histoire, et la révolution sera toujours à recommencer. Car « l’humanité se perfectionne et se défait elle-même ».

Proudhon voit donc dans la communauté du peuple, dans la communauté des producteurs, la force décisive. Une force qui doit s’organiser sur une base fédéraliste et mutualiste. Ainsi sera tenue en échec, et éliminée, cette forme de propriété oppressive – la seule qu’il condamne, en fait – qui repose sur la spéculation, les manipulations, les capitaux et les « coups » bancaires. Il s’agit en somme de rendre les producteurs maîtres des fruits de la production, en chassant le parasitisme financier. Il ne faut accorder aucune confiance, pour ce faire, au suffrage universel : « Religion pour religion, écrit Proudhon, l’arme populaire est encore au-dessous de la sainte ampoule mérovingienne ». Il n’y a rien à espérer de la politique : « Faire de la politique, c’est laver ses mains dans la crotte ». Il faut que les travailleurs s’organisent, se transforment en combattants révolutionnaires, ne comptant que sur eux-mêmes. Il y a, chez Proudhon, une vision guerrière de l’action révolutionnaire. Il écrit d’ailleurs : « Salut à la guerre ! C’est par elle que l’homme, à peine sorti de la boue qui lui sert de matrice, se pose dans sa majesté et sa vaillance ». (La Guerre et la Paix, recherches sur le principe et la constitution du droit des gens, Paris, 1861).

A un moment ou les socialismes « scientifiques » d’inspiration marxiste se révèlent épuisés et battus en brèche par l’histoire, le courant socialiste français apparaît comme particulièrement neuf et fécond pour renouveler le débat d’idées en France. Il faut relire Proudhon.

 Pierre Vial

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Le texte est un peu long, mais il est fondamental
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lons610

Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie, disait Jacques Prévert. Et il clignait de l’oeil. Mais notre peuple à qui on a désappris les valeurs essentielles de la vérité et les règles élémentaires de la liberté ne comprend même plus les clins d’oeil et il se laisse hacher menu, chaque matin, dans la machine-à-mentir du Système quand il ne se couche pas à plat ventre, le visage dans la poussière, devant les idoles en matière plastique de Mammon. Que faire alors? interroge l’homme révolté. Et le sage de lui répondre: Traque le mensonge et laisse éclater la vérité sur la place publique! – Fort bien. Seulement, lorsque la vérité a été dite et les mensonges oubliés, il reste encore les menteurs, rétorque l’homme révolté. Mais l’homme sage se tait. Le rebelle, alors, de lui dire: Écrase l’échine des pleutres de tes bottes et marche droit quand tous se couchent! – Excellente idée. Mais la rébellion d’un despérado ne transforme pas pour autant les lâches en héros, ni une société de cloportes en un peuple brave et fier ni une capitulation en victoire, riposte l’homme révolté! Mais le rebelle se tait. Le révolutionnaire, alors, prend la parole: Ne perds pas de temps à traquer le mensonge. Laisse les cloportes pourrir dans les poubelles de leur destin. Crée un ordre hiérarchisé de cadres. Délimite les buts. Mets les idées et les valeurs au-dessus des hommes. Pose les jalons de la nouvelle époque!

Révolution! Le mot est lâché. Il résonne du cliquetis des armes et de l’entrechoc des idées, les idées qui sont au monde ce que la musique est à l’orchestre. Les révolutions, qui sont les forceps de l’histoire, accouchent, elles, les idées. Leur dénouement n’est jamais que l’aboutissement d’une longue période préparatoire, rebelle par nature au dilettantisme. De fait: une révolution ne s’improvise pas. Les révolutionnaires sont des gens sérieux, rigoureux, conséquents et disciplinés. Les charlots finissent vite dans les poubelles! Car une révolution, „il faut la gagner! Une révolution ne se fait qu’une seule fois” prévient Moeller van den Bruck. Le révolutionnaire, préfiguration de l’homme nouveau, a effacé en lui-même tous les stigmates de l’homme ancien. Il réunit la foi du missionnaire, semeur d’idées et le pragmatisme de l’homme d’action, qui les applique. Son parcours est difficile, laborieux, périlleux. Aucune pression ne peut le faire plier, aucune intrigue le diviser, aucun opportunisme ne peut lui faire changer de cap. Pour l’unique raison qu’il ne cesse, un seul instant, de croire à l’unité incorruptible de sa communauté, à la force rédemptrice de ses idées et à leur accomplissement dans la révolution!

Quant à nous, ce n’est ni à Rome, ni à Berlin, et encore moins à Moscou que ce cheminement a commencé, mais sous le soleil torride de l’Algérie enfiévrée et ensanglantée des années 50. C’est en effet dans le chaudron de la passionaria algérienne, rempli à ras bord d’une mixture explosive s’il en fut, brassage innommable d’espérances trahies et de trahisons décorées, de courage inutile et de lâchetés récompensées, de fidélités trompées et d’injustices impunies que devaient poindre les premiers ébats d’un révolte immature, prise au piège de sa passion, si latine et de sa jactance, si méditerranéenne. L’arbre de l’utopie coloniale lui cachait encore toute la forêt de la logique racialiste que ›Terre et Peuple‹ a résumée dans un slogan qui claque aux vents de l’évidence sa vérité tellement simple: À chaque peuple, sa terre! ABC du droit des peuples, ABC du respect envers le peuples, ABC de la paix entre les peuples.

Ces rebelles étaient sans le savoir des révoltés d’arrière-garde qui se battaient pour une cause sans avenir parce qu’il manquait à la revendication du sol la légitimité supérieure: le droit du sang. Et cependant: ces révoltés de l’Algérie française, victorieux sur le terrain mais défaits par la politique, ignoraient encore que ce traumatisme les aiderait à transformer une défaite passagère en victoire intérieure, celle-là capitale pour l’avenir. Les plus intelligents, rescapés du ›Front Nationaliste‹, allaient en effet passer sans transition à une vitesse supérieure de la réflexion. Un manuel de réflexion, Pour une Critique Positive, pose dès 1964 les bases de la théorie et de l’action pré-révolutionnaires. Ce sera le Que faire? des Nationalistes. Une analyse sévère et précise des causes de l’échec algérien, la mise à nu des tares de l’opposition nationale, la dissection du mécanisme des événements et des rouages de la société métamorphose d’un coup les motifs d’une révolte contre un régime en principes d’action contre un Système. C’est le premier cocon révolutionnaire. Dans l’approche qu’elle porte sur les événements, les idées et les hommes, la critique positive applique le paramètre du réalisme biologique entrevu à la dimension du monde blanc, autrement dit de la conscience raciale. Ce nouveau paramètre qui transcende dorénavant toute la démarche critique, bouleverse les frontières nationales arbitraires qu’il replace sur leurs lignes de front naturelles: celles du sang, deuxième cocon révolutionnaire. Le réalisme biologique détient en effet la clé déterminante qui permet de saisir et de comprendre tous les points d’appui idéologiques du puzzle religieux, culturel, politique du Système, ses tenants et aboutissants. La conscience révolutionnaire identitaire européenne vient d’éclore, troisième cocon révolutionnaire. La théorie a désormais trouvé ses assises. Merci Dominique Venner!

Le sacrifice aura été lourd: une défaite, des victimes et des tragédies par milliers, des condamnations, des remises en question et des revirements doctrinaux radicaux. Mais la métamorphose est un succès: les rebelles désordonnés, parfois burlesques d’une Algérie française désormais incompatible avec les nouveaux axiomes, ont mué en révolutionnaires d’avant-garde, en une élite capable de juger et d’expliquer les événements parce que maître d’une doctrine de la connaissance, c’est-à-dire maître d’une vue-du-monde. Et c’est cela, désormais, qui comptera.

C’est à cette époque que beaucoup parmi nous sont entrés dans le combat révolutionnaire, comme d’autres, il faut bien le dire, entrent dans un ordre. La foi en la révolution, la vision d’un monde nouveau, la certitude d’incarner une idée juste et nécessaire devenaient le moteur de tout ce à quoi, désormais, nous aspirions: abattre dès que possible un Système qui condamne l’idéal européen d’un type humain supérieur qui voue les masses ahuries au culte suicidaire du métissage, qui déclare hors-la-loi les valeurs les plus élémentaires de l’esprit européen classique: le culte des valeurs viriles, le courage, le goût du risque, l’esprit de discipline et de maîtrise de soi, la loyauté, la fidélité au serment, la soumission au devoir, la noblesse du travail, le mépris du lucre. Rongée par les métastases du Système l’Europe a dégringolé, en un temps record, les marches de l’Olympe et elle n’en finit plus de végéter dans quelques sous-sols Monoprix de la société marchande, tandis que les grands mythes conducteurs de notre culture s’évanouissent dans la mémoire des nouvelles générations à proportion égale des ahurissements multiformes qui les broient, à l’âge judéo-américain qui a troqué Périclès, Faust ou Mozart contre les pitres shootés du show-busness, les zombies en matière plastique repeints en blanc à la Michael Jackson. Puis, au fil du temps, la notion de Révolution s’est encore métamorphosée dans une idée enchanteresse, un peu comme si Merlin l’avait enfouie dans quelque tréfonds de notre conscience, aussi insaisissable et aussi mystérieuse qu’un archétype, à cheval sur la prise de conscience intolérable d’une réalité humaine, politique, sociale, culturelle de plus en plus abjecte – et une vision du monde qui nous emplit, comme un empire intérieur, nous guide et nous oriente à travers les déchets biologiques d’une société moribonde effondrée au milieu de ses ruines que l’on évalue à leur pesant de surconsumérisme adipeux, d’individualisme termitophile, de couardise épidermique, de soumission mécanique, de bêtise cultivée, à force de pousser les ténèbres dans les catacombes d’une Europe qui s’éloigne à pas de métis de son sang, de son esprit et de ses dieux.

La révolution, ironise Dominique Venner, n’est ni un bal costumé ni un exutoire pour mythomanes. Depuis maintenant un demi-siècle que nous ruminons ce mot, nous avons appris à mesurer l’importance qu’il faut donner aux idées, l’efficacité qu’il faut donner à l’organisation et le sérieux qu’il faut consacrer à la tactique et à la stratégie, toutes choses déjà écrites dans Critique Positive, plus actuelle que jamais depuis que des nationaux de carton à la Poujade ou de plastique à la Le Pen n’ont cessé d’illustrer et de confirmer les tares de ce qu’il faut bien appeler la maladie infantile du nationalisme. Mais Révolution n’est encore que le prénom de la révolution identitaire encore à l’affût de l’étincelle qui fera s’embraser le volcan. L’Action Européenne veut être précisément la synergie des ateliers révolutionnaires pour nous équiper de concepts et d’idées qui sont à la Résistance ce que les munitions sont aux armes, pour mieux organiser les moyens de la Résistance, pour mieux renforcer l’efficacité de cette Résistance. Elle veut rassembler tous ceux qui savent que si la nation s’est transformée en fonds de boutique ou en bazar d’Anatolie, l’âme du peuple, son histoire, sa conscience, sa pensée, continuent de palpiter, de battre, de vivre dans l’âme, dans la conscience et dans la volonté de celles et de ceux qui en sont devenus les gardiens et les éveilleurs!

Nous sommes mes amis les éveilleurs de l’âme de notre race et les gardiens de son sang! A ceux qui l’auraient peut-être oublié, rappelons-le: nous sommes en guerre! Une guerre à mort, la guerre du globalisme contre les Peuples, la guerre de l’arbitraire contre le droit, la guerre du nomadisme contre l’enracinement, la guerre de l’or et de la marchandise contre le Sang et le Sol, la guerre des planétariens contre les identitaires. La même guerre, deux fois millénaire, qui commença entre Athènes et Jérusalem et qui se poursuit avec des moyens autrement efficaces et décuplés entre une Jerusalem washingtonisée et une Athènes élargie au monde blanc tout entier. Une guerre de tous les instants, de tous les lieux, de tous les pays qui soumet nos peuples au harcèlement permanent d’un ennemi pluriforme qui parle toutes les langues et porte toutes les peaux, qui colporte tous les mensonges, même les plus invraisemblables, qui s’adonne à toutes les perfidies, même les plus inimaginables, et qui mène, d’un bout à l’autre du globe, la guerre la plus dangereuse, la plus barbare, la plus totale que de mémoire d’homme on n’ait jamais connue. Une guerre qui laisse abdiquer la raison des plus faibles, fait vaciller leurs consciences, endort leurs instincts, leur fait oublier les racines, empoisonne leurs organismes. Guerre politique par le biais des gouvernements au pouvoir et des partis à la laisse du pouvoir; guerre juridique, par le biais de magistrats métamorphosés en inquisiteurs; guerre répressive par le vote de lois de plus en plus arbitraires; guerre professionnelle, par le biais des dénonciations qui mettent en péril les salaires; guerre publicitaire généralisée qui fait la promotion du métissage à tous les degrés et à tous les endroits, sur l’affiche du métro comme dans la salle d’attente de la gare, dans le catalogue de la Redoute ou le prospectus du supermarché, le commentaire du musée ou la lettre pastorale du village; guerre nutritionnelle et énergétique que mènent des sociétés criminelles à la Monsanto, qui pillent les ressources pour imposer des aliments manipulés; guerre médiatique de la presse écrite, parlée, télévisée; guerre culturelle par le biais du cinéma, du théâtre, de la peinture, de l’architecture ou des arts en général, lesquels ne sont plus valorisés pour leur qualité intrinsèque mais admis ou refusés selon qu’ils sont ou non ›politiquement corrects‹; guerre pédagogique qui soumet les enfants au pilonnage des éducateurs du Système; je vous ferai grâce du sermon du dimanche auquel, vous avez, j’espère, militants identitaires, le privilège insigne d’échapper!

1. La révolution identitaire – son nom l’indique – sera d’abord une révolution du Sang et du Sol. Le Sang est l’alpha de la vie d’un Peuple et de sa culture mais il peut devenu aussi l’omega de sa dégénérescence et de sa mort si le peuple ne respecte plus les lois naturelles de son homogénéité. Le sol est le corps spatial du Sang dont il importe de circonscrire les frontières et d’assurer la protection. L’éthologue de pointe Irenäus Eibl-Eibesfeldt le dit clairement: les ethnies obéissent, pour se développer et pour survivre, à des mécanismes d’auto-protection identitaire et territoriale qui sont le moteur de l’évolution. La révolution identitaire sera une révolution ethnopolitique qui bouleversera les données habituelles de la géopolitique. Car nous sommes conscients d’appartenir au même phylum génétique, quelles que soient ses variantes germaniques, celtiques, grecques, romaines ou slaves. Eibl-Eibesfeldt est là aussi catégorique: la population européenne est encore, aux plan biologique et anthropologique, homogène et parfaitement bien caractérisée.

2. La révolution identitaire sera une révolution religieuse, parce que fidèle à la plus longue mémoire indo-européenne, et culturelle, parce que organique et enracinée par opposition à la civilisation planétaire égalitariste américano-occidentale, civilisation cosmopolite du capitalisme apatride et sauvage, de l’économie et du matérialisme érigés en valeur absolue. Une civilisation qui a décrété, ignominie suprême, par un retournement spectaculaire des valeurs européennes, que le destin des hommes, dorénavant, serait assujeti à celui des marchands!

3. La révolution identitaire sera une révolution écologique qui mettra fin au mythe mortifère de la croissance continue qui fait courir le monde à la catastrophe et qui est, pour reprendre une phrase de Gustave Thibon le propre des chutes plus que des ascensions. Favorable à la théorie de la décroissance, elle s’emploiera à mettre un frein radical aussi bien à la surconsommation absurde qu’au néo-barbarisme de l’exploitation inconsidérée qui saccagent et polluent l’environnement, épuisent les ressources, menacent la santé. L’environnement n’est pas seulement un espace de vie, l’environnement donne un sens à notre vie. Il est à notre corps, à notre esprit et à notre âme ce que sont les arbres pour la forêt.

4. La révolution identitaire sera une révolution économique: nous sommes tous conscients que le capitalisme apatride et marchand est une des têtes du Mal absolu. Il faut trancher impérativement cette tête monstrueuse si l’on veut rendre justice aux hommes et à la terre. Nous déclarons la guerre à l’évangile du Profit et nous condamnons le veau d’Or à l’abattage. Le socialisme „qui est pour nous l’enracinement, la hiérarchie, l’organisation“ commence, là où finit le marxisme, constatait Moeller van den Bruck. Pour ajouter qu’il „ne peut être compris qu’en se plaçant à un point de vue juif. Ce n’est pas par hasard que tous les traits de Marx sont mosaiques, macchabéiques, talmudiques“. Le libéralisme qui „a miné les civilisations, détruit les religions, ruiné des patries“ a pris la relève du marxisme. Le cosmopolitisme continue l’internationale, les technocrates ont pris la place des bureaucrates et ce sont, encore et toujours, les mêmes lobbies macchabéiques qui continuent d’exploiter la planète et d’assujetir les peuples. La révolution identitaire saura s’inspirer du socialisme français dans la tradition de Proudhon et de Sorel et du socialisme allemand organique. Ce socialisme identitaire, sera, mes amis, le principe du nouvel Empire européen, fondé sur une définition de l’homme dans laquelle l’éthique de l’honneur, le courage, l’énergie, la loyauté, le civisme retrouveront les rôles naturels qu’ils ont perdus. Le socialisme identitaire, au service exclusif de la Communauté du Peuple, sera consubstanciel de l’économie organique, elle-même conçue comme un organisme vivant et hiérarchisé, soumis à la volonté du Politique. Voilà pourquoi notre révolution sera une révolution ethno-socialiste! C’est à Pierre Vial que nous devons cette définion.

Je décèle dans l’immédiat 3 priorités majeures:

1. La création d’une Académie Identitaire.

2. La coordination d’actions communes dans tous les pays où notre mouvance a pris pied. Eugène Krampon propose aussi la création d’un Komintern identitaire.

3. Pour être opératifs demain, il est impératif que les Lois du nouvel État soient déjà formulées. Des spécialistes du Droit Constitutionnel peuvent déjà formuler les axiomes et les lois du nouveau Droit identitaire. Y compris les chefs d’accusation qui permettraient d’assigner devant les nouveaux tribunaux les apprentis sorciers du métissage organisé.

Sachons être donc la minorité agissante qui a compris, comme le disait Maurice Bardèche, que „cette tâche immense nécessite un vaste outil de travail de préparation et de formation“, qui a su forger une conscience révolutionnaire, qui sait que „rien ne sera fait tant que les germes du régime ne seront pas extirpés jusqu’à la dernière racine“, tant que l’on n’aura pas expliqué „au peuple combien on l’a trompé“, et comment on le mène sur le bûcher de son éradication raciale; la minorité agissante „pénétrée d’une nouvelle conception du monde“, maîtresse d’une doctrine claire qui réussit à convaincre les plus incrédules par „sa mystique, son exemple, sa sincérité“, qui enseigne „un ordre politique fondé sur la hiérarchie du mérite et de la valeur et qui apporte une solution universelle aux problèmes posés à l’homme par la révolution technique“. (Critique positive) Devenons pour cela les nouveaux corps francs de la Révolution, soyons les éveilleurs de notre peuple, forgé par le même sang, soudé dans la même volonté, uni autour du même destin! Le défi est immense, certes, à la limite de la raison, mais qu’importe, mes amis, car c’est de cette folie que la sagesse accouche, c’est de cette volonté que la vie se garde et c’est de ce désespoir que rejaillit l’espérance!
À condition de le savoir, à condition d’y croire, à condition de le vouloir.

Aussi: debout mes frères,
il faut agir, aujourd’hui si nous voulons,
demain, la victoire de la Reconquista!

Pierre Krebs

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Mise en page 1

DOSSIER : Notre longue mémoire

 – Editorial : Face aux traîtres, les résistants identitaires
– L’Histoire à l’endroit : Opération Barbarossa, une révision s’impose
– Le capital attaque : L’austérité consacre le pouvoir des rentiers + Le PS fera baisser les salaires
– Géostratégie : Les conflits de 2013
– Tournant de l’Histoire : L’année 2005, année du seuil fatidique
– Solidarité avec les Boers
… et toutes les rubriques habituelles

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P.Vial

« Je salue l’initiative qui a conduit à la réunion d’aujourd’hui et je suis convaincu qu’elle constitue une étape importante vers la réalisation de ce front de combat identitaire européen que nous souhaitons tous.

Je m’exprime ici au nom de TERRE ET PEUPLE, pour la France, et au nom de mes camarades de TIERRA Y PUEBLO, pour l’Espagne, et de TERRA E POVE pour le Portugal, qui sont en parfaite communion de pensée avec nous et m’ont demandé de vous transmettre leur salut.

Avec mon vieux camarade Pierre Krebs nous avons œuvré depuis longtemps à la réalisation d’un front de combat identitaire européen, de Lisbonne et Madrid à Rome, Belgrade et Moscou. Nos efforts sont récompensés aujourd’hui. Pour nous identifier, nous utilisons volontiers le terme de völkisch, ce qui est une façon de dire que nous nous battons pour que les Européens redécouvrent que leur destin passe par l’appartenance à une communauté du peuple. Communauté du peuple qui a une base bioculturelle, ce qui veut dire que, pour nous, l’identité implique l’appartenance à une race et à une culture, implantées sur un territoire où se trouvent leurs racines. Le droit à l’identité et à l’enracinement vaut évidemment pour tous les peuples et c’est dans cet esprit que nous combattons le mondialisme.

Nous voulons être clairs au sujet de nos convictions : c’est pourquoi nous disons, sans hésitation ni ambiguïté, que nous sommes racialistes. Etre racialistes, c’est considérer l’appartenance raciale comme un facteur décisif – mais non le seul – dans l’histoire des peuples. C’est pourquoi nous attachons une telle importance à l’ethnopolitique qui, en liaison avec la géopolitique, est un facteur de compréhension et d’explication concernant les relations entre les peuples au cours de l’histoire, aujourd’hui comme hier et comme demain. Pour prendre un exemple dans l’actualité, on ne peut rien comprendre à ce qui se passe au Mali si on ne connaît pas les communautés raciales qui habitent ce pays et sont opposées depuis toujours par des antagonismes sanglants, comme l’a démontré dans ses ouvrages mon collègue et ami Bernard Lugan.

Aujourd’hui, si nous voulons réveiller les peuples européens anesthésiés par le pouvoir cosmopolite, sur le plan politique, économique, culturel, il faut parler clairement. Bien sûr, cela implique des risques mais nous sommes des combattants et il n’y a pas de combat sans risque.

Notre mission est de réveiller la conscience raciale des peuples blancs, qui sont menacés de mort par les envahisseurs venus d’autres continents et qui haïssent les Blancs. Ceux-ci sont désarmés moralement, intellectuellement, psychologiquement par le conditionnement mental qui leur est infligé depuis 1945 et qui veut leur faire admettre qu’ils sont coupables et doivent donc expier le fait d’être ce qu’ils sont, c’est-à-dire supérieurs. Sont responsables de cet asservissement les monothéismes, les religions du Livre, les fils d’Abraham comme se définissent aussi bien les musulmans et les chrétiens que les juifs – ainsi que les versions laïcisées des monothéismes que sont le marxisme et le capitalisme. C’est pourquoi c’est en retrouvant la fidélité à leur âme la plus profonde, à leur plus longue mémoire, à l’héritage des ancêtres, donc à leur identité païenne que les peuples européens pourront se libérer, se remettre debout.

Notre mission est donc claire: pour organiser la résistance et la reconquête identitaires, il faut éveiller les consciences de nos frères et sœurs de sang. Nous sommes, nous devons être des éveilleurs. Avec une devise dont nous sommes fiers et qui est notre boussole: Notre Honneur s’appelle Fidélité. »

Pierre Vial

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(Front de combat identitaire européen

Afin de renforcer la collaboration entre identitaires européens, une réunion de coordination a eu lieu en Suisse le 20 janvier. Pierre Vial, pour la France, Pierre Krebs, pour l’Allemagne, Bernard Schaub pour l’Europäische Aktion (Action européenne) et les représentants de Tierra y Pueblo pour les Espagnes ont mis au point un plan de travail destiné à concrétiser la totale unité de vue qui les rassemble et qui débouchera très vite sur certaines opérations.

 http://www.europaeische-aktion.org/index_fr.html )

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empire

« Empire : voilà un mot qui résonne fortement dans notre imaginaire. En bien, pour beaucoup d’entre nous, affamés de grandeur. En mal pour d’autres, effrayés par ce que la grandeur implique, inévitablement. Et aussi parce que certains assimilent aujourd’hui le mot Empire à la prétention hégémonique des États-Unis, confondant ainsi Empire et impérialisme. Nous laissons donc de côté cet usage abusif du mot pour nous attacher aux réalités historiques qu’il recouvre dans la tradition européenne et aux perspectives qu’il ouvre pour notre Europe des patries charnelles.

La notion d’Empire est un fil conducteur qu’on peut suivre tout au long de l’Histoire européenne -même si, comme le montre Jean Haudry, elle déborde les limites de notre continent. Elle a nourri nombre de grands desseins, d’autant qu’elle est porteuse d’une force, celle du mythe, qui mobilise les imaginaires et les volontés. Napoléon l’avait bien compris, lui qui, comme l’a magistralement analysé Jean-Claude Valla (…), a revendiqué avec force l’héritage carolingien et s’est posé en successeur de Charlemagne, entre autres par certains gestes forts hautement symboliques : devenu empereur des Français, ayant à sa botte le pape, il coiffe la couronne des rois lombards … et donne à son fils le titre de roi de Rome.

Aujourd’hui la magie des mots peut encore déboucher sur des visions d’avenir. Un Empire eurosibérien, regroupant sous une forme confédérale les peuples blancs de l’Atlantique au Pacifique, n’habite-t-il pas notre vision ethnopolitique du monde ? »

Pierre Vial

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« Il ne fallait surtout pas s’inscrire dans une volonté de perpétuer d’une façon ou d’une autre le combat perdu de l’Algérie française, autrement dit de devenir des nostalgiques à l’image par exemple des monarchistes entretenant leur nostalgie à coups de messes à la mémoire de Louis XVI ou de ceux qui, ayant participé à ce qui s’est produit entre 1940 et 1945, ressassent indéfiniment leurs souvenirs et imaginent ce qui se serait produit si… Le problème est qu’on ne fait pas l’Histoire avec des « si ». Les commémorations d’anciens combattants sont éminemment respectables, le culte du souvenir aussi. Mais cela n’a rien à voir avec l’action politique. La mémoire est nécessaire, indispensable. Mais elle doit être un outil pour le présent et pour l’avenir et non pas un repli stérile, dans un passé révolu. Il ne faut pas, jamais, faire table rase du passé. Mais il faut regarder devant soi, et agir en fonction du seul objectif qui compte pour ceux qui ont perdu une bataille : gagner la prochaine et, au-delà, remporter la victoire . Toute autre façon de penser est démobilisatrice et donc condamnable. C’est ainsi que doit fonctionner mentalement un soldat politique.

Bien sur, cette conception est exigeante. Elle oblige, parfois, à des révisions difficiles, voire déchirantes. Mais je crois profondément qu’il y a des moments où il faut faire des ruptures, des remises en cause fondamentales, c’est à dire qu’il faut se regarder collectivement dans la glace sans concession. Il faut se retrouver à quelques-uns pour faire le bilan, le point, se demander où l’on en est, où on va, avec quels moyens et de quelle façon. »

Pierre Vial. Une Terre un Peuple. Ed. Terre et peuple.

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