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feuDocument numérisé« Avec Prométhée, nous sommes lignée des Dieux
Terre, Olympe merveilleux.
Avec Alexandre, nous sommes Grèce conquérante
Et Sparte et sa rigueur.
Avec Scipion nous sommes Rome triomphante
Et ses légions et sa grandeur.
Avec Paracelse, nous sommes païens irrespectueux
Maîtres des sciences, Maîtres du Feu
Nous sommes toute la vertu, toute la sagesse
Nous sommes l’héritage du Sang, le courage du Cœur
L’audace de l’Esprit, la fierté de l’Honneur
Nous sommes toute la Santé, toute la Jeunesse
Nous sommes aussi le Rire
Rire joyeux, Rire libre, Rire éclatant
Rire qui éclabousse de couleur
Le cortège des heures sombres
Rire Beauté, Rire Soleil, Rire Enfant
Rire mépris du danger, Rire insolent
Rire moqueur aux faussaires du monde
Rire Amour de la Vie

Nous sommes le Rire des Hommes »

(Maurice Rollet)

paysage

« Aujourd’hui le sacré de tradition européenne est bien vivant. Grâce à ceux que certains veulent appeler des « néo-païens » (appellation impropre puisqu’elle désigne des hommes et des femmes tout simplement païens, païens de toujours puisque leur foi -oui, leur foi- ne relève pas d’une époque ou d’une autre, étant liée au destin ancestral des peuples européens, au fil des siècles et des millénaires). Mais aussi grâce à ces éveilleurs qui, par le biais de la littérature, de la musique , des arts graphiques, du cinéma, du théâtre sont porteurs d’un message très simple : l’homme ne peut retrouver son équilibre et sa joie qu’en étant en harmonie avec l’univers, avec cette nature que tant de charognards s’ingénient à détruire aujourd’hui. Pour faire du fric. Et aussi parce que, quelque part, leur être (lié à leurs origines peut-être ?) est révulsé par tout ce qui constitue une identité enracinée, un attachement à une patrie charnelle. N’est-ce pas, Bernard-Henri Lévy ?
Notre sacré vit en nous. Il vit intensément lorsque nous sommes adossés à un chêne, auprès d’une source, devant un menhir, sur un sommet baigné de brume ou éclairé par le soleil. Ou tout bonnement en cheminant par plaines et montagnes, « une fleur au chapeau, à la bouche une chanson ». Mais aussi sur les hauts lieux de notre histoire, de Verden à Héligoland, de Delphes à Tolède, de Bibracte au Champ des Merles, de l’arc de Titus sur le Forum à Berlin, Moscou ou Riga.
Des voix fraternelles nous accompagnent tout le long de notre longue marche et chacune d’elles, à sa façon, nous rappelle s’il en est besoin où est notre sacré. Barrès le Lorrain, Colette la Bourguignonne, Giono le Provençal, Henri Vincenot le vieux Gaulois, Mabire le Normand, Genevoix le Solognot, Saint-Loup de la république du Mont-Blanc … et tant d’autres. Ils sont tous là, chantres de la terre et du sang, pour nous dire que tant que l’un de nous se tiendra debout notre sacré vivra. Un sacré réservé aux âmes fortes. »
Pierre Vial

ciel

« Que sont notre but et notre spécificité ? Nous sommes écologistes, païens et libertaires. Pour le premier point nous ne nous différencions pas des autres. Le second exprime le fait que nous remontons aux causes spirituelles du désastre, que nous mettons en accusation toutes les religions et philosophies qui dévalorisent la matière et la chair, donc en premier lieu le christianisme judéo-romain, son frère ennemi orthodoxe, leurs enfants puritains et marxistes. (Mais oui : marxistes , car si le marxisme a une conception matérialiste de la causalité, il considère la matière comme sans vie. Le christianisme a désacralisé la matière et relégué le divin dans l’abstrait ; le marxisme désacralise tout et rejette le divin même de l’abstrait. Il ne fait donc que mettre le point final au grand mouvement de profanation amorcé par le judéo-christianisme et toutes les religions antibiotiques).
Mais notre paganisme n’est pas seulement négatif. Nous recherchons les dieux à travers la joie, la fraternité, l’amour, la verdure, la roche et la neige, la mer et le vent. Car quiconque a perçu les messages de Nietzsche, de Jung, de Lawrence, de Steinbeck sait que les dieux sont toujours vivants. Quand ils ne seront plus, nous non plus. Nous les avons connus avant de nous connaître nous-mêmes et c’est leur image qui nous a révélé notre humanité. Tant pis pour les myopes et sourds qui bavent devant l’anthropopithèque.
Libertaires nous le sommes parce que nous jouons la culture contre la civilisation, l’éthique contre la morale , la loi sentie contre la loi écrite. «

Robert Dun. Une vie de combat.

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« L’Église a hérité de la Synagogue son Dieu exclusif et son intolérance religieuse. Elle a lancé deux mots, gonflés de larmes et de sang, dont l’Antiquité païenne n’avait pour ainsi dire pas connu la signification : anathème et hérétique. Si elle n’a voulu faire acception ni d’esclaves, ni de maîtres, ni d’humiliores, ni d’honestiores, ni de circoncis, ni d’incirconcis, si elle a proclamé tous les hommes également enfants de Dieu, elle a introduit dans les sociétés une discrimination autrement redoutable : celle de croyants d’une part, et, d’autre part, celle des infidèles, des schismatiques, des hérétiques, des incrédules. Les infidèles doivent être convertis par persuasion, intérêt ou violence, en vertu du Compelle intrare. Les hérétiques doivent être retranchés de la communauté des fidèles par l’excommunication et de la société des vivants par la mort confiée au bras séculier. Les persécutions des chrétiens par les chrétiens, les querelles des sectes, les guerres de religion déversèrent sur le monde une violence physique et idéologique que le monde antique n’avait pas connue. L’Église concilia hypocritement son devoir de ne pas verser le sang avec celui d’exterminer les hérétiques en confiant cette tâche salutaire aux princes temporels. « Toute son horreur du sang, écrit Mgr Baudrillart, ne va dans la pratique qu’à le faire verser par le bras séculier quand il s’y prête. »

Louis Rougier. Le conflit du christianisme primitif et de la civilisation antique.

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feu de camp

« Jamais il n’aurait cru que, dans ce siècle de fer, quelques garçons et filles puissent, avec des moyens aussi primitifs qu’un feu de bois, des instruments simples et un chœur assez hésitant, revenir à des sources de poésie aussi fraîche. […] Ce qu’il ne savait pas, c’est que ce petit groupe réuni là, devant lui, venait de renouer avec le paganisme, avec les dieux du feu, de la pierre, du soleil. Ils préparaient le renouveau du culte du gui et des sacrifices… On ne pouvait pas s’y tromper. Ce qui redescendait dans l’âme de ces jeunes, appauvrie par des siècles de christianisme, par le complexe d’infériorité de la Croix, c’était un renouveau de la religion primitive des Gaulois, celle qui était faite pour l’homme des Gaules. Sans doute cet homme des Gaules avait-il suivi une fausse piste, il s’était mélangé aux peuples les plus divers. Mais l’étincelle n’était pas morte. Olivier le sentait […]. Il avait sous les yeux ces jeunes visages empreints d’une gravité non pas mélancolique, non pas sentimentale, mais religieuse. C’était la minute de Dieu sous sa forme la plus simple, la plus directe, le feu, le chant et la nuit. »

Saint-Loup, Les Copains de la belle étoile.

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entrelacs-horiz-03« Il est impossible dans tous les textes d’origine celtique prouvée de découvrir une référence à la logique binaire et, partant, au manichéisme latent chez les méditerranéens. Les Celtes n’avaient pas la notion classique du bien et du mal, de la nuit et du jour, du haut et du bas. Chez eux tout était non pas confondu, mais indifférencié. Le mal n’existait pas en tant que tel ni le bien : c’étaient les hommes qui faisaient incliner la vie vers le bien et le mal. Il n’y avait donc pas d’absolu : simplement une relativité des choses, des êtres et de la connaissance […]. En fait les Celtes ne semblent pas avoir cherché une vérité impossible à définir, mais au contraire avoir traqué de près une Réalité non apparente, mais présente sous l’aspect extérieur des choses et des êtres […]. Chaque être, chaque chose est un paradoxe. Sans contradiction, il ne peut y avoir d’existence […]. Les Celtes ont donc le mérite de mettre en évidence que toute vie est tragédie, mais que cette tragédie est nécessaire pour assurer la permanence de l’univers dans son existence fragile. Les conséquences de cette vision ontologique sont importantes sur le plan de la morale. Car il ne peut y avoir de péché au sens manichéen du terme, et par conséquent au sens chrétien. »

Jean Markale. « La tradition païenne », in L’Europe païenne. Seghers.

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moise« Les trois religions du désert, Judaïsme, Christianisme et Islam, ont en commun un Dieu qui ordonne et interdit, récompense et punit, exige un culte exclusif. Pour notre sensibilité, cette perception du divin est une perception d’esclaves. Nous faisons nôtre la réponse du duc des Saxons, Widukind, au moins moine borné venu lui casser les oreilles dans sa cellule de prisonnier pour tenter de le convertir: « Ma mère m’a donné son lait sans y mettre de conditions; elle était meilleure que ton Dieu ».

Nous rejetons toutes les « révélations » comme des phénomènes pathologiques et de fumisteries. Le « Dieu » du Sinaï n’a pas pensé à nous parler des devoirs envers les enfants, les animaux, les plantes. Or, nous autres païens percevons l’âme jusque dans le minéral. Les récentes découvertes sur la transmission de pensée chez les animaux (macaques des îles au sud du Japon), sur la sensibilité des plantes aux sentiments humains et à la musique, sur leur capacité de communiquer entre elles par le langage des parfums, sur l’interdépendance des champs magnétiques de la terre, des arbres et des cerveaux humains (Theodor von Sucek) apportent la caution scientifique à la sensibilité païenne.

Vous accusez de manière réitérée les religions païennes de contenir potentiellement le fascisme. Cette accusation soulève deux problèmes. Il est d’une part indémontré que les régimes étiquetés fascistes soient plus intolérants que ceux étiquetés démocratiques. Dans plusieurs démocraties actuelles, France incluse, il n’y a pas de délit d’opinion mais il y a des opinions qui sont des délits! Savoureuse nuance… surtout lorsqu’il s’agit d’opinions fondées sur des preuves scientifiques irréfutées, des statistiques écrasantes pour leurs adversaires. D’autre part, une vision païenne est à la base de toutes les sociétés tribales et celles-ci se distinguent par un respect poussé de la liberté individuelle. Des nations restées d’esprit largement païen, comme les nations scandinaves, sont justement celles où la liberté est la mieux respectée. En revanche, il ressort que ce sont bien les religions du désert qui ont introduit le fanatisme religieux, dont le fanatisme idéologique n’est qu’un avatar. Alors que les romains respectaient les dieux des colonisés et cherchaient même leurs faveurs, la persécution religieuse débute avec Moïse et ses successeurs. Nous recommandons à ce sujet de lire les chapitres de l’exode et des Juges dans la Bible. On y découvre de véritables consignes de génocides contre les peuples de Chanaan, consignes qui culminent contre les Amalécites chez qui on devra « tuer même les vaches ». Les Israëlites eux-mêmes furent de ces persécutions déchaînées par des rabbins fanatiques, ancêtres spirituels de ceux qui jettent actuellement des pierres aux femmes aux bras nus dans les rues de Jérusalem. »

Robert Dun

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« Le paganisme -tout au moins le paganisme tel que, d’abord, je le ressens et tel que, ensuite, je le comprends (après l’avoir réellement intériorisé au contact de Saint Loup)- m’apparaît comme beaucoup plus qu’un regard qui embrasse le monde, ce regard fut-il d’explication, de réconciliation ou d’harmonisation. Aux moments de recueil, d’études mais aussi d’interrogation sur l’avenir : devenir de nos peuples menacés sur leur sol et dans leur sang, il m’emplit chaque fois de nouvelles espérances et de nouvelles certitudes et je l’éprouve alors dans l’apaisement infini du regard souverain qui restitue dans sa pensée et ré-installe dans son harmonie originelle tout ce que vingt-et-un siècles de dérive obscurantiste, de rupture dualiste et d’éradication égalitariste ont extirpé des matrices naturelles, amputé, mutilé, jusqu’à criminaliser aujourd’hui les peuples qui ont encore conscience de leur identité ou à diaboliser les cultures qui veulent vivre leur originalité ; regard qui monte des racines, qui relie le droit du sol à la loi du sang, regard identitaire qui nous réapprend que la dignité de l’homme n’est concevable que dans le respect imprescriptible de ses différences et, à cause de cela même, regard du sang qui se métamorphose en esprit, dit Nietzsche, regard de l’esprit et du sang, dit Knut Hamsun, enclin alors à deviner et à saisir, plus loin que soi, la « fibre nerveuse qui unit l’homme à l’univers et aux éléments » car une race regarde le monde avec les yeux de ses mythes, écoute ses dieux avec les oreilles de ses archétypes, parle aux arbres, aux bêtes et aux hommes dans la langue ancestrale de sa culture. Mais je ressens aussi le paganisme comme le regard que la nature se porte à elle-même quand ses dieux, dont les actes miment et répètent les archétypes de l’harmonie primordiale, dévoilent à la conscience des hommes les lois qui fondent l’ordre du monde. Autant dire que le paganisme m’apparaît comme un élément constitutif du monde et de la vie.»

Pierre Krebs

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« Païen au XXIe siècle, il faut tenter d’expliquer. Même si les choses évidentes et faciles à comprendre sont toujours retorses aux explications, étant bien connu que le propre de l’évidence est de s’expliquer par soi-même. Une idée, une théorie et à plus forte raison, un dogme ont impérieusement besoin qu’on les explique. Toutes les utopies des religions dogmatiques ou monothéistes, jaillies du Verbe, enfermées et matérialisées par le Verbe, remises en question et détruites par le Verbe, ont occupé, absorbé, usé, des siècles durant, des pléiades de docteurs de la foi pour tenter de rendre intelligible ce qui, au départ, ne l’était pas le moins du monde. Le dogme enfin échafaudé par les mots, autour des mots et dans les mots, elles eurent alors besoin de concevoir et d’organiser une police de l’esprit qui a occupé, à son tour, des générations d’inquisiteurs ou autres Jésuites des temps modernes, chargés de veiller scrupuleusement au « religious correctness » décrété par les fonctionnaires de la foi.

L’originalité immense du paganisme, source de sa force invaincue et de son éternelle jeunesse, consiste d’emblée à pouvoir se passer de l’alliance du Verbe et de l’Idéologie pour la bonne raison que -de l’ordre des choses du réel- il ne suppose ni la souscription à un dogme quelconque, ni la soumission à un credo d’aucune sorte : le paganisme se suffit à lui-même du fait simple et élémentaire de son existence, laquelle ne relève ni d’une révélation ni d’une doctrine mais tout simplement d’un état de fait qu’en d’autres termes on appelle la vie. Tout à l’opposé, les religions surnaturelles du salut sont, par définition des religions de la promesse, l’arme du « chantage au salut » étant constituée par l’acte de foi qui pose, pour ainsi dire, une hypothèque sur l’âme du croyant astreint, chaque jour de sa vie, à payer une « ratio de foi » qui lui donne, tout au plus, le droit d’espérer un salut imaginaire, « à crédit ». Religion de l’immanence, le paganisme est réfractaire par définition aux notions exotiques de rachat, de rédemption et de salut. Un païen se soucie fort peu du salut car il a conscience d’un destin qui l’incite à agir. Son sens aigu de la responsabilité, étroitement associé à la notion de faute qu’il a sentiment de commettre chaque fois que ses agissements portent atteinte à l’ordre naturel, rend par ailleurs caduques les notions de péché et de contrition qui ont toujours été étrangères à son mental. »

Pierre Krebs

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orage

“Nous avons perdu notre âme parce que nous avons perdu le sens des valeurs communes qui formaient l’antique “sagesse” de nos peuples. Il nous faut faire revivre l’âme de Hyperboréens et “redéfinir” Dieu. car le sacré ne se trouve pas hors de nous, mais en nous. Car Dieu n’est pas du Ciel, mais de la Terre. Car il ne nous attend pas après la mort, mais nous offre la création de la vie. Dieu n’est pas surnaturel et il n’est pas transcendant. Il est au contraire la Nature et la Vie. Il est dans le soleil et dans les étoiles, dans le jour et dans la nuit, dans les arbres et dans les flots. Dieu nait avec les fleurs et meurt avec les feuilles. Dieu respire avec le vent et nous parle dans le silence de la nuit. Il est l’aurore et le crépuscule. Et la brume.Et l’orage.

Dieu s’incarne dans la Nature. la Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se perpétue dans le Sang.

Nous savons, depuis Héraclite, que la vie est un combat et que la paix n’est que la mort. Notre religion se veut d’abord culte des héros, des guerriers et des athlètes. Nous célébrons, depuis les Grecs, les hommes différents et inégaux. Notre monde est celui du combat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diversifie, sépare, hiérarchise. L’individu, libre et volontaire devient le centre du monde. Sa plus grande vertu reste l’orgueil -péché suprême pour la religion étrangère. Dans notre conception tragique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véritable celui qui s’attaque à des entreprises démesurées. Une même ligne de crêtes unit Prométhée à Siegfried.”

 

Jean Mabire, Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens. Robert Laffont.

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