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En général, je n’ai pas grand goût pour la poésie, sauf des grands auteurs, Verlaine, Rimbaud, Leconte de l’Isle, quelques autres encore … mais je dois dire que ce poème de Robert Brasillach, « Chant pour André Chénier » qu’il écrivit quelques jours avant d’être fusillé pour délit d’opinion en hommage au poète guillotiné comme « ennemi du peuple le 25 juillet 1794, est vraiment magnifique.

Robert Brasillach – Poèmes de Fresnes
CHANT POUR ANDRÉ CHÉNIER (1774-1944)

Debout sur le lourd tombereau,
A travers Paris surchauffé,
Au front la pâleur des cachots,
Au coeur le dernier chant d’Orphée,
Tu t’en allais vers l’échafaud,
O mon frère au col dégrafé!

Dans la prison où les eaux suintent
Près de toi, les héros légers
Qui furent Tircis ou Aminte,
Riaient de ceux qui les jugeaient,
Refusaient le cri et la plainte,
Et souriaient aux noirs dangers.

La chandelle jetait aux murs
Leurs ombres comme à la dérive.
Les cartes et les jeux impurs
Animaient les jours qui se suivent,
Toi, tu rêvais d’un sort moins dur
Et chantais les jeunes captives.

Le soleil des îles de Grèce
Rayonnait au ciel pluvieux.
Perçait les fenêtres épaisses,
Et les filles aux beaux cheveux
Nageaient autour de toi sans cesse
Sur les vagues, avec les dieux.

Tu souhaitais dans les nuits noires
Une aube encor pour t’éclairer,
Pour pouvoir attendrir l’histoire
Sur tant de justes massacrés,
Pour embarquer sur ta mémoire
Tant de trésors prêts à sombrer.

Avec les flots de l’aventure,
A travers les jours variés,
Les heures vives ou obscures,
Un siècle et demi a passé.
La saison est encore moins sûre,
Voici le temps d’André Chénier.

Sur la prison fermée et pleine
Un monde encore a disparu.
O soleil noir de notre peine,
Une autre foule est dans la rue,
Comme dans la vieille semaine
Demandant toujours que l’on tue.

Dans la cellule où l’eau suinte
Un autre que toi reste assis,
Dédaigneux des cris et des plaintes,
Evoquant les bonheurs enfuis,
Et ranimant dans son enceinte,
Comme toi, les mers de jadis.

Au revers de quelque rempart,
Au fond des faubourgs de nos villes,
Près des murs dressés quelque part,
Les fusils des gardes mobiles
Abattent au jeu du hasard
Nos frères des guerres civiles.

J’entends dans les noirs corridors
Résonner des pas biens pareils
A ceux que tu entends encor
Jusque dans ton pâle sommeil,
Et comme toi le soir je dors
Avec en moi mon vrai soleil.
Près de nous tous, ressuscité,
Le coeur plein de justes colères,
Dans la nuit on t’entend monter,
Du fond de l’ombre froide et claire,
O frère des sanglants étés,
O sang trop pur des vieilles guerres

Et ceux que l’on mène au poteau,
Dans le petit matin glacé,
Au front la pâleur des cachots,
Au coeur le dernier chant d’Orphée,
Tu leur tends la main sans un mot,
O mon frère au col dégrafé…
15 novembre 1944.

Poèmes de Fresnes

Robert Brasillach

 

16 décembre 1990 : mort à Paris de Saint-Loup, de son vrai nom Marc Augier

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Alpiniste, motard, explorateur ou soldat perdu, Saint-Loup, pseudonyme de Marc Augier (19 mars 1908 – 16 déc. 1990), s’est lancé à corps perdu dans toutes les aventures de ce siècle. Militant de gauche et pionnier des Auberges de Jeunesse, ayant rejoint les rangs de la LVF sur le front de l’Est tout en se démarquant de l’idée d’une Europe une-et-indivisible à la mode jacobine telle que la voyaient les dirigeants du Reich national-socialiste, il mènera après la Seconde Guerre mondiale une carrière de journaliste et d’écrivain. Magnifique romancier à l’imagination fertile, ce chouan moderne avait fait de la matière historique une vision épique : il inventa littéralement une Europe des “Patries charnelles”, autrement dit une Europe des régions, pour laquelle chaque province d’Europe « recevait son autonomie culturelle totale et restait dépendante de la fédération pour l’économie, la politique étrangère et la défense ».

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Monfreid

Le 13 décembre 1974, Henry de Monfreid décédait à Ingrandes (Indre)

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blanche neige

5 décembre 1901, naissance à Chicago, de Walt Disney, dessinateur et cinéaste de talent, patriote, anti-communiste, pro-européen et détestant les capitalistes. Ses idéaux seront trahis par les nouveaux actionnaires de la société. Tous ses premiers dessins animés sont tirés des mythes collectifs européens (Blanche-Neige et les sept nains, Cendrillon, Pinocchio).

La compagnie Disney n’a donc pas toujours été la grosse machinerie juive de décérébration qu’elle est devenue sous la houlette de Michael D. Eisner, et qui ne vise plus qu’à la transformation culturelle, sociale et politique des États-Unis dans leur ensemble.
Pour la petite histoire, on dit que le frère de Walt Disney, Roy, se rendit en Allemagne pour assurer la distribution de Blanche Neige et fut reçu par Joseph Goebbels. Le film fut projeté à Hitler dans son cinéma privé d’Obersalzberg. Selon l’auteur Roger Faligot, le film devient le film d’animation préféré de Hitler : « Blanche-Neige, adaptée à l’écran d’après le conte de Jacob et Wilhelm Grimm, originaires de Hesse, n’est-elle pas l’archétype de la beauté nordique et aryenne issue de la littérature allemande ? Et la sorcière au nez crochu, un symbole de l’esprit malfaisant, donc sûrement juif ? »Par ailleurs, selon William Hakvaag, directeur d’un musée militaire norvégien, des dessins signés A Hitler ou A H semblent attester que Hitler, dans les derniers moments de la guerre, dessinait des personnages de Walt Disney…

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Régionaliste lorrain et nationaliste français, Maurice Barrès est l’un des premiers à avoir développé une mystique nationale en se faisant le chantre, lyrique, de l’enracinement. En se définissant lui même comme le « petit neveu spirituel » de Renan, c’est dans cet esprit qu’il apprit à concilier le détachement vis à vis des dogmes et une curiosité empreinte de sympathie pour l’esprit religieux sous toutes ses formes. Ce qui nous vaudra des phrases admirables, comme celle-ci qui débute « La Colline inspirée » : « Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. »

barres

Il a écrit, aussi, en visionnaire : « Chaque jour on détruit ce qu’il y a sans doute de meilleur chez nous, nos jeunes paysans. On s’attache comme à plaisir à relâcher, à briser tous les liens qui attachent aujourd’hui l’enfant, et demain l’homme, à sa terre. Leur langue maternelle, ils ne la parlent plus. On leur apprend à la mépriser. Ce faisant, on ne s’aperçoit pas que ce ne sont pas les mots qu’on détruit, mais des affections vivaces et des manières profondes de sentir. »

Maurice Barrès est mort le 4 décembre 1923 à Neuilly-sur-Seine.

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mishima-by-tamotsu-yato

Il y a 43 ans, le 25 novembre 1970, Yukio Mishima, écrivain mondialement connu et reconnu se donnait la mort après avoir envahi le QG de l’Armée pour tenter un coup d’Etat nationaliste. Né en 1925, Mishima est diplômé en droit. Après s’être fait remarqué par son premier roman publié en « Confessions d’un masque », qui est un ouvrage autobiographique Mishima bâtit une œuvre dense, variée et riche de valeurs essentielles.

Mishima c’est d’abord le culte du corps, de la force et de la beauté de celui-ci. Une part importante de ses ouvrages reflète ce culte mais c’est dans « Le Soleil et l’Acier » que ressort pleinement l’importance qu’il accorde à la force physique ! Culte qu’il ne se contentera pas d’énoncer mais qu’il mettra en pratique avec ardeur pour compenser sa faible constitution initiale : à force de pratiquer la musculation et les arts martiaux, il obtiendra dans ses dernières années un parfait corps d’athlète. Mishima c’est aussi l’adoration du Soleil. Toujours dans son livre « Le Soleil et l’Acier », il précise l’importance qu’il accorde à cet élément qu’il voit comme essentiel, qui est celui qui tanne la peau et la fortifie, cet « observateur tout puissant, témoin ardent de tous les évènements terrestres ».

Un des éléments majeurs de la vie et de l’œuvre de Mishima c’est le culte de la Tradition japonaises et de l’Empire. Il fut un grand admirateur de la tradition japonaise classique et des vertus des samouraïs. Dans un grand nombre de ses œuvres (notamment « Le Japon Moderne et l’Ethique Samuraï »), il a dénoncé les excès du modernisme. Mais ses idéaux ne furent en aucun cas confinés à son écriture puisqu’il les mit en action et tenta de les faire aboutir au sacrifice de sa vie. Il créa en effet une milice personnelle, la Tate no Kai, (littéralement « Société du Bouclier ») dans le but de défendre l’esprit japonais. Avec trois de ses membres, il tentera un coup d’Etat le 25 novembre 1970 en pénétrant dans le QG de l’Armée de terre et en prenant un général en otage. Le lieu était à l’époque symbolique de l’abaissement du Japon voulu par les USA puisque c’est là qu’avait siégé quelques années auparavant le Tribunal militaire international de Tokyo, équivalant du Tribunal de Nuremberg qui jugea, en 1946, comme « criminels de guerre » les chefs militaires japonais. Il entendait protester contre la corruption spirituelle de son pays et son inféodation aux USA. Barricadé dans un bureau, Mishima lança un appel aux soldats rassemblés à ses pieds. Il les exhorta à se soulever pour changer la Constitution pacifiste imposée par les Américains, afin de redonner au Japon une Armée digne de ce nom et lui permettre de retrouver sa grandeur.

Face à l’incompréhension et les huées des soldats, il décida de se donner la mort selon la tradition des guerriers japonais en réalisant un seppuku, c’est-à-dire en s’ouvrant le ventre au couteau. Il le fit torse nu avec un bandeau devise des samouraïs sur la tête : Shichishoh Hohkoku (« Sers la nation durant sept existences »). Après plusieurs minutes d’agonie, et conformément à sa volonté, il fut décapité d’un coup de sabre par son compagnon de combat, Morita, qui s’éventra à son tour. Aujourd’hui, certains spécialistes affirment : « Ce qu’il a fait peut paraître absurde mais beaucoup de Japonais pensent qu’il avait raison et partagent avec lui l’idée que le Japon a oublié l’esprit de la nation » !

( Source : http://www.coqgaulois.com/Mishima.html )

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J.London

Le 22 novembre 1916, dans son ranch de Glen Ellen en Californie, Jack London est découvert moribond, à côté d’un papier sur lequel il avait calculé quelle dose de morphine pouvait être mortelle. Il fut tour à tour pirate et vagabond, chercheur d’or et correspondant de guerre, millionnaire, dépressif, écrivain à succès (Le Loup des mers, le Talon de fer, l’Appel de la forêt, Croc-Blanc …). Apôtre de la rébellion violente et de l’assassinat politique, cet écrivain socialiste-révolutionnaire et défenseur de la race blanche, professait « avant d’être un socialiste, je suis un homme blanc ». Se proclamant « écrivain du prolétariat », il avait aussi écrit : « J’aimerais mieux être un superbe météore, chacun de mes atomes irradiant d’un magnifique éclat, plutôt qu’une planète endormie. La fonction propre de l’homme est de vivre, non d’exister. »

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JoseAntonioFEJONS

20 novembre 1936. Au début de la guerre civile, alors que l’avance nationaliste est bloquée à la hauteur de la cité universitaire de Madrid, à Alicante, José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole, est fusillé par le Front populaire, au pouvoir depuis le 16 février.

« Vraiment, vous voulez que je meure ? Qui vous a dit que j’étais votre adversaire ? Celui qui vous l’a dit n’a aucune raison de l’affirmer. Mon rêve était la patrie, le pain et la justice pour tous les Espagnols et particulièrement pour ceux qui sont sacrifiés. Quand on est sur le point de mourir, on ne peut pas mentir. Je vous le répète avant que l’on me tue : je n’ai jamais été votre ennemi. »

Fils du général Miguel Primo de Rivera, cet avocat était l’artisan de la doctrine nationale-syndicaliste. Manuel Hédilla, son successeur, sera condamné à mort puis gracié par Franco.

Ironie de l’Histoire, ce même jour, le 20 novembre 1936 à Madrid meurt Buenaventura Durruti, figure importante de l’anarchisme espagnol, probablement assassiné par les communistes staliniens …

20 novembre 1959. Vingt trois ans plus tard, jusqu’au 29 : transfert du corps de José Antonio Primo de Rivera, d’Alicante à l’Escorial, porté à dos d’hommes jusque dans la vallée de Los Caïdos, à côté de Madrid. Adolf Hitler a envoyé une délégation de la SS, faisant s’incliner devant le cercueil les étendards à croix gammée, suivis par les fanions de la plupart des mouvements fascistes d’Europe.

Second clin d’œil de l’Histoire, c’est encore un 20 novembre, en 1975, que meurt le chef de l’État espagnol, Francisco Franco . Il est enterré dans la Vallée de Los Caïdos, aux côtés du créateur de la Phalange qu’il aura, après la mort de ce dernier, instrumentaliser à son profit : « Officiellement le programme de la Phalange sera le programme du régime franquiste. Mais un programme n’est pas une idéologie, et celle ci sera fournie par l’Église et les groupes d’action catholique tandis que la Phalange sera implicitement tenue pour suspecte, « sa proximité fasciste, quoi qu’elle s’en défende, suggérant d’inquiétants remugles de paganisme » (Dominique Venner, Le Siècle de 1914.)

(Source principale : Ephémérides Nationalistes)

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Rebatet

        15 novembre 1903, naissance de Lucien Romain Rebatet à Moras-en-Valloire, Drôme               

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6 février« Le Six Février 1934, les chefs nationaux n’étaient pas sur la Concorde. J’y étais, aux minutes les plus meurtrières. Je ne les y ai pas vus, personne ne les y a vus. Ils étaient donc dans leurs postes de commandement. Ce pouvait être leur place. Je les y ai vus aussi, entre deux fusillades. Ils s’y tournaient les pouces, ils y faisaient des mots d’esprit, ils se refusaient à croire qu’il y eût tant de morts que ça ! Ils n’avaient pas une consigne à distribuer, pas une idée en tête, pas un but devant eux. Les uns et les autres étaient moralement les obligés de la démocratie. Hors d’elle, ils n’avaient aucune raison d’exister. Sur ses tréteaux, ils assumaient le rôle obligatoire de l’opposant. Sautant sur une occasion assez considérable en effet, mécontents aussi du limogeage d’un policier indulgent à leurs frasques, ils venaient de se livrer au jeu classique de l’émeute, en forme de menace tartarinesque : « Retenez moi ou je fais un malheur. » Mais pour ce petit jeu là, ils avaient mobilisé des dizaines de milliers de jeunes hommes, de croyants ingénus, d’anciens soldats. Ils les avaient excités, fanatisés, chauffés à blanc. Au moment de l’action, la foule réapprit les gestes du combat et de la barricade, avec des morceaux de plâtre, des poignées de gravier et quelques lames Gillette fichées au bout d’un bâton. Les chefs, qui les avaient jetés poings nus contre les armes automatiques, s’étaient volatilisés, les uns sans doute par calcul (je pense à l’abject La Rocque), les autres, saisis peut-être de vagues et tardifs remords, n’ayant plus guère qu’un souci : nier la gravité de l’événement qu’ils avaient criminellement engendré. Cette nuit là, j’entendis Maurras dans son auto, parmi les rues désertes, déclarer avec une expression de soulagement : « En somme, Paris est très calme ! » Oui, mais c’était le calme d’une chambre mortuaire.

La suite de l’histoire ne faut pas moins déshonorante. Les « chefs » de la droite firent un concert de clameurs. Certes, les « fusilleurs » étaient ignobles. Mais que leur reprochaient les « chefs » des ligues ? Ils leur reprochaient d’avoir triché en faisant tirer. »

Lucien Rebatet, in Je Suis Partout.

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Phalange

29 octobre 1933 : création de la Phalange espagnole par José Antonio Primo de Rivera.

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